Le Profil de Santé du Niger présente un aperçu de la situation et des tendances des problèmes de santé prioritaires, ainsi que le profil du système de santé, y compris une description des cadres institutionnels, des tendances de la réponse nationale, et des principaux problèmes et défis. Son objet est de promouvoir la prise de décisions fondées sur des bases factuelles dans le domaine de la santé, en recourant à une analyse approfondie et rigoureuse de la dynamique de la situation sanitaire et du système de santé du pays.
Le Profil de Santé du Pays est mis à jour sur une base régulière. Actuellement, les données sur les sujets de santé ne sont pas disponibles.
The Niger Health Profile presents an overview of the status and trends of priority health problems and a profile of the health system, including a description of institutional frameworks, trends in the national response, and key issues and challenges. Its purpose is to promote evidence-based decision making in the health sector, using a thorough and rigorous analysis of the dynamics of the country's health situation and health system.
The Country Health Profile is updated on a regular basis. Currently, data on health topics are not available.
En termes de couverture sanitaire universelle (CSU), le Niger a connu une très faible avancée pendant ces dernières années. Seulement 1,07 nigérien sur 2 a accès à une structure de santé dans un rayon de 0-5km et l’indice moyenne de couverture en services essentiels de santé est de 49,1% (2021). En plus, les ménages nigériens prennent en charge plus de 42% des dépenses pour la santé (2020). La densité en personnel de santé est de 0,4 en 2021 contre le standard de 4,45 pour atteindre les cibles des ODD liés à la santé (2021).
Pour renforcer le système de santé du pays, l’OMS, en collaboration les autres partenaires, a déployé des efforts qui se reposent sur trois aspects, à savoir, l’élaboration et l’adoption de la stratégie nationale de CSU ainsi que sa feuille de route pour la mise en œuvre ; l’appui pour l’amélioration du plateau technique des formations sanitaires en vue d’augmenter la qualité du personnel de santé ; et l’appui technique dans le domaine de la gouvernance et la réglementation des produits de santé ainsi que la mise en œuvre des réformes pharmaceutiques. Un appui a également été fourni pour la création de l’Institut national d’assistance médicale (INAM) notamment pour l’élaboration du projet de Décret de création et les textes d’Opérationalisation.
Avec l’appui important de l’OMS, le pays a pu augmenter légèrement l’indice moyen de la CSU qui est passé de 48,9% en 2020 à 49,1% en 2021 et augmenter le nombre de personnes bénéficiant de la couverture sanitaire universelle qui est passée de 66,440 en 2020 à 99,660 en 2021. Le pays a également diminué le taux de rupture des médicaments de 14,4 % en 2020 à 5,8% en 2021 au niveau opérationnel.
Au Niger, les indicateurs de la santé reproductive ont connu une amélioration durant ces dernières années. Le taux de la mortalité infanto-juvénile est passé de 198 en 2006 à 123 en 2021 pour 1000 naissances vivantes (ENAFEME, 2021) et celui de la mortalité maternelle de 520 en 2015 à 509 en 2017 pour 100 000 nouveaux nés (OMS-UNFPA-BM-UNICEF, 2017). Cependant, au rythme actuel de la baisse, le pays risque de ne pas pouvoir atteindre les cibles mondiales d’ici 2030. L’OMS apporte son appui technique et financier au pays dans la mise en œuvre du plan stratégique Santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et adolescent (SRMNIA)/Nutrition, notamment à travers l’appui à l’élaboration des documents stratégiques, l’institutionnalisation de la surveillance des décès maternels et riposte (SDMR), la vulgarisation des normes et protocoles de l’OMS en santé reproductive, la mise en œuvre de la prise en charge intégrée des maladies de l'enfant (PCIME) clinique, et pré emploi dans les écoles de formation de santé, le renforcement des capacités des prestaires en qualité des soins ainsi que l’amélioration de la santé sexuelle et reproductive des jeunes et adolescents. Avec le soutien de l’OMS et ses partenaires, le pays a renforcé le plateau technique des centres de santé mère-enfant, et a institutionnalisé la SDMR dans l’ensemble du pays. L’OMS a également appuyé le pays dans l’élaboration des plans et des outils pour assurer la disponibilité et la qualité des services de la planification familiale du post-partum et de la santé reproductive des adolescents et des jeunes.[HY1] |
[HY1]Est-ce qu’on a des liens aux articles sur ces aspects ?
