Renforcer les partenariats pour une meilleure protection financière en santé Brazzaville
Brazzaville — Pour consolider les systèmes de santé et aider à protéger les populations contre les contraintes économiques lorsqu’elles recherchent des soins, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans la Région africaine et l’Institut de statistique de l’Union africaine (STATAFRIC) intensifient leur collaboration afin d’améliorer la manière dont les pays mesurent les dépenses de santé et suivent la protection financière.
En renforçant la qualité des données sanitaires, ce partenariat aide les gouvernements à prendre des décisions éclairées pour garantir que les ressources soient utilisées là où elles comptent le plus, contribuant ainsi à progresser vers la Couverture sanitaire universelle (CSU).
Une série de formations organisées par l’OMS et STATAFRIC dote les pays de compétences pratiques pour compiler et interpréter les Comptes nationaux de la santé (CNS) en utilisant le cadre du Système de comptes de la santé (SHA 2011). Cette norme mondiale offre une vision claire des dépenses de santé et soutient des systèmes de santé plus réactifs et centrés sur les populations.
Pour développer ces compétences, un atelier de trois jours s’est tenu à Accra, au Ghana, en septembre 2024. Des représentants de 18 États membres anglophones ont rejoint des experts techniques et des partenaires internationaux pour explorer comment harmoniser la déclaration des dépenses de santé et améliorer la collaboration entre les offices nationaux de statistique et les ministères de la santé.
Les participants ont discuté des tendances mondiales en matière de dépenses de santé, échangé des expériences nationales et identifié des voies pour renforcer la coordination institutionnelle, mettant en lumière à la fois les défis communs et les opportunités pour une collaboration accrue afin de développer des normes de données harmonisées pour l’Afrique.
« En parlant un langage statistique commun, les pays africains peuvent mieux comprendre où et comment les ressources sont utilisées et comment les orienter pour protéger leurs populations », a déclaré Dr José Awong Alene, Chef de la Division de la coordination et de l’innovation des systèmes statistiques à STATAFRIC.
À la suite de l’atelier d’Accra, une deuxième formation sous-régionale s’est tenue à Dakar, au Sénégal, du 14 au 17 octobre 2025. Coorganisé avec la Banque mondiale, l’atelier a réuni des experts de 25 pays francophones pour renforcer les compétences en suivi de la protection financière en santé, notamment l’analyse des données d’enquêtes auprès des ménages afin d’identifier les situations où les coûts de santé deviennent un obstacle aux soins.
En utilisant STATA, un logiciel qui aide à analyser de grands ensembles de données, les groupes ont réfléchi à ce que révèlent les chiffres sur l’accès aux soins. Des exemples concrets et des discussions politiques ont souligné comment des données plus claires et désagrégées peuvent aider les pays à comprendre qui est le plus exposé aux difficultés financières et à utiliser ces informations pour soutenir des décisions de santé plus équitables.
« En Afrique, des millions de familles sont encore confrontées à des difficultés financières dues aux dépenses de santé. Des données fiables et comparables sont essentielles pour orienter des politiques qui garantissent que personne ne soit laissé pour compte », a indiqué Dr Mady Ba, Chef du Pilier des urgences au bureau de l’OMS au Sénégal.
En 2026, la collaboration s’élargira avec deux ateliers supplémentaires pour les pays francophones et anglophones. Ces sessions visent à aider les pays à transformer des données fiables en politiques efficaces, consolidant le lien entre les informations sur le financement de la santé, les politiques et l’action. Cette initiative s’inscrit dans la Stratégie de l’Union africaine pour l’harmonisation des statistiques en Afrique (SHaSA 2) et l’Agenda 2063 : L’Afrique que nous voulons, tout en soutenant les progrès vers l’ODD 3.8 sur la couverture sanitaire universelle et la protection financière.
« Des données fiables sont la colonne vertébrale des systèmes de santé efficaces. Grâce à cette collaboration avec STATAFRIC, nous donnons aux pays les moyens de produire et d’utiliser des preuves crédibles qui orientent des investissements plus intelligents, renforcent la responsabilité et, en fin de compte, améliorent la vie des populations », a souligné Dr Adelheid Werimo Onyango, Directrice du Cluster des systèmes et services de santé, Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique.
Cet effort conjoint dote les pays des outils nécessaires pour générer des statistiques fiables et comparables afin d’éclairer la prise de décision fondée sur des données probantes, accroître les investissements nationaux dans la santé et accélérer les progrès vers la couverture sanitaire universelle. Il reflète également l’Approche africaine unifiée des données, réunissant des institutions régionales et mondiales pour garantir que chaque pays ait la capacité de mesurer ce qui compte vraiment : la santé et le bien-être des populations.
À propos de STATAFRIC
L’Institut de statistique de l’Union africaine (STATAFRIC) dirige la coordination et l’harmonisation des systèmes statistiques à travers le continent. Il travaille en étroite collaboration avec des organisations régionales et internationales pour garantir la comparabilité et la qualité des données à l’échelle africaine pour le suivi de l’Agenda 2063 et des ODD.
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