264 877 enfants des îles d’Anjouan, Mohéli et Ngazidja aux Comores vaccinés contre la rougeole et la rubéole

264 877 enfants des îles d’Anjouan, Mohéli et Ngazidja aux Comores vaccinés contre la rougeole et la rubéole

Moroni – Le Ministère de la Santé des Comores, avec l’appui de l’OMS, GAVI l’Alliance Mondiale pour le vaccin et l’UNICEF, a lancé une campagne de vaccination contre la rougeole et la rubéole combinée à la supplémentation en vitamine A et au déparasitage. La campagne a eu lieu dans les îles d’Anjouan, Mohéli et Ngazidja et a duré du 8 au 14 décembre 2021. Cette campagne, après avoir été initialement reportée en 2020 pour cause de pandémie de COVID-19, a ciblé plus de 370 000 enfants âgés de 6 mois à 14 ans parmi lesquels 264 877 enfants ont été effectivement vaccinés. 

La pandémie de COVID-19 ayant fortement perturbé les services de santé du monde entier et particulièrement affecté les activités de vaccination des enfants, l’OMS et l’UNICEF avaient lancé l’année dernière un appel urgent pour inverser les taux de recul de la vaccination et ont demandé des mesures rapides pour protéger les enfants les plus vulnérables contre des maladies mortelles évitables. Plus de 22 millions de nourrissons dans le monde n’avaient pas reçu la première dose de vaccin antirougeoleux en 2020. Cela équivalait à trois millions de plus qu’en 2019 et représentait la plus forte augmentation en deux décennies, un signal d’alarme fort pour les autorités. 

La rougeole et la rubéole sont des maladies infectieuses d’origine virale graves mais évitables par la vaccination. Elles sont la cause de nombreux décès de nourrissons et de jeunes enfants, qui sont les plus exposés au risque de complications le plus souvent mortelles. 

Par le passé, les Comores avaient déjà enregistré des flambées de ces maladies. Une épidémie de rougeole avait été déclarée en 2019 sur l’île de Ngazidja en Grande Comore touchant plus de 65 enfants confirmés sur les 221 cas notifiés, et une autre avait éclaté précédemment en 2005, touchant les trois îles avec plus de 1 238 cas notifiés. Quant à la rubéole, les études ont révélé que c’est une affection fréquente dans le pays : sur 749 cas suspects, 110 cas avaient été testés positifs de 2008 à 2019 avec des pics épidémiques allant croissants : 29 cas en 2008, 36 cas en 2014 et 45 cas en 2019. 

Lors de la cérémonie de lancement de la campagne, le Secrétaire général du Ministère de la Santé, Dr Aboubacar Said Anli, se basant sur les chiffres ci-dessus cités, a expliqué le bienfondé de la campagne : « A travers elle, nous renforçons l’immunité des enfants et cela nous permet notamment de vacciner ceux qui n’ont reçu aucune dose du vaccin antirougeoleux–rubéoleux dans la vaccination de routine », a-t-il déclaré.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) est venue en appui au ministère de la Santé à travers le Programme élargi de la vaccination pour l’organisation effective de la campagne. « Dans le cadre de cette campagne, plus de 1065 agents de santé ont notamment été formés par l’OMS et ont été répartis dans 213 sites de vaccination pour administrer les vaccins dans les trois îles », explique Dr Abdoulaye Diarra, le Représentant de l’OMS aux Comores. « Nos équipes ont appuyé la planification de la campagne vaccinale, la formation des équipes de vaccination et la mise à disposition des outils de gestion de l’enquête. L’OMS a aussi recruté et formé 66 enquêteurs indépendants pour conduire l’évaluation de la couverture vaccinale pendant et après la campagne, dans 13 districts sanitaires du pays ».

A cette campagne de vaccination, étaient intégrées d’autres interventions de santé publique qui sont la supplémentation en vitamine A ciblant les enfants 6 à 59 mois et le déparasitage à l’Albendazole des enfants de 12 à 59 mois. La vitamine A de supplémentation stimule le système immunitaire et réduit de 24% le risque de mortalité chez les nourrissons et les jeunes enfants, et prévient particulièrement la cécité. Le déparasitage élimine les vers intestinaux qui provoquent l’anémie, freinent le développement de l’enfant et causent d’autres maladies.

Le Représentant de l’OMS s’est particulièrement réjoui pour cette campagne organisée à travers les Comores : « Nous avons vu comment la COVID-19 a freiné les activités de vaccination dans la grande majorité des pays, entraînant dans certains cas des résurgences de maladies qui étaient sous contrôle auparavant. Nous nous félicitons donc pour cette campagne et nous réitérons notre appel pour ne pas baisser la garde car une épidémie ne doit pas faire oublier de prévenir une autre », estime-t-il.

De son côté, le Secrétaire général du Ministère de la Santé n’a pas manqué d’encourager tous les parents à faire vacciner leurs enfants « afin de contrôler ces maladies et contribuer à la réduction du taux de mortalité des enfants de moins de 15 ans ». Il a ajouté qu’en vaccinant un enfant, « on protège aussi les autres ». 
 

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Abdillahi Ben Charafaine

Chargé de communication
OMS/Comores
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Kadijah Diallo

Chargée de communication
Bureau Régional de l'OMS pour l'Afrique 
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