Guide de prise en charge de la coinfection Tuberculose et infection à VIH/SIDA et notion sur le One Stop Shop. Edition de Janvier 2020

Guide de prise en charge de la coinfection Tuberculose et infection à VIH/SIDA et notion sur le One Stop Shop. Edition de Janvier 2020

L’OMS a estimé l’incidence de la co-infection TB/VIH à 99 (51-162) cas pour 100.000 habitants en 2017 et la mortalité liée à la co-infection TB/VIH à 43 (22-70) cas pour 100.000 habitants. Dans les départements, ce sont les grandes villes Brazzaville et Pointe Noire qui ont testé le moins des cas pas possible, respectivement 12,9% et 12,1%.

Les obstacles qui entravent l’accès aux services de santé résultent des problèmes communs à la programmation et à la prestation des services relatifs au VIH et à la TB dont :

–les faibles capacités du Ministère de la santé en matière d’élaboration et d’estimation des besoins limitent l’organisation optimale de la prise en charge du VIH, du sida et de la TB dans la perspective de l’accès universel aux services de préventions, de soins et soutien ; ce malgré l’existence du plan national de développement sanitaire 2018-2022 ;

–les difficultés d’intégration des services VIH/TB qui sont gratuits dans les activités des formations sanitaires qui fonctionnent avec un système de recouvrement des coûts, dont une partie sert de prime pour les agents. En effet, l’Etat ne reverse aux formations sanitaires les coûts liés à cette gratuité ;

–l’insuffisance et la forte mobilité des agents de santé dans les formations sanitaires de l’intérieur du pays. Ce qui a un impact négatif sur la permanence et la qualité des services, car il n’est pas rare que les agents de santé formés sur la fourniture des services soient mutés et remplacés par d’autres qui ne sont pas formés. ;

–La répartition inégale des formations sanitaires offrant les services VIH/TB Prive des milliers de personnes surtout en zone rurale l’accès à ces services.

–Le Coût élevé de certains services tel que le suivi prénatal qui limite l’accès des femmes enceintes à la PTME et particulièrement les plus pauvres.

–Le faible niveau de décaissement des fonds de l’Etat alloués aux programmes de VIH et de tuberculose.

–La faiblesse des capacités nationales en matière d’approvisionnement et de distribution des médicaments et autres produits médicaux. La nouvelle centrale d’achats des médicaments essentiels et génériques (CAMPS) mise en place en 2017 a présenté quelques faiblesses qui n’ont pas permis d’assurer la régularité des approvisionnements en produits médicaux. Ce qui s’est traduit par des ruptures récurrentes en réactifs et consommables de laboratoire utilisés pour le dépistage et le suivi biologique des patients VIH+ et TB.

Le présent guide servira d’un instrument nécessaire pour améliorer le dépistage et se veut être une réponse aux préoccupations des gestionnaires de programmes nationaux et aux prestataires des soins, et permettra aux différents acteurs de mieux répondre aux besoins des patients tuberculeux et co-infectés TB/VIH. Les prestataires des soins y trouveront les orientations pratiques claires pour améliorer la prise en charge des personnes atteintes de ces deux affections.