Octobre rose : état de prévalence des cancers pédiatriques et gynécologiques au Togo

Octobre rose : état de prévalence des cancers pédiatriques et gynécologiques au Togo

Le cancer demeure un des principaux problèmes de santé publique et cause de décès dans le monde. Partout dans le monde, plusieurs stratégies et actions sont mises en place et menées pour y faire face.

La sensibilisation demeure l’un des moyens les plus efficaces pour lutter contre la prévalence de cette maladie, car détectée tôt, la plupart des cancers peuvent être traités, offrant à la personne concernée plus de chances de rémission puis de guérison, grâce à une prise en charge précoce.

Pour appuyer les actions diverses du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique dans ce sens, le bureau pays de l’OMS a facilité l’organisation d’une conférence débat ce jeudi 30 Octobre 2019, entre spécialistes (division de surveillance des maladies non transmissibles, associations des gynécologues et des sages-femmes du Togo) et les journalistes.

L’objectif de cette séance est de fournir aux hommes et femmes des médias, les informations et données nécessaires pour sensibiliser la population sur les avantages à se faire dépister tôt, et les possibilités de soins en cas de problème.

« La lutte contre le cancer constitue un véritable enjeu de santé publique et de développement au Togo, malgré des ressources et structures assez limitées. Le Togo dispose d’une unité spécialisée de prise en charge sur le cancer de moins de 10 lits cliniques, d’une unité d’oncologie pédiatrique toutes deux au Centre Hospitalier Universitaire Sylvanus Olympio de Lomé. De même, les moyens sont très limités pour le diagnostic des cancers et le bilan pré-thérapeutique chez les malades. Mais des efforts sont faits avec la création du programme national de lutte contre les cancers et de l’Institut national du cancer, et surtout l’implication des PTF sous la leadership de l’OMS  du secteur privé, de la société civile des médias… » a indiqué le Professeur Belo, chef de la division de lutte contre les maladies non transmissibles.

Dr Ketevi et Dr Guedenon ont quant à eux fait l’état de prévalence des cancers gynécologiques et pédiatriques au Togo. Les deux médecins ont déploré le manque de dépistage précoce, dû le plus souvent à l’ignorance et ont exhorté les médias à continuer par relayer les messages de sensibilisation, en dehors du mois d’octobre.

Au Togo, chez les femmes, le cancer du sein est le plus répandu, avec 60,20% suivi de celui du col utérin à 23,20% (données CHU SO en 2018)

Alors que chez les enfants, c’est le cancer de sang qui est en tête

Pour le représentant de la Représentante de l’OMS, Dr Davi Mawulé, ce genre de séance doit être multiplié afin que le message parvienne à toutes les couches de la population « et les médias doivent être nos partenaires sur cette action, car le cancer n’épargne personne. Et plus nous aurons de personnes informées moins nous aurons de décès car la prévention et la prise en charge précoce demeurent les meilleurs moyens de lutte contre toutes les maladies non transmissibles »

A noter que pour lutter contre le cancer du col utérin, avec le soutien de l'OMS, des fonds Gavi, de Unicef, du FNUAP et PATH, le Togo a introduit depuis Novemvre 2015, le vacin contre le VPH2, pour les filles de 10ans. La première phase de cette vaccination s'est achevée en 2017 et la 2e phase est prévue pour fin 2021, à l'endroit des filles de 09 à 14ans.

 
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