La lutte contre les maladies évitables par la vaccination (MEV) au Niger a été marquée au cours des dernières années par le renforcement de la vaccination de routine à travers la mise en œuvre non seulement des stratégies classiques (fixe, avancée et mobile), mais aussi des stratégies novatrices de vaccination en milieu urbain, nomade, désertique et d’insécurité sur l’ensemble des 72 districts sanitaires du pays. Toutefois, la situation épidémiologique de ces maladies en 2021 a été caractérisée par une augmentation substantielle des cas par rapport à 2020, avec notamment 1 209 cas confirmés de rougeole et 516 cas de méningite. Plusieurs foyers d’épidémies liées à ces maladies ont été enregistrés au cours de l’année. Concernant, à partir de 2018 on note une stagnation des couvertures vaccinales en Penta1 (92% en moyenne), Penta3 (80%) et VAR1 (78%) selon les estimations OMS-UNICEF.
Dans le cadre de la lutte contre ces maladies, l’OMS apporte un appui technique et financier au Niger pour la planification, coordination et mise en œuvre des activités de vaccination et de surveillance y compris celle des manifestations adverses post immunisation (MAPI), le suivi-évaluation, le renforcement des capacités des acteurs et l’amélioration de la qualité des données de vaccination, aussi bien en routine qu’au cours des campagnes de masse.
L’appui de l’OMS au pays a contribué à l’atteinte des principaux résultats suivants en 2021 :
- 27 915 enfants additionnels de 0 à 11 mois ont reçu leur première dose de vaccin Pentavalent qui protège contre cinq infections majeures (diphtérie, tétanos, coqueluche, hépatite B et Haemophilus influenzae type B), portant le nombre total d’enfants vaccinés à 1 029 195 ;
- 27 388 enfants additionnels ont reçu la série complète des doses du vaccin Pentavalent, portant le nombre total d’enfants vaccinés à 970 564 ;
- 33 605 enfants additionnels ont reçu une première dose de vaccin contre la rougeole, portant le nombre total d’enfants vaccinés à 974 492 ;
- 51 282 enfants additionnels ont reçu leur seconde dose de vaccin contre la rougeole, portant le nombre total d’enfants vaccinés à 700 928.
L’OMS par ailleurs a appuyé l’organisation de la Semaine Africaine de Vaccination Edition 2021, qui a permis de vacciner 3 706 enfants zéro dose au Penta1 et 5 672 enfants au Penta 3, sur respectivement 3 774 et 5 946 attendus.
Le VIH/SIDA, la tuberculose, l’hépatite et le paludisme sont parmi les principales maladies transmissibles au Niger. La prévalence générale du VIH au Niger est faible à 0,4% (2012) bien qu’il existe des disparités entre les zones urbaines (0,8%) et rurales (0,2%) et des niveaux élevés dans certains groupes à risque. 68% des patients vivant avec le VIH sont suivis pour traitement antirétroviral (ARVs), soit un gap de 32%.
L’incidence de la tuberculose (TB) au Niger est en baisse en passant de 102 cas à 83 cas pour 100 000 habitants entre 2013 et 2021. La prévalence du VIH chez les tuberculeux est de 3,7% et la mortalité des coinfectés TB/VIH est quatre fois plus élevée que chez les tuberculeux non infectés par le VIH. La prévalence estimée des formes pharmaco résistances est de 2,5% parmi les cas présumés et 14% parmi les cas de retraitement (2020).
Bien que la prévalence de l’infection à l’hépatites virales au Niger ne soit pas connue, selon les estimations, elle varie entre 8 % et 17%. La lutte contre cette infection a été formalisée en 2018 par la mise en place d’un programme national qui par la suite a été fusionné au programme VIH en 2020.
Le paludisme constitue la 1ère cause de morbidité au Niger et il y a eu une recrudescence rapportée des cas et des décès dus au paludisme en 2020 et 2021 lors des saisons des pluies. Avec 3% des cas et 4% des décès, le Niger fait partie des six pays africains qui comptabilisent à eux seuls plus de la moitié des cas et décès dus au paludisme au niveau mondial.
