En raison d'une vingtaine d'enfants atteints de paralysie liée au poliovirus circulant dérivé de la souche vaccinale de type 2, l’urgence de santé publique de portée nationale déclarée en RDC.

En raison d'une vingtaine d'enfants atteints de paralysie liée au poliovirus circulant dérivé de la souche vaccinale de type 2, l’urgence de santé publique de portée nationale déclarée en RDC.

KINSHASA, 19 FEVRIER 2018. Après les analyses faites à l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) de Kinshasa et dans les autres laboratoires (NCID de l'Afrique du Sud et CDC des Etats-Unis d’Amérique), et conformément aux orientations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), et au Règlement Sanitaire International (RSI 2005), le Ministre de la Santé Publique a déclaré "l’épidémie de polio virus de type 2 (cPVDV2) comme une urgence de santé publique de portée nationale." Il a expliqué que les analyses susmentionnées ont montré que cette sorte de virus apparaissait "dans les communautés où les enfants n’étaient pas vaccinés ou l’étaient insuffisamment avec le vaccin oral contre la polio (VPO)."

En effet, ces souches virales sont circulantes et peuvent se propager chez les autres enfants compte tenu du mouvement intense de populations. "Ledit virus peut aller jusqu’à toucher les pays voisins de la région, voire les pays lointains du monde à cause du trafic international intense," souligne le communiqué ministériel.

Les provinces concernées par cette épidémie de cPVDV2 sont les suivantes : i) Haut-Lomami avec 8 cas dont 3 dans la zone de santé de Mukanga, 2 dans celle de Butumba, 1 à Malemba-Nkulu et 2 à Lwamba ; ii) Maniema : 2 cas localisés dans la zone de santé de Kunda ; iii) Tanganyika : 11 cas dont 7 à Ankoro et 4 à Manono.

Selon les investigations, une grande partie de ces enfants n’ont pas reçu leur vaccination de routine. Dans le même temps, les principaux motifs de l’absence de la vaccination sont à trouver dans le refus des parents à faire vacciner leurs enfants pour des convictions religieuses, et dans l’accès très limité au service de santé pour ces populations.

Il a été rappelé, à l’intention de l’ensemble des professionnels de la santé du pays, la nécessité d'intensifier la sensibilisation des parents pour qu’ils complètent vigoureusement le calendrier vaccinal des enfants de 0 à 11 mois, et à ceux qui vont vacciner "à ne laisser aucun ménage non visité pendant la campagne de vaccination."

"L’OMS, en étroite collaboration avec les autres partenaires, va continuer à apporter tout l’appui nécessaire au Gouvernement de la RDC pour la mise en œuvre efficace du plan d’interruption de circulation du virus, en renforçant notamment la surveillance et la vaccination de routine, et à mobiliser les ressources substantielles pour l’organisation des campagnes de riposte," a indiqué le Dr Allarangar Yokouidé, Représentant de l’OMS en RDC.

Notes aux rédacteurs. Le Comité Régional de Certification pour l’Afrique (CRCA) avait déclaré à Madagascar le 26 novembre 2015, la République Démocratique du Congo pays ayant interrompu la circulation du poliovirus sauvage, après que le pays avait fait plus de 6 ans sans qu’un seul cas de poliovirus sauvage soit notifié. Le dernier cas de PVS, pour la RDC remonte au 20 décembre 2011 dans la zone de santé de Lusangi (Maniema). La RDC a pu maintenir les indicateurs de la surveillance aux standards de certification pendant plus de 3 ans et a pu améliorer la couverture vaccinale, avec plus de 80% de zones de santé ayant atteint une couverture optimale.

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