Étendre la vaccination contre la COVID-19 aux régions reculées du Sud-Soudan

Juba - Près des rives du Nil Blanc, au Soudan du Sud, les résidents d'un camp de déplacés font partie des derniers bénéficiaires des vaccins contre la COVID-19, alors que les efforts se poursuivent pour les amener dans d'autres endroits du pays. 

WHO / South Sudan
La zone de Mangalla abrite un camp de déplacés internes, dont beaucoup de personnes ont été touchées par les inondations de juin 2020.
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Lilian Hilary, 26 ans, fait partie des nouveaux bénéficiaires du vaccin contre la COVID-19 dans le camp de Mangalla pendant la Semaine africaine de la vaccination, la dernière semaine d'avril.

Cette mère de deux enfants dit qu’elle avait souhaité être vaccinée plus tôt. « Aujourd'hui, je suis très heureuse que les services de vaccination aient été rapprochés de nos habitations pour permettre aux femmes qui ne peuvent pas laisser leurs enfants seuls de bénéficier aussi des vaccins. Nous sommes heureux que les vaccins nous protègent désormais de la COVID-19 ».
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Hilary vit dans le camp depuis deux ans avec ses enfants. Actuellement, il abrite environ 90 000 personnes déplacées internes et une communauté d'accueil d'environ 68 000 personnes.
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Pour soutenir la campagne de vaccination, les chefs communautaires de la région, comme Bornalia Kuajo Peter, contribuent à rassurer les habitants sur la sécurité des vaccins et à les inciter à se faire vacciner.

« Je suis heureux que ma communauté soit vaccinée », déclare Peter, le chef adjoint de la communauté. « Les 50 personnes vaccinées en moins d'une heure aujourd'hui indiquent clairement que les gens attendent vraiment les vaccins et sont prêts à se faire vacciner ».

Peter souligne la nécessité de rendre les vaccins disponibles, en particulier pour les personnes âgées et vulnérables. « Nous voulons que les services de vaccination restent avec nous un peu plus longtemps. Je veux que toute ma population se fasse vacciner », a-t-il laissé entendre à un groupe de personnes sur le site de vaccination. « J'en ai pris un devant vous pour vous assurer, en tant que votre sous-chef, que ces vaccins sont sûrs, surtout pour les personnes âgées comme nous. Dans ma région, la plupart des gens ont 50 ans et plus, alors je vous invite tous à venir vous faire vacciner ».
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La Direction générale pour la protection civile et les opérations d'aide humanitaire européennes (ECHO) de la Commission européenne soutient les efforts de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de ses partenaires pour stimuler le déploiement des vaccins en Afrique.

Grâce au soutien d'ECHO, l'OMS atteint les personnes les plus vulnérables dans 15 pays africains, dont le Sud-Soudan, qui sont confrontées à des situations humanitaires dues à la sécheresse, les catastrophes naturelles et les déplacements.

En rapprochant les services de vaccination contre la COVID-19 des camps comme Mangalla, on épargne aux habitants des déplacements coûteux à travers le pays. L’appui permettra de soutenir les campagnes de vaccination dans 15 pays africains.

Encouragés par les leaders et par les échanges avec les agents de santé, les habitants affluent pour en savoir plus sur les avantages du vaccin. Ils s'inscrivent ensuite et se font vacciner.
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C’est le tour de Agnes Keji Mathew de s'inscrire. « Je suis venue me faire vacciner parce que mon amie m'a dit que c'était bien. On dit que le vaccin me protège de la COVID-19, c'est pourquoi elle m'a convaincue de venir avec elle », dit-elle.
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Paul Pitia Alberto, 45 ans, est infirmier clinicien à Mangalla, et chef d'équipe sur le site de la vaccination. Alors qu'il prépare soigneusement les vaccins à administrer aux résidents, il décrit la région comme diversifiée et vulnérable aux maladies. « Plusieurs communautés vivent ici après que beaucoup de personnes ont été obligées de se déplacer à cause des fortes pluies », explique-t-il.

« Les personnes vivant dans le camp sont très vulnérables à de nombreuses maladies, notamment le paludisme à cause de l'eau stagnante, le choléra causé par la défécation à l’air libre et, pire encore, la COVID-19 résultant des conditions de vie. Si une personne est atteinte de la COVID-19, le risque que toute la famille soit exposée au virus peut être très élevé si les gens ne sont pas vaccinés ».
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Pour assurer une couverture maximale, le personnel de l'OMS au Soudan du Sud continuera à faciliter la vaccination en allant à la rencontre des populations.

« Nous apprécions nos partenariats avec les personnes sur le terrain qui dispensent et administrent les soins de santé. Il existe ici un grand besoin d'accès aux vaccins contre la COVID-19. Nous sommes heureux de pouvoir rapprocher les services de vaccination des résidents, dont beaucoup ont été déplacés à l'intérieur du pays et sont confrontés à des conditions de vie difficiles », déclare le Dr Fabian Ndenzako, Représentant de l'OMS au Sud-Soudan.

« Le soutien d'ECHO permet d'atteindre les populations vulnérables et nous sommes impatients de travailler en étroite collaboration avec nos partenaires pour administrer les vaccins contre la COVID-19 dans cette région », ajoute le Dr Ndenzako.
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