L'OMS en action continue pour aider à contrôler Ebola à Mbandaka

Mbandaka – Juste une semaine après le lancement du projet REDISSE IV post Ebola (Regional disease surveillance systems enhancement) visant l’amélioration des systèmes régionaux de surveillance des maladies par le Ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévention le 16 avril 2022 dans le chef-lieu de la province de l’Equateur, personne ne pouvait imaginer un retour aussi fracassant de la maladie à virus Ebola à Mbandaka, dans une ville qui en avait déjà enregistré deux fois, la 9ème épidémie en 2018, et la 11ème en 2020 créant un choc au sein de la population. Cela fait pratiquement un mois, jour pour jour, que la nouvelle épidémie – la 14ème pour la RDC - touche à nouveau la ville de Mbandaka, dans le nord-ouest de la RDC. Voici où en sont les choses et comment l'OMS et les autres partenaires apportent leur appui aux autorités de la RDC dans cette riposte.

Vue aérienne partielle de la ville de Mbandaka, chef-lieu de la Province de l'Equateur, actuellement touchée par l'épidémie d'Ebola, au nord-ouest de RDC.

La 14ème épidémie de la maladie à virus Ebola pour la RDC a été déclarée le 23 avril 2022 à Mbandaka, faisant un total de 5 cas dont 4 confirmés et 1 probable, tous décédés (4 de sexe masculin et un de sexe féminin) à la date du 24 mai 2022.
Le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention Dr Jean-Jacques Mbungani, accompagné des représentants de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l'UNICEF et des autres partenaires, effectue une visite d'évaluation de la réponse à Ebola à Mbandaka.

Au 23 mai, les investigations se poursuivaient toujours pour déterminer la source de la contamination. L'épidémie touche deux zones de santé, Mbandaka et Wangata, sur les trois que compte le chef-lieu de la province de l'Equateur. Motema Pembe ou ''Cœur immaculé" dans la zone de santé de Mbandaka, et Mama Balako, dans celle de Wangata, sont les deux quartiers ayant notifié les cas confirmés, et où se concentrent le gros du travail de suivi des contacts, les activités de communication et d'engagement communautaire, la décontamination des ménages et la vaccination. Les autres aires de santé de Bolenge, troisième zone de santé non touchée de Mbandaka, bénéficient également des interventions sanitaires de l’OMS et des autres partenaires en vue de la préparation et la réponse.

En un mois, les différents piliers de la riposte auxquels l’OMS fait partie intégrante ont été renforcés et mis en ordre de bataille pour faire face à cette épidémie placée, après l'analyse des risques, au niveau de grade 2 par l'OMS.
L'OMS travaille 24 heures sur 24 aux côtés du Ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévention et des autres partenaires pour sauver des vies. Les interventions de l’OMS se focalisent à renforcer entre autres, la coordination, la surveillance épidémiologique (gestion des alertes, suivi des contacts, surveillance aux points d’entrées et points de contrôle sanitaire), le laboratoire, la vaccination en anneau, la prise en charge médicale et nutritionnelle, la prévention et contrôle de I’infection, les enterrements dignes et sécurisés, la communication de risques et engagement communautaire, la prise en charge psycho-sociale ainsi que la logistique pour faciliter les efforts d’intervention d'urgence.
À la suite de cette nouvelle épidémie, l'OMS a commencé à coordonner le système de la gestion des incidents pour mieux appuyer la Division provinciale de la santé (DPS) de l’Equateur, le déploiement de ses personnels dédiés à la réponse d’urgence, l'acheminement des doses de vaccins ERVEBO ainsi que d’autres fournitures médicales, offrant au pays les capacités de vacciner et de protéger en un temps record les contacts à haut risque, les contacts des contacts et les agent de la santé de première ligne pour casser la chaine de transmission.

De nombreux habitants des quartiers touchés de Mbandaka et Wangata, y compris les écoles, les lieux des cultes et les marchés ont été sensibilisés sur le virus Ebola et le bien-fondé de recevoir le vaccin dès qu'on a été en contact avec le cas confirmé ou participé à des funérailles non sécurisées, afin d'être mieux protégés.
De manière cumulative, 1 073 personnes ont été vaccinées incluant 192 contacts et 881 contacts des contacts ainsi que les travailleurs de première ligne. Un total de 1 999 doses de vaccin Ervebo fournies par l'OMS sont disponibles en stock dans le pays - dont 1 200 à Kinshasa et 799 Mbandaka pour assurer la protection des personnes éligibles via la vaccination. Des équipements de protection individuelle, des masques, des blouses, des kits de la prévention et contrôle de l’infection ainsi que des cartouches pour les appareils GeneXpert utilisées pour les tests d'Ebola au laboratoire ont été également fournis par l'OMS pour renforcer la riposte à Mbandaka.
Distribution des kits de la prévention et contrôle de l’infection (PCI) dans une des formations sanitaires locales, dans le quartier Motema Pembe de Mbandaka.

Parallèlement, l'OMS fournit également une aide répondant aux besoins de base pour les familles des contacts sortis de la surveillance, comprenant entre autres la nourriture.

Aussi, pendant cette épidémie, l'OMS a mis un accès particulier sur la prévention et la réponse contre l’exploitation, les abus sexuels et le harcèlement. Plusieurs formations ont été organisées, à la fois à l'intention des personnels humanitaires déployés et des différentes communautés locales de Mbandaka pour davantage les conscientiser.
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Eugene Kabambi

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