Au Malawi, une campagne contre la polio pour atteindre chaque enfant

Lilongwe - À la mi-octobre 2022, le Malawi a achevé le quatrième tour d'une campagne de vaccination contre le poliovirus sauvage. En février 2022, le pays a confirmé un cas de poliomyélite sauvage, le premier depuis 1992. Le ministère de la Santé, avec le soutien de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de l'Initiative mondiale pour l'éradication de la poliomyélite (IMEP), a rapidement lancé des campagnes de vaccination pour atteindre chaque enfant, y compris dans 170 camps dans le sud du pays. Ces camps accueillent des personnes déplacées à cause de la tempête tropicale Ana et du cyclone Gombe au début de 2022.Lilongwe - À la mi-octobre 2022, le Malawi a achevé le quatrième tour d'une campagne de vaccination contre le poliovirus sauvage. En février 2022, le pays a confirmé un cas de poliomyélite sauvage, le premier depuis 1992. Le ministère de la Santé, avec le soutien de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de l'Initiative mondiale pour l'éradication de la poliomyélite (IMEP), a rapidement lancé des campagnes de vaccination pour atteindre chaque enfant, y compris dans 170 camps dans le sud du pays. Ces camps accueillent des personnes déplacées à cause de la tempête tropicale Ana et du cyclone Gombe au début de 2022.

WHO/Marta Villa Monge
Dans l'un des camps de déplacés, les résidents reçoivent les équipes de vaccination. Les vents violents et les inondations provoqués par la tempête tropicale et le cyclone ont détruit des maisons, des fermes et des biens et laissé environ 32 000 familles sans abri pendant la riposte à l'épidémie de polio. Le quatrième tour de la campagne de vaccination, qui s'est déroulé du 13 au 16 octobre 2022, a permis de vacciner près de 3.6 millions d'enfants de moins de 5 ans.
WHO/Marta Villa Monge
Blan Makawi, assistant principal de surveillance sanitaire basé à l'hôpital communautaire de Karemba à Nsanje, dans le sud du Malawi, a joué un rôle déterminant dans le plus grand des campements, le camp de Bangura. Grâce à sa moto, il a pu atteindre plus rapidement un plus grand nombre d'enfants.

La situation s'est améliorée depuis la catastrophe naturelle, les gens parviennent à rentrer chez eux et le camp est en cours de démantèlement. Makawi se souvient que plus de 2000 familles ont connu des difficultés dans le camp. « Ils avaient tout perdu, et ici, nous étions non seulement exposés au risque de polio, mais aussi à d'autres maladies comme le choléra, la rougeole ou le paludisme », dit-il.
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« Je me sens très heureux quand je protège les gens », ajoute Makawi. « Mon équipe et moi avions l'habitude de nous rendre au camp deux fois par semaine pour fournir des services d'eau, d'assainissement et d'hygiène, de nutrition et, bien sûr, de vaccination. C'est une bonne chose que les gens retournent maintenant chez eux. Je suis très fier du travail que nous avons accompli, car lorsque le camp a été installé, nous avons trouvé huit enfants qui souffraient de malnutrition sévère à leur arrivée. Ils ont été admis à l'hôpital et leur santé s'est beaucoup améliorée. Aucun décès n'a été enregistré ici. »
Le camp de Bangura a également accueilli des personnes qui ont fui leurs maisons au Mozambique voisin en raison des inondations. Les équipes de santé ont fourni une série de services, notamment le planning familial, des soins prénataux et la prévention de l’anémie grâce aux compléments comme l'acide folique.

« Je travaille depuis 32 ans dans différents districts et régions du Malawi. J'aime mon travail et j’en suis très heureux, toutefois nous avons besoin de plus de ressources humaines pour la santé des Malawiens », déclare Makawi.
Les agents vaccinateurs comme Makawi ont joué un rôle essentiel dans la protection des enfants. Il explique qu'il a trouvé des moyens de communiquer avec les gens, notamment par des gestes, pour montrer à quel point la vaccination orale est importante dans la protection des enfants contre les conséquences dévastatrices de la polio.
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Monge Marta Villa

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