Pour lutter contre ces maladies transmissible, l’OMS apporte un appui technique dans l’élaboration et la revue des document stratégiques, la mise à jour des directives et protocoles, la surveillance épidémiologique, la recherche, le renforcement des capacités des agents de santé et la mobilisation des ressources. En 2021, avec le soutien de l’OMS, le pays a mis en place 52 sites prescripteurs d’ARVs dans 5 régions et 30 sites prévention de la transmission mère enfant (PTME), 66 centres de conseils dépistage du VIH à l’initiative du soignant et 126 guichets unique de prise en charge de la co-infection TB/VIH. [HY1][HY1]Est-ce qu’on a les liens aux articles sur ces activités ?
Au niveau mondial, les maladies non transmissibles (MNT) constituent de plus en plus une cause de décès que de toute autre cause. Au Niger, selon les résultats de la dernière enquête que le pays a réalisée avec l’appui de l’OMS (2021), les facteurs de risque des MNT ont été multipliés par plus de 4 fois entre 2007 (22%) et 2021 (94,2%) dans la population de 18 à 69 ans. Les résultats montrent que plus d’un quart des sujets avait une pression artérielle élevée et que 89,7% d’entre eux l’ignoraient ; plus de 4/5 consommaient moins de 5 portions de fruits et légumes par jour ; 6,2% consommaient du tabac ; 12,6% ne pratiquaient pas une activité physique régulière ; environ un sur dix était en surpoids ; et environ 1/20 était obèse.
Pour répondre à ces défis de MNT, l’OMS accompagne le gouvernement dans le renforcement des capacités de diagnostic précoce, de dépistage et de traitement des MNT notamment l’hypertension, le diabète et les cancers féminins dans le contexte des soins de santé primaires en utilisant le paquet technique « WHO-PEN » mis en place par l’OMS pour lutter contre les MNT et « HEARTS » pour renforcer la prévention, le dépistage et la prise en charge précoces des maladies cardiovasculaires au niveau des soins de santé primaires. En 2021, l’OMS a organisé des séances de sensibilisation sur le cancer, la pratique du sport et d’autres MNT et donné des matériels et consumables aux structures de santé pour appuyer leur fonctionnement. L’OMS a également appuyé la mise en place d’un « Centre d’écoute et d’échanges sur le cancer » au Centre National de Lutte Contre le Cancer (CNLCC).[HY1]Lien à l’article svp
Le Niger est un pays du Sahel en situation d’urgences complexes et prolongées avec de nombreux défis à relever. La situation sécuritaire reste précaire et volatile dans les zones frontalières du Burkina Faso, Mali et Nigéria, marquée par une recrudescence des attaques des groupes armés non étatiques (GANE). La situation des urgences sanitaires au Niger est caractérisée d’une part par des flambées épidémiques survenant de manière récurrente, et d’autre part par les catastrophes naturelles et celles crées par l’homme. Depuis quelques années, le Niger connaît un flux migratoire dans la région d’Agadez qui est devenue une terre de transit pour la traversée vers l’Europe. Au cours de l’année 2021, le Niger a connu cinq crises sanitaires notamment les épidémies de rougeole, de méningite, de choléra, les conséquences sanitaires liées aux attaques des groupes armés non étatiques et des inondations pluviales.
L’OMS accompagne le pays pour assurer une sécurité sanitaire selon trois axes stratégiques prioritaires, à savoir : 1) la préparation du pays aux différentes situations d’urgence sanitaire ; 2) la prévention des épidémies et des pandémies ainsi que toute autre situation d’urgence sanitaire ; et 3) la détection précoce et la prise en charge rapide de toutes les situations d'urgence sanitaire. L’OMS en tant que lead du cluster santé assure la coordination de toutes les interventions des partenaires pour répondre aux urgences sanitaires.
En 2021, l’OMS a aidé le pays dans la riposte aux épidémies de méningite[HY1] et de choléra en appuyant le renforcement de la surveillance, de la prise en charge des cas, du WASH pour le choléra ainsi que les campagnes de vaccination en masse dans des districts sanitaires ciblés, dont environ 1.5 million personnes ont bénéficié de vaccins. L’OMS a également renforcé la capacité du système de santé en équipant le Centre d’opérations d’urgence de santé public (COUSP) pour répondre aux urgences sanitaires[HY2] et appuyé la coordination du groupe humanitaire de santé.Au Niger, depuis que le premier cas de COVID-19 a été confirmé le 19 mars 2020, le pays a connu trois vagues : la première a duré de mars à juin 2020, la deuxième de novembre 2020 à janvier 2021 et la troisième de mi-octobre 2021 à janvier 2022. Le taux de létalité est de 3,5 % au début d’avril 2022. Les cas de COVID-19 dans le pays sont largement concentrés à Niamey, Agadez, Tahoua et Zinder, qui représentent au total plus de 92% de tous les cas confirmés dans le pays. Accédez au nombre des cas de COVID-19 au Niger actualisé ici.
