La vaccination stimule la prévention à Ebola de la Sierra Leone

La vaccination stimule la prévention à Ebola de la Sierra Leone

Freetown – Alors que la terrible épidémie d’Ebola de 2014-2016 en Afrique de l’Ouest a dévasté des vies et anéanti les services de santé, elle a aussi fourni des enseignements essentiels sur le contrôle épidémique en motivant une riposte rapide et efficace ainsi qu’en entraînant des progrès dans les vaccins et les thérapeutiques.

Quand le virus est réapparu en Guinée à la mi-février 2021, les pays voisins ont rapidement intensifié leur préparation pour s’attaquer à de potentielles infections transfrontières. L’épidémie en Guinée, qui a de nouveau émergé dans la même région que celle de 2014-2016, a été déclarée terminée le 19 juin.

En soutien des pays limitrophes de la Guinée, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a promptement entrepris une évaluation des risques et estimé le risque de propagation du virus à la région comme étant élevé. L’OMS a ensuite aidé les gouvernements à immédiatement instituer des actions pour éviter que la maladie ne se répande.

En préparation de potentielles infections transfrontalières, les six voisins de la Guinée ont intensifié la surveillance et le contrôle aux points de passage de la frontière et une solide implication communautaire. Les équipes de riposte rapide ont été déployées dans les zones frontalières pour renforcer la préparation des districts en utilisant une approche par piliers. Les capacités de dépistage et les structures de traitements ont été étendues, ainsi que le travail avec les communautés pour qu’elles s’approprient pleinement la riposte et adoptent les mesures de santé publique.

En Sierra Leone, les autorités sanitaires ont déployé une vaccination préventive contre Ebola comme mesure de priorité de son Plan d’urgence et de préparation. La vaccination a ciblé 16 000 personnes à haut risque, telles que le personnel de santé en première ligne et les communautés des zones frontalières.

« Mis à part d’autres mesures de santé publique essentielles pour prévenir les infections à la maladie à virus Ebola (EVD), la vaccin contre Ebola est un outil de santé publique puissant à notre disposition qui peut protéger les professionnels de soins de santé et d’autres prestataires de service en première ligne qui ont un risque élevé d’exposition au virus », explique Dr Charles Njuguna, chef de l’unité de sécurité sanitaire et des urgences à l’OMS Sierra Leone.

En plus du personnel de santé, les soignants traditionnels et les chauffeurs de taxi-motos figuraient parmi les groupes de la population à haut risque ciblés par la vaccination pour lesquels les doses étaient mobilisées par l’OMS.

« Je suis un travailleur de la santé et, tous les jours au travail, nous interagissons avec des gens de localités et d’horizons différents, même avant de complètement connaître leur état de santé », explique Salome Kanjama, qui a été vaccinée contre Ebola. « Cela aidé à stimuler ma confiance et ma sécurité contre la maladie alors même que nous offrons des services aux autres. Il existe des familles en Sierra Leone qui passent la journée en Guinée et rentrent le soir et vice versa. »

La dernière épidémie en Guinée a été contenue dans le pays, où 23 cas, 11 survivants et 12 décès ont été enregistrés. Les autorités guinéennes, avec l’aide de l’OMS et des organisations partenaires, ont rapidement initié la riposte, avec les vaccinations commencées tout juste neuf jours après le début de l’épidémie.

« Le gouvernement a été incroyablement proactif et déterminé en mobilisant le soutien des partenaires pour construire des structures et des capacités pour la prévention et la préparation à une potentielle épidémie, et cela inclut un déploiement du vaccin pour des motifs humanitaires », explique Dr Steven Velabo Shongwe, représentant de l’OMS en Sierra Leone.

« Même si l’épidémie est terminée en Guinée, nous continuons à soutenir les autorités sanitaires de la sous-région à travers une collaboration transfrontalière et des partenariats afin de maintenir une surveillance de la santé publique pour une détection précoce de toute résurgence d’Ebola, ainsi que pour continuer l’exercice de vaccination contre EVD en Sierra Leone », explique Dr Shongwe.

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