Le Bénin dispose désormais d’une structure scientifique pour contribuer à la lutte contre la pandémie du VIH-SIDA

Le Bénin dispose désormais d’une structure scientifique pour contribuer à la lutte contre la pandémie du VIH-SIDA

La Société Scientifique Béninoise de lutte contre le SIDA (SSBS) a organisé sa 1ère conférence publique à l’Institut des Sciences Biomédicales Appliquées (ISBA) à Cotonou

(Cotonou, le 24  septembre 2014). Le premier cas de VIH-SIDA a été découvert au Bénin en 1985. Depuis cette époque, de nombreuses activités de prévention, de lutte  et de prise en charge du VIH/SIDA sont menées sur le terrain avec un engagement contractuel des instances nationales vis-à-vis des partenaires.

Cependant, l’insuffisance d’animation scientifique et la faible capitalisation des résultats de recherches sont une évidence et l’on constate que le Bénin est faiblement représenté dans les forums et conférences internationaux. D’où la création le 31 mars 2012, de la Société Scientifique Béninoise de lutte contre le SIDA (SSBS).

Selon son président, le Professeur Marcel Djimon  ZANNOU, « l’idée de la mise en place d’une société scientifique est née pour venir en aide aux instances nationales sur le plan de la recherche et de la production scientifique. » Le  Président de la SSBS a fait l’historique de sa structure qui se veut être un creuset indépendant, apolitique, à but non lucratif qui s’est donné comme mission de capitaliser les résultats des différentes recherches pour la prise de décision dans les interventions durables et efficientes.

La  SSBS accompagnera les structures nationales de lutte contre le VIH/sida pour le développement d’une politique et des stratégies adaptées  et contribuera à l’amélioration de la riposte contre l’infection à VIH au Bénin.

A son tour,  l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), marraine de la SSBS représentée par le  Dr Télesphore HOUANSOU, Conseiller du Représentant de l’OMS au Bénin, chargé de la lutte contre le VIH-SIDA, la Tuberculose et le Paludisme (ATM) a souligné l’importance de la SSBS dans le contexte béninois. Il s’agit d’un cadre de réflexion scientifique qui permettra de disposer des évidences pour la prise de décisions adéquates dans la mise en œuvre de nouvelles stratégies dans les différents domaines liés  à cette pandémie au Bénin.

Deux grands thèmes ont marqué cette conférence-débat. Le premier intitulé « Quel modèle de prévention pour lutter contre la propagation du VIH au Bénin ?» a été développé par le Professeur Michel ALARY de l’Université Laval  de Québec et  le second thème fut présenté par le Dr Imorou Ba Chabi  ALI, Coordonnateur adjoint du Programme National de Lutte contre le SIDA (PNLS). Il s’agit du thème intitulé « L’état de financement de la lutte contre le VIH et le SIDA au Bénin : le nouveau modèle de financement ».

En développant le 1er thème, le Professeur Michel ALARY a insisté sur la prévention comme l’un des piliers principaux de la lutte contre le VIH-SIDA surtout dans les minorités sexuelles les plus vulnérables  que sont les travailleuses du sexe, les serveuses des bars et restaurants, les consommateurs de drogues injectables, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Selon le communicateur,  ces personnes à risque entretiennent  l’infection et la propagent à volonté dans le  milieu général. Les stratégies de recherches utilisées par l’Université  Laval de Québec en relation avec l’Université d’Abomey Calavi ont permis d’obtenir des résultats concrets pouvant servir à prendre des décisions. Le débat qui  a suivi cette conférence a permis aux participants de remettre à jour, leurs connaissances et de les partager avec plusieurs autres personnes et structures impliquées ou intéressées par la lutte contre le VIH-SIDA.

Le second thème  a fait part au public, des nouvelles approches de financement adoptées par le Fonds Mondial de lutte contre la tuberculose, le paludisme et le SIDA. Il s’agit de nouvelles stratégies programmatiques spécifiques à la gestion de ces maladies prioritaires que chacun doit maîtriser pour espérer bénéficier de financements additionnels ou complémentaires indispensables pour  mener les activités de prévention, de lutte et de prise en charge. Le riche débat qui a suivi les deux  exposés a contribué à la mise à jour des connaissances et à l’appropriation des nouvelles approches pour une meilleure prise de décisions. 


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Pour plus d'informations, veuillez communiquer avec:

Dr Raoul SAÏZONOU, Conseiller NPO MNT/NTD chargé de la lutte contre les Maladies Non Transmissibles et les Maladies Tropicales Négligées à l’OMS/Bénin
Email: saizonour [at] who.int (saizonour[at]who[dot]int)
François  AGOSSOU, Conseiller NPO/HPR chargé de la Promotion de la Santé
Email: agossouf [at] who.int (agossouf[at]who[dot]int)
ou au

Centre d’Information et de documentation du SNU/Bénin
Email: ahouangbol [at] who.int (ahouangbol[at]who[dot]int)
Téléphone : (229) 21 30.19.07
Télécopie: (229) 21 30.42.08
Adresse: B.P. 918, Cotonou, Bénin.

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