Les actions de l’OMS se sont articulées autour des 7 piliers de la riposte à savoir :
- Le leadership, la coordination, la planification et le suivi.
- Les stratégies de communication sur le risques et l’engagement communautaire.
- La surveillance épidémiologique avec la notification, la détection, l’investigation et le suivi des contacts.
- Le diagnostic pour la détection des cas, l’assurance qualité et la surveillance génomiques.
- La prévention et contrôle des infections par l’amélioration des mesures de prévention et contrôle des infections dans les structures de santé et dans les communautés.
- La gestion des cas avec les thérapeutiques.
- Le soutien à l'atténuation des risques liés à COVID-19, en se concentrant sur le paludisme, la tuberculose et le VIH/SIDA, et au renforcement des aspects essentiels du système de santé.
[HY1]Ça serait bien si l’on peut partager le lien au dashboard AFRO de vaccination mais le lien que j’ai ne fonctionne plus : https://rebrand.ly/covid19vaccinedailyreporting
Mise en place à la fin des années 1999, la surveillance de la poliomyélite s’est nettement améliorée au Niger au fil du temps, grâce à l’utilisation de nouvelles stratégies et technologies notamment les outils électroniques AVADAR et eSurv (surveillance électronique) et supervision formative intégrée. Le Niger a été déclaré exempt de poliovirus sauvage (PVS) en juin 2016 après que le dernier cas a été signalé en 2012. Cependant, en août 2016, des cas de PVS ont été détectés dans l'État de Borno au Nigéria, qui partage une frontière longue et poreuse avec le Niger le long du sud-ouest et bassin du lac Tchad. Par conséquent, le Niger a été inclus dans le programme d'éradication de la poliomyélite du bassin du lac Tchad.
L’OMS apporte un appui au gouvernement du Niger à travers les programmes de vaccination et de surveillance épidémiologique, l’assistance technique et coordonne les activités des agences de l’initiative mondiale de l’éradication de la poliomyélite (GPEI) pour des engagements cruciaux et des opérations respectant les différences hommes-femmes, un approvisionnement en vaccins soigneusement géré, la gestion des données statistiques et le plaidoyer pour la mobilisation des ressources. Les équipes nationales du niveau central, régional et des districts sont appuyées par l’OMS qui s’assure que les opérations de la polio sont conduites selon les normes et standards édictées par l’organisation.
En 2021, la surveillance a permis de notifier plus de 625 cas de paralysie flasque aiguë (PFA) dont 21 virus dérivés de la souche vaccinale (cVDVP2). Avec le soutien de l’OMS et d’autres partenaires, le pays a réalisé de bonnes performances dans l’atteinte des indicateurs majeurs de la surveillance, amélioré la qualité des activités de vaccination supplémentaires (AVS) de riposte polio et introduit le nouveau vaccin nOPV2. Le système de surveillance de la polio est progressivement utilisé pour la surveillance des autres maladies et le renforcement de la vaccination de routine et du système de santé. Surtout depuis 2020, les relais communautaires utilisent l'infrastructure de la polio pour la surveillance de la COVID-19. Cependant, les difficultés liées à la fin du programme polio et à l’acquisition des vaccins nOPV2 freinent l’élan des activités de riposte et de surveillance active
Le Niger s’est doté d’une stratégie pour la promotion de la santé qui prend en compte l’ensemble des déterminants sociaux de la santé, ainsi que les problèmes de santé prédominants dans un cadre de partenariat renforcé avec les différents acteurs et partenaires au développement du secteur de la santé. Les principaux défis auxquels le pays fait face en matière de promotion de la santé restent le développement des actions multisectorielles avec les secteurs non sanitaires dont les interventions influencent fortement la santé humaine, le renforcement des capacités humaines en matière de promotion de la santé, l’implication effective des communautés dans les actions de santé et la promotion d’un environnement favorable à la santé.
