Limiter la propagation de la COVID-19 dans les transports en commun au Kenya

Nyeri, Kenya — Plus d’un an après le début de la pandémie au Kenya, le nombre de cas de la COVID-19 dans le pays est en pleine progression. Dans un tel contexte, les mesures de santé publique demeurent l’un des éléments clés de la riposte. À Nyeri, une ville située à trois heures de route au nord de Nairobi, la capitale du Kenya, et connue comme le centre économique du district de Nyeri, les autorités locales ont compris très tôt qu’elles se devaient de susciter chez la population une meilleure compréhension des mesures de santé publique et de leur importance, tout en s’assurant que chacun comprenne comment observer ces mesures au quotidien.

En septembre 2020, la Direction de la santé du district de Nyeri, grâce à l’appui financier reçu de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a organisé à l’intention d’une cinquantaine de conducteurs de minibus une séance d’information complète portant sur les mesures de santé publique. Duncan Ndarithi, gérant d’une flotte d’environ 100 taxi-minibus à Nyeri, avait pris part à la séance d’information et depuis lors, prend le message très au sérieux.
 

À Nyeri, au cours d’une matinée arrosée par une pluie fine, la gare des minibus grouille de passagers qui se préparent à aller en ville. Pour la plupart des 225 000 habitants de Nyeri, les taxi-minibus, connus localement sous le nom de matatus, sont le principal moyen de transport permettant de se déplacer à moindre coût et de manière efficace d’un point à un autre.

Après les périodes initiales de confinement dans l’ensemble du Kenya en 2020, au moment où l’économie regagnait progressivement de la vitesse et où les restrictions sur les déplacements devenaient de moins en moins strictes, le gouvernement a mis en place une règlementation nationale s’appliquant à un certain nombre de services essentiels et apportant de profonds changements à l’industrie des matatus.

Parmi les nouvelles mesures à observer figuraient la distanciation sociale, le port de masque et le lavage des mains avant de monter à bord de tout minibus.
Duncan Ndarithi reste dévoué au bien-être de ses passagers. Grâce à la séance d’information organisée l’année dernière par la Direction de la santé du district de Nyeri, il a été sensibilisé sur la propagation de la COVID-19 et sur les mesures préventives à observer, notamment le port correct du masque et une bonne hygiène des mains, et est bien décidé à s’assurer que ses conducteurs de minibus et de motocyclettes respectent toujours les normes en vigueur.
« Les seules personnes qui bénéficient de nos services sont celles dont la température a été prise, celles qui ont veillé à se laver les mains, ont laissé leurs contacts et portent un masque », indique-t-il.

Aussi, Ndarithi prend le soin de mettre de l’eau courante et du savon à la disposition de ses conducteurs et clients, comme cela est prescrit par la règlementation en vigueur à l’échelle nationale.
Margaret Degwa, âgée de 45 ans, est une cliente fidèle qui emprunte régulièrement les matatus de Ndarithi.

« Je me sens en sécurité et à mon aise », souligne-t-elle avant de renchérir que « les mesures de prévention ne me dérangent pas, car entre moi et le passager le plus proche, il y a toujours de l’espace. De cette manière, je me sens beaucoup plus en sécurité et les chances de transmission du virus sont considérablement réduites ».
Ndarithi a également pris des mesures supplémentaires visant à assurer la sécurité de ses passagers, l’une d’elles étant la désinfection des matatus entre deux voyages.
« Les conducteurs qui n’observent pas les mesures de lutte contre la COVID-19 sont convoqués au bureau de supervision des conducteurs et sont soumis à une sanction pécuniaire. En cas de récidive, les conducteurs fautifs sont purement et simplement limogés », explique Ndarithi. « Nous nous efforçons d’observer la règlementation dans son entièreté et de mettre tout en œuvre pour protéger la population ».

« Nous sommes heureux de constater que les initiatives visant à unir nos forces à celles des partenaires clés y compris les acteurs de l’industrie des matatus, le but étant de lutter contre la pandémie de COVID-19, commencent à porter ses fruits », indique Dr Nelson Muriu, Directeur de la santé dans le district de Nyeri. « Nous encourageons tout un chacun à appliquer les lignes directrices, car le virus circule toujours » a-t-il conclu.
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