Santé mentale

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Le Gabon s’est doté d’un outil essentiel pour la prise en charge des problèmes liés à la santé mentale

Libreville. La Politique Nationale de Santé Mentale du Gabon a été adoptée au cours d’un atelier de validation tenu les 26 et 27 septembre 2013 dans la salle Jean Jacques Boucavel du Palais Omar Bongo ONDIMBA au Sénat. Le document a été examiné minutieusement par des intervenants en santé mentale, des représentants de différents ministères, de la société civile et du secteur privé.

L’importance de la participation multisectorielle et pluridisciplinaire à l’atelier a été relevé par M. Albert OLONG NDONG, Secrétaire Général Adjoint de la Santé, qui a fait remarquer que la santé mentale n’a pas suivi la courbe ascendante de la politique sanitaire sur le plan curatif et préventif.

Quant au Dr Aboubacar INOUA, MPN, au nom du Dr Boureima Sambo, Représentant de l’OMS, a relevé l’intérêt que représente le document de politique comme la preuve de l’appropriation par l’Etat et ses partenaires, et le point de départ de la prise en charge des problèmes de santé mentale. Les services de santé mentale doivent être intégrés dans les soins de santé primaires car il n’y a pas de santé sans santé mentale, a-t-il ajouté.

Les points de convergences au cours de ces travaux ont permis essentiellement aux participants d’adopter la vision de la Politique Nationale de Santé Mentale qui ambitionne, à l’horizon 2023, de doter la nation d’une offre de services de santé mentale cohérente et performante permettant à toute la population d’y avoir accès grâce à la stratégie d’intégration de la santé mentale dans les soins de santé généraux. Par ailleurs, les sept axes stratégiques retenus, visent à modifier la perception négative qu’a le public des troubles mentaux à travers la discrimination et la stigmatisation, à améliorer la gouvernance et la qualité des prestations de service, à renforcer les ressources humaines en quantité et en qualité, à accroitre les ressources financières, à promouvoir le partenariat , et à appuyer la recherche.

A la fin des travaux, les participants ont notamment formulé des recommandations au Ministère de la Santé pour la mise en place d’une cartographie des tradithérapeutes, des associations et des ONG intervenant dans la santé mentale; à l’OMS pour la mobilisation des ressources auprès des partenaires et le renforcement des capacités ; à la société civile pour son implication dans la mise en oeuvre de la politique Nationale de la Santé Mentale.

Le grand nombre de personnes vulnérables/à risque atteints de troubles psychotiques ou mentales avait conduit le gouvernement gabonais a sollicité l’appui technique et financier de l’OMS pour l’élaboration d’une politique de santé mentale et d’un plan stratégique en juin dernier. Dans un contexte socio-politique où la perception de la santé mentale est encore un défi, la mise en oeuvre de la Politique Nationale de Santé Mentale aura, sans aucun doute, des impacts notables sur l’amélioration de la santé mentale des populations et sur la santé de manière globale.

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