Dans le cadre de la promotion de la santé, l’OMS se focalise principalement sur le renforcement des capacités des cadres centraux et régionaux des secteurs non sanitaires et l’appui à l'élaboration de projets de loi relatifs à la santé dans toutes les politiques. Des actions de plaidoyer auprès des responsables des secteurs non sanitaires se poursuivent en vue d’une plus grande contribution de ces derniers dans les actions sanitaires. Des actions de sensibilisation et de communication pour un changement de comportement sont développées auprès des différents acteurs et partenaires, y compris les organisations de la société civile et le secteur privé.
Avec l’appui technique de l’OMS, le pays a pu mettre en place un réseau parlementaire et le soutien des organisations de la société civile en faveur de la lutte contre le tabac et former plus d’une cinquantaine de cadres centraux et régionaux en promotion de la santé afin qu’ils prennent en compte les déterminants de la santé dans la définition des politiques et stratégies sectorielles.Le Système National d'Information Sanitaire (SNIS) du Niger est confronté à plusieurs insuffisances dont la qualité des données et leur disponibilité, la désagrégation de ces données pour prendre en compte les besoins des différents programmes, l’organisation et la décentralisation des services. Pour faire face à ces défis, il est nécessaire de procéder à la révision des outils de collecte des données adaptés aux besoins des différents acteurs, du processus de collecte, analyse et utilisation systématique des données pour une prise de décision éclairée.
La contribution de l’OMS à ce domaine a consisté en l’appui à l’élaboration de la feuille de route pour la mise en place de l’Observatoire national de la santé (ONS), la formation d’une équipe de 15 personnes sur l’utilisation de la page du Niger de l’ONS, l’appui au développement des bases de données des référentiels nationaux utilisées par l’e-Santé qui permettra au Ministère de la Santé Publique de développer ou d’acquérir différentes bases de données sanitaires, et la mise à jour de l’outil DHIS2 (District Health Information System-2) pour la prise en compte des nouveaux outils allégés pour le système d’information sanitaire . L’OMS a aussi soutenu le pays pour mettre en place la surveillance à base communautaire des maladies à l’aide des outils électroniques, la carte de vaccination numérisée et le registre électronique pour la vaccination contre la COVID-19. En plus, l’OMS a contribué au renforcement de la performance des programmes de surveillance et de vaccination en utilisant les outils informatiques à travers les réalisations des visites de supervision formative intégrée, eSurv, le monitorage des activités et l’organisation des enquêtes lors de campagnes de masse. L’OMS a également appuyé l’élaboration de la stratégie nationale e-Santé et le développement du projet national pilote de Santé par Téléphonie Mobile (M-Health) pour améliorer les services de santé de la mère, de l’enfant et des jeunesAu Niger, en dépit des progrès réalisé dans le domaine de la gouvernance, les différents audits organisationnels ont révélé une faiblesse du leadership à tous les niveaux de la pyramide sanitaire ainsi qu’aux cadres de concertation du processus de suivi-évaluation conjoint de la mise en œuvre du Plan de développement sanitaire (PDS) du pays. Cette insuffisance s’étend au fonctionnement des formations sanitaires notamment les hôpitaux.
L’OMS soutient le renforcement du leadership et de la gouvernance à travers l’appui technique et financier à l’évaluation du PDS 2017-2021 et à l’élaboration du PDS 2022-2026, et à la réforme des mécanismes de coordination dans le secteur de la santé au Niger en appui à la mise en œuvre du PDS 2022-2026. Par exemple, en 2021, l’OMS a appuyé le renforcement des capacités de 28 cadres du ministère de la Santé Publique en leadership transformationnel pour la santé. L’évaluation de la Stratégie de Coopération Pays (SCP) 2017-2021 a montré la contribution significative de l’OMS aux efforts de santé du pays à travers la fourniture d’intrants, de produits et de services, mais également en termes de renforcement de l’accès et de l’utilisation des services, et d’activités de promotion de la santé. Les résultats de cette évaluation ont servi à l’élaboration de la nouvelle SCP 2022-2026. L’OMS a également contribué à l’évaluation du l’UNDAF 2017-2021 ainsi qu’à l’élaboration du nouveau Plan-cadre de coopération des Nations Unies pour le développement durable du Niger 2022-2027.