Renforcer les principales capacités pour prévenir la propagation internationale des maladies

Renforcer les principales capacités pour prévenir la propagation internationale des maladies

Luanda, 21 novembre 2012 – Le nouveau Règlement sanitaire international (RSI) est entré en vigueur le 15 juin 2007. Ce Règlement qui a recueilli le consensus de tous les pays africains avait pour but d’aider tous les pays africains et l’OMS à travailler ensemble pour détecter et combattre la propagation internationale de menaces à la santé publique telles que les maladies infectieuses.

Le RSI a pour objectif d’identifier rapidement une épidémie ou toute autre menace à la santé publique, notamment les accidents chimiques et radiologiques qui pourraient avoir des conséquences à l’échelle internationale, en vue de l’organisation d’une riposte rapide et efficace. 

En vertu du RSI, les pays sont obligés de désigner un point focal national chargé de communiquer des informations détaillées sur la santé publique à l’Organisation mondiale de la Santé. Il s’agit de la définition des cas, du nombre de cas et de décès, et des conditions liées à la propagation de la maladie. Sur la base de ces informations, le Directeur régional de l’OMS analyse la situation et détermine si la menace constitue un risque pour les autres pays. Dans ce cas, le Directeur général peut la déclarer «urgence de santé publique de portée internationale» (PHEIC), recommander des mesures d’endiguement et coordonner la riposte internationale. 

Pour s’assurer que les pays sont capables de détecter rapidement l’émergence de maladies et d’y répondre promptement, le RSI oblige les pays à renforcer certaines capacités en matière de surveillance et de riposte; à mettre à niveau les capacités de laboratoire afin de pouvoir identifier les maladies et états infectieux, et améliorer les capacités pour la coordination, la préparation, les enquêtes de terrain, la communication sur les risques et la mobilisation sociale.

Les États Membres ont-ils réussi à renforcer leurs capacités pour appuyer l’application du nouveau RSI ?

La réponse se trouve dans un rapport du Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, le Dr Luis Sambo, présenté à la soixante-deuxième session du Comité régional de l’Afrique qui se tient à Luanda, Angola. Le Directeur régional a relevé qu’en dépit des efforts déployés par les pays, beaucoup reste à faire pour réagir efficacement à la propagation internationale des maladies. Certes, a-t-il noté, 43 États Membres sur 46 de la Région africaine ont fait une évaluation des capacités essentielles en conformité avec les exigences du RSI, mais aucun n’a totalement mis en œuvre son plan national RSI. L’appui fourni par l’OMS aux pays leur a permis d’appliquer une panoplie de mesures de prévention et de lutte, et de bénéficier d’un réseau de centres d’excellence pour la surveillance de la maladie et la riposte, pour les laboratoires et les réglementations alimentaire et pharmaceutique.

Le Directeur régional a expliqué que les pays ont besoin,  pour se conformer totalement aux RSI, de ressources financières et humaines suffisantes, d’un financement prévisible des plans nationaux de RSI, et des mesures visant à fidéliser les personnels de santé hautement qualifiés et compétents, dont des membres du personnel des points focaux nationaux RSI.

Le Dr Sambo a mis en relief les principaux obstacles à la mise en œuvre de la nouvelle règlementation du RSI dans la Région africaine : une faible collaboration entre le secteur de la santé et d’autres organismes publics connexes chargés de la gestion des potentiels points d’entrée de maladies infectieuses; l’insuffisance de personnels qualifiés pour appuyer la mise en œuvre du RSI; de faibles capacités de laboratoire pour diagnostiquer des événements chimiques, biologiques et radionucléaires, et des  retards dans la notification et la déclaration des événements de santé publique dans les 24 heures, comme l’exige le RSI, pour éviter des conséquences économiques.

Dr Sambo a recommandé que dans un premier temps, que les pays demandent un report de deux ans afin qu’ils puissent mettre totalement en œuvre les capacités essentielles du RSI d’ici 2014.
D’autres recommandations englobent l’évaluation des besoins afin de faire une cartographie des besoins non satisfaits : mobilisation et affectation de ressources humaines et financières suffisantes; renforcement des systèmes de surveillance et des capacités de laboratoires de santé; et de doter les points focaux RSI de compétences et de ressources appropriées pour garantir une vérification et une notification en temps voulu des événements de santé publique au point de contact RSI à l’OMS.

Il prévoit que la mise en œuvre des recommandations contenues dans le rapport et l’application accrue du RSI protégeront davantage les pays africains contre la propagation de menaces sérieuses à la santé publique telles que les maladies infectieuses.
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José Caetano – courriel : caetanoj [at] ao.afro.who.int (caetanoj[at]ao[dot]afro[dot]who[dot]int), tél. : 00244 926546698
Joana Teixeira – courriel : Teixeiraj [at] afro.who.int (Teixeiraj[at]afro[dot]who[dot]int)


Soixante-deuxième session du Comité régional de l’OMS