Lutte contre le tabac au Burkina Faso : Le Ministère de la Santé et l’OMS outillent les journalistes dans la lutte antitabac

Lutte contre le tabac au Burkina Faso : Le Ministère de la Santé et l’OMS outillent les journalistes dans la lutte antitabac

Selon l’OMS, toutes les minutes, six personnes dans le monde  meurent  du tabac,  soit plus de six millions de décès annuels liés aux méfaits du tabagisme. Au Burkina Faso, un adulte sur cinq fume. La prévalence du tabagisme était de  de 19,8 %  chez les personnes âgées de  25 à  65 ans  selon l’enquête STEP 2013,   de 32,5% chez les jeunes de  25 à 34 ans.  Il est en effet responsable de 71% des décès dus aux cancers des poumons, 42% des maladies respiratoires chroniques, 10% des maladies cardiovasculaires…. A noter que même les non-fumeurs sont exposés aux mêmes risques que les fumeurs.

 Afin  de  limiter la consommation et l’exposition à la  fumée du tabac et réduire la prévalence du tabagisme, le Burkina Faso a adopté depuis 2006 la Convention Cadre de Lutte Anti-Tabac (CCLAT), renforcée par des textes législatifs et règlementaires. Le dernier de ces textes est l’arrêté conjoint  N° 2015  366/MS/MICA portant fixation des modalités d’application du Décret N°2011-1051/PRES/PM/MS/MEF/ du 30 décembre 2011 portant conditionnement et étiquetage des produits du tabac au Burkina Faso,  qui recommande aux  importateurs et industriels du tabac l’apposition des marquages graphiques sanitaires sur les emballages de tabac.  Une mesure entrée en vigueur sur tout le territoire national, il y a quelques mois, après bien de résistances  du lobby du secteur industriel et commercial. Toutefois, si la lutte contre le tabac au Burkina Faso connait des progrès significatifs, la mise en œuvre de ces textes comporte de nombreux défis, liés au respect des mesures  tant au niveau des populations que des promoteurs de tabac.

C’est au regard du rôle important joué par la communication dans l’éducation et la sensibilisation des populations dans le domaine de la santé que la Direction de la Promotion de l’Education pour la santé (DPES) du ministère de la Santé avec l’appui technique et financier de l’OMS a organisé du 06 au 10 août 2019 une formation sur la lutte anti-tabac, à Koudougou, localité située à une centaine de km de Ouagadougou. Les bénéficiaires de cette formation sont une  vingtaine de journalistes,  venant de plusieurs régions du pays, travaillant pour le secteur public et privé dans des radios communautaires et commerciales, la presse écrite et en ligne, les télévisions du Burkina Faso. L’objectif de cette formation était de renforcer les connaissances des journalistes sur le tabac en tant que facteur de risque des maladies non transmissibles (cancers, diabète, maladies cardiovasculaires, maladies respiratoires chroniques), des conséquences multiformes du tabagisme, de la CCLAT, de la législation nationale en vigueur, des stratégies de contournement de l’industrie du tabac, et, bien entendu, du rôle des médias.

 Il est attendu, en fin de formation, que ces relais de l’information publique que sont les journalistes participent plus activement dans la lutte contre le tabac. A ce sujet, d’ailleurs, le Chargé de mission du ministère de la Santé, présent à l’atelier, en même temps que facilitateur, a exhorté les participants à cette session de formation « à contribuer activement à la diffusion d’informations et de messages sur le respect de la règlementation en vigueur et les conséquences liées au tabac sur la base des connaissances acquises ».

Au nom du Représentant de l’OMS, Dr Alimata J. DIARRA-NAMA, Dr Kangoye Théodore, Consultant OMS et lauréat en 2014 du Prix OMS antitabac, a, sur la base de son expérience, constamment invité les hommes et femmes de médias à toujours s’informer sur les mesures prises par le Gouvernement et à rester vigilants face aux stratégies de contournement de l’industrie afin de préserver la santé des populations, particulièrement, la jeunesse.

 Au cours de cette session de formation, les journalistes ont réalisé des productions, en radio et presse écrite, qui ont été passées à la critique, par les facilitateurs et les autres participants journalistes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Dr Ouattara Ma

PF/EPI

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