L’intervention sanitaire de l’OMS et des autres partenaires se renforce dans l’Equateur, l’une des provinces les plus touchées par le choléra.

L’intervention sanitaire de l’OMS et des autres partenaires se renforce dans l’Equateur, l’une des provinces les plus touchées par le choléra.

Mbandaka (EQUATEUR) 19 août 2016 - Face à la progression de l’épidémie de choléra dans les provinces situées  le long du fleuve Congo et dans celles endémiques de l’Est de la RDC, l’OMS a déployé dans la province de l’Equateur une équipe composée de trois experts épidémiologistes, 3 experts en Eau, Hygiène et Assainissement et de quatre experts en communication du risque, mobilisation sociale, et engagement communautaire pour renforcer l’appui technique sur place et parvenir à interrompre la chaîne de transmission de la maladie.

Après la visite au Bureau provincial de l’OMS/Equateur à Mbandaka, dont les points essentiels des échanges ont tourné autour des ressources disponibles pour permettre l’accélération de la mise en œuvre des activités de lutte contre le choléra sur le terrain, les experts ont eu une séance de travail avec les responsables de la Division Provinciale de la santé (DPS), avant d’être reçus par M. Alain Ngwela Bokwele, le ministre Provincial de la Santé, des Affaires  Sociales, de la Jeunesse, du Sport et de l’Action Humanitaire, qui a loué ‘‘les effort et l’appui de l’OMS et des autres partenaires dans la gestion de l’épidémie de choléra dans la province de l’Equateur’’. 

Il a cependant exprimé sa préoccupation quant à la persistance de l’épidémie de choléra dans les zones de santé situées en amont de l’Equateur, à savoir Tshopo et Mongala qui constituent, selon lui ‘‘le point de départ  de toutes  les épidémies  dans la province de l’Equateur’’.

‘‘Les conséquences des épidémies de choléra en amont doivent retenir l’attention du gouvernement national de la RDC et de tous nos partenaires,’’  a indiqué M. Ngwela  Bokwele, avant d’ajouter qu’il appréciait à sa juste valeur l’intervention sanitaire de l’OMS et des autres partenaires. ‘‘C’est un grand signal d’accompagnement dans la lutte contre le choléra dans notre province,’’ s’est-il félicité.

Il a par ailleurs espéré, grâce à l’équipe de la mobilisation sociale et d’engagement communautaire arrivée sur place, ‘‘un vrai changement des mentalités et de comportement des riverains dans les zones telles que Mankanza, Lolanga-Mampoko etc. afin de réduire au maximum les facteurs de risque  potentiels qui accentuent l’épidémie en cours’’.

Il a également appelé à des ‘‘interventions  durables  et consistantes dans les zones les plus touchées pour interrompre la chaine de transmission du choléra dans l’Equateur’’.

Les besoins urgents identifiés sur le terrain se résument entre autres à:

  • Elaborer un plan de travail avec la Division provinciale de la santé (DPS) pour la réalisation des activités en tenant compte de leur plan opérationnel actualisé ;
  • Rendre disponibles les ressources  additionnelles nécessaires à  la gestion de l’épidémie dans les zones touchées  jusqu’au contrôle de l’épidémie ; 
  • Renforcer le plaidoyer pour mobiliser plus des partenaires dans la lutte contre l’épidémie 
  • Intensifier la lutte contre le choléra dans les provinces en amont de l’Equateur (Tshopo, Mongala)
  • Rendre disponible des intrants et outils de prévention contre le choléra dans toutes les zones de santé les plus touchées par cette épidémie ;
  • Organiser les missions intégrées des équipes surveillance épidémiologique, WASH et  communication.

Pour palper du doigt la réalité du terrain, l’équipe conjointe OMS-Ministère de la Santé Publique a visité deux marchés locaux et six petits ports privés de la ville de Mbandaka ainsi que le Centre de Traitement du choléra (CTC) de Wangata qui prend en charge les malades, afin de sensibiliser davantage la population sur les mesures de prévention contre le choléra.

Il y a lieu noter qu’en cette période aiguë de l’épidémie, le manque d’eau potable, l’absence des mesures d’hygiène ciblant les ports  et  embarcations (les bateaux et pirogues), les puits d’eau non entretenus font partie des facteurs de risque majeurs qui favorisent la propagation de la maladie dans cette zone à forte hydrographie.

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Pour plus d'informations, prière de contacter: 

Contacts techniques :

Dr Yokouidé Allarangar, Représentant de l’OMS en RDC,  allarangaryo [at] who.int

Dr Dossou Vincent Sodjinou, Incident Manager Choléra en RDC,   sodjinouv [at] who.int

Dr Valentin Mukinda, épidémiologiste des Urgences, OMS RDC,  mukindabinkapala [at] who.int

Relations Médias :

Eugène Kabambi, Communications, Plaidoyer & Médias,  kabambie [at] who.int  

Hélène Komerwa,  Consultante en communication, à Mbandaka,   helenekomerwa [at] gmail.com

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