Lancement du Traitement Préventif Intermittent du paludisme chez la femme enceinte au Burundi

Lancement du Traitement Préventif Intermittent du paludisme chez la femme enceinte au Burundi

Des interventions simples pour sauver des vies de femmes et d’enfants: lancement du Traitement Préventif Intermittent du paludisme chez la femme enceinte au Burundi

KIBIMBA, 6 mars 2015 – Des interventions simples pour sauver des vies de femmes et d’enfants. C’est la vision partagée par l’UNICEF, l’OMS et le Gouvernement du Burundi lors du lancement aujourd’hui du Traitement Préventif Intermittent du paludisme chez la femme enceinte (TPIg), une intervention peu coûteuse et à haut impact qui permet de sauver des vies.

Le lancement de cette nouvelle stratégie au Burundi a été présidé par l’Honorable Madame Sabine Ntakarutimana, Ministre de la Santé Publique et de Lutte contre le SIDA, à l’hôpital de Kibimba, dans la province de Gitega.

« Malgré les efforts de lutte contre cette maladie, le paludisme reste l’une des principales causes de mortalité au niveau mondial, » rappelle Dr Babacar Dramé, Représentant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) au Burundi. « Au Burundi, le taux d'incidence du paludisme reste parmi les plus élevés de l'Afrique centrale, et les femmes enceintes et les jeunes enfants sont particulièrement vulnérables à cette maladie. »

Selon les estimations de l’OMS en 2013, on note 198 millions de cas de paludisme et 584 000 décès associés. Cette maladie sévit plus particulièrement en Afrique, où sont enregistrés 90% des décès au niveau mondial.

L’infection par le paludisme lors de la grossesse comporte des risques importants pour la mère et pour son foetus, y compris l’anémie maternelle, la mortalité maternelle et périnatale, un faible poids de naissance du nouveau-né. Ces effets néfastes se développent souvent chez la femme enceinte sans que des symptômes se manifestent.

Le TPIg réduit de manière significative le paludisme placentaire, l’insuffisance pondérale à la naissance et l’anémie de la mère. L’administration du TPIg par la Sulfadoxine - Pyriméthamine, à raison de trois doses minimum, fera désormais partie du paquet de services offerts pendant la consultation prénatale. 
«La majorité des décès dus au paludisme sont à compter parmi les jeunes enfants et les femmes enceintes» observe Natascha Paddison, Représentante a.i. de l’UNICEF au Burundi. « Ce nouveau traitement représente une grande opportunité pour sauver des vies. »

Le TPIg a déjà prouvé son efficacité dans plusieurs pays d’Afrique. Cette intervention simple, peu coûteuse et à haut impact vient en complément à l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticide, la pulvérisation intra-domiciliaire et l’accès rapide au diagnostic et au traitement, contribuant à l’accélération de l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement.

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Pour plus d'informations, prière de contacter: 

Dr Denise NKEZIMANA, MD, MPH
NPO VIH/TUB & HPR a.i
Email: nkezimanad [at] who.inttarget="_blank"
OMS - Burundi

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