L’OMS appui le MSPLS pour la mise en place de l’Observatoire National de la Santé Publique au Burundi

L’OMS appui le MSPLS pour la mise en place de l’Observatoire National de la Santé Publique au Burundi

Jeudi 23 septembre 2021, le centre de conférence de l’Institut National de Santé Publique (INSP) de Bujumbura a servi de cadre pour l’atelier national de présentation, de plaidoyer et d’orientation sur l’Observatoire National de la Santé Publique (ONPS) du Burundi.

Un atelier qui, selon le Dr Onesphore NZIGIRABARYA, Assistant du  Ministre de la Santé Publique et de la lutte contre le Sida, vient à point nommé quand on sait que « l’Afrique et le Burundi sont fortement marqués par le double fardeau que représentent les maladies endémiques telles que le SIDA, le paludisme ou la tuberculose d’une part, et les maladies chroniques non transmissibles telles que le diabète, les cancers, les maladies cardiovasculaires et les maladies liées au vieillissement de la population comme Alzheimer, d’autre part », a indiqué le Ministre de la Santé. Il a fait remarquer qu’à ce tableau peu reluisant s’ajoute la tristement célèbre pandémie de Covid-19 qui menace le monde entier avec ses nombreuses conséquences fâcheuses sur le développement socio économique des états, plus particulièrement ceux qui connaissaient déjà une santé fragile ; et d’autres infections émergentes et ré-émergentes telles que la maladie à Virus Ebola ou la fièvre de la vallée du Rift. 

En effet, Les nouvelles technologies de l’information et de la communication, par leur utilisation massive et leur présence dans les zones reculées, offrent un potentiel d’apporter une meilleure réponse aux épidémies. Elles aideront aussi à accompagner les patients et les professionnels de santé au quotidien, afin d’améliorer la prise en charge et la prévention, dans un contexte où les ressources sont limitées.

Ainsi, la création de l’Observatoire National de Recherche en Santé au Burundi se situe donc dans la dynamique de promotion de la collaboration en matière de partage de données, d’informations et de connaissances en santé en vue de combler le gap qui existe en la matière. Ce qui justifie donc l’atelier qui offre aux différents acteurs impliqués dans la production, l’occasion de partager, d’analyse et de diffusion des données de santé, mais aussi de se familiariser avec l’Observatoire National de la Santé Publique en cours de création au Burundi, ses objectifs et ses résultats attendus sur le court et moyen terme. 

Il permettra également de clarifier son encrage institutionnel, de définir les rôles des différents partenaires dans cet édifice et d’élaborer ensemble une feuille de route devant conduire à la création et au fonctionnement effectif de l’observatoire. « Une œuvre salvatrice » selon le Dr Yao Kouadio Théodore, agissant au nom du Représentant de l’OMS au Burundi, Dr Xavier CRESPIN, « quand on sait que l’Observatoire constitue un pilier de taille dans l’intelligence sanitaire pour la couverture sanitaire universelle ».

Pour le Dr Yao, « l'OAS et les ONS ont un rôle majeur à jouer dans les programmes nationaux et internationaux. Les connaissances produites aux niveaux national et infranational, les interactions avec les acteurs non sanitaires par la synthèse et le partage des connaissances, la transparence et le consensus réduiront la fragmentation et la duplication des efforts, et contribueront à réduire les inégalités. L'objectif est de garantir la disponibilité des informations nécessaires au cours des processus de prise de décision… ».
Dans cette perspective, l’équipe du Burundi, avec l’appui technique de l’OMS/AFRO et OMS pays ainsi que l’appui du Projet d’appui à l’INSP (PAP/INSP), a déjà entrepris et réalisé un certain nombre d’actions et d’activités qui vont dans le sens de l’institutionnalisation de l’Observatoire National de la Santé Publique (ONSP) intégré à la plateforme régionale, à savoir : la réalisation de missions d’échange d’expériences sur le fonctionnement des ONSP ; l’identification des principaux indicateurs de santé et leur chargement sur le site de l’OAS ;la vérification et la validation des données disponibles sur la plateforme intégrée ; la cartographie des sources de données et des producteurs de données (à valider) et le projet de texte pour l’institutionnalisation de l’ONS.

Au nom du Représentant de l’OMS, Dr Xavier CRESPIN, le Dr Yao Kouadio Théodore a réitéré l’engagement de l’Organisation mondiale de la Santé avec le soutien des autres partenaires techniques et financiers à continuer à accompagner et appuyer le Burundi pour une opérationnalisation complète de l’ONSP, notamment à travers la mobilisation des expertises et des ressources pour une fonctionnalité totale de cet instrument important pour améliorer la disponibilité et l’utilisation des données et bases factuelles pour le développement des politiques et la planification, en vue d’apporter une valeur ajoutée pour le secteur de la santé du pays. 
« L’OMS, dans le cadre de sa stratégie de coopération 2019-2023 et en collaboration avec l’ensemble du Gouvernement et les partenaires techniques et financiers du Burundi, reste disposée à appuyer de manière significative à la mise en œuvre des interventions visant à répondre aux priorités fixés par le Gouvernement et ainsi apporter sa modeste contribution à l’amélioration de la santé des populations du Burundi », a précisé Dr Yao.
A signaler que cet atelier a connu la participation des cadres du Ministère des Finances, du Budget et de la Planification Economique, ceux du Ministère de l’Education Nationale, de l’enseignement et de la Recherche Scientifique, les représentants des Partenaires Techniques et Financiers.
 

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