Stimuler la vaccination contre la COVID-19 au Nigéria

Abuja – Dans un contexte de ralentissement de l’approvisionnement de l’Afrique en vaccins contre la COVID-19, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) travaille avec les pays pour optimiser leurs réserves afin de fournir une seconde dose à ceux qui ont déjà reçu la première. À Abuja, la capitale nigériane, l’OMS soutient le Comité de développement des soins de santé primaire du Territoire de la capitale fédérale pour s’assurer que toutes les personnes éligibles reçoivent leur seconde dose. La collaboration avec les institutions privées de santé et les leaders traditionnels sert aussi à informer le public sur l’importance du vaccin contre la COVID-19 pour endiguer la pandémie. La capitale du Nigéria présente le deuxième plus grand nombre d’infections par la COVID-19, après l’État de Lagos.

 

À l’hôpital Nizamiye, un établissement privé à Abuja, une infirmière administre une deuxième dose de vaccin contre la COVID-19. L’affluence pour l’administration de la deuxième dose de vaccin AstraZeneca – qui a commencé le 24 mai 2021 – a été impressionnante, selon les autorités de l’hôpital. Le Nigéria a reçu 3,9 millions de doses du vaccin AstraZeneca à travers le Mécanisme COVAX, qui est codirigé par la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI), Gavi l’Alliance du vaccin et l’OMS, en partenariat avec l’UNICEF. À compter du 6 juin 2021, le pays a administré plus de 2,3 millions de doses : environ 1,96 million de personnes ont reçu une première dose et 336 500 la seconde.
Les établissements publics de santé s’équipent aussi pour recevoir les gens qui se présentent pour leur deuxième injection. À la clinique municipale de la santé de la famille (Family Health Municipal Clinic) à Abuja, les agents chargés de la collecte de données trient les duplicatas de cartes de vaccination de ceux qui ont reçu leur première dose. L’enregistrement manuel et les doublent de cartes sont utilisés en parallèle d’une base de données numérique pour vérifier l’éligibilité de ceux qui se présentent pour leur seconde dose.
Pour étendre le déploiement du vaccin dans le Territoire de la capitale fédérale, les autorités sanitaires prévoient de mettre en place 94 postes de vaccination au sein des hôpitaux, des centres de santé primaire et des bureaux publics de santé, partout dans les six zones gouvernementales locales de l’État. Trente postes mobiles de vaccination seront aussi déployés à des endroits stratégiques, avec 181 équipes de vaccination pour administrer les deuxièmes doses pendant 40 jours. Jusqu’à présent, le Territoire de la capitale fédérale a administré plus de 131 000 premières doses du vaccin AstraZeneca.
« Nous avons été informés sur la sensibilisation de notre peuple à la réalité de la COVID-19, même avant que les vaccins ne soient disponibles, et maintenant que le vaccin est disponible, nous sommes toujours disposés à continuer de les informer sur l’importance du vaccin », explique Son Altesse royale Alhaji Dr Usman Nga-Kupi, le chef traditionnel du Territoire de la capitale fédérale.

« Étant en charge de la communauté, j’ai invité mes chefs, les responsables de districts et des villages à se faire vacciner pour que les sujets sachent que le vaccin est sans danger. Ceci sert à détromper les esprits des gens qui croient que le vaccin est dangereux, à cause des nombreuses rumeurs sur la sécurité du vaccin. J’ai reçu la première dose, et cela a stimulé mon immunité. Je suis pressé de recevoir la seconde dose en même temps que mes chefs », dit-il.
Dr Mohammed Kawu, le Secrétaire par intérim de la santé et du Secrétariat des services sociaux du Territoire de la capitale fédérale, explique que l’inclusion des institutions privées de santé dans la campagne sert à atteindre les 20 % de la population nigériane qui fréquentent les établissements privés. Le Nigéria a presqu’entièrement administré l’ensemble des premières doses de vaccin contre la COVID-19 reçues du Mécanisme COVAX. L’administration des deuxièmes doses est désormais en cours.
« Je connais l’importance du vaccin et j’ai milité pour qu’autour de moi tout le monde se fasse vacciner lorsque l’occasion se présentait. Je voyage beaucoup, et je sais que c’est un impératif pour voyager hors du pays, alors pourquoi reporter ? », dit Martin Atojoko, qui a récemment reçu sa deuxième dose.
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