Conakry -- A la faveur de la réunion de sensibilisation et de plaidoyer des décideurs politiques sur les essais cliniques des candidats-vaccins contre le virus Ebola en Guinée et de la tenue de l’atelier de consultation nationale pour l'élaboration du plan de relance du système de santé, la Sous-Directrice de l’OMS chargée des Systèmes de santé et des Innovations et le Représentant de l’OMS en Guinée ont animé un point de presse.

Dans sa déclaration liminaire, le Représentant de l'OMS en Guinée, le Pr Jean-Marie DANGOU a fait le point sur l’épidémie, les cas de réticences, les domaines d’interventions de l’OMS dans la riposte, l’espoir suscité par la baisse actuelle des cas et averti de ne pas baisser la garde et les essais cliniques. Il a mis l’accent sur la fragilité du système de santé guinéen, aggravé par l’impact de l’épidémie Ebola.

Question: L'essai thérapeutique en cours en Guinée forestière a-t-il contribué à la baisse du nombre de cas ?

La Sous-Directrice de l’OMS : Le nombre de patients guéri est très petit pour conclure qu’il s’agit de l’effet du médicament (Favipiravir). Nous devons recruter des dizaines de malades comme prévu dans le protocole pour voir l’effet du médicament. Il y a des essais cliniques qui ont eu lieu en Angleterre et dans certains pays d’Afrique. Mais pour le moment, il n'y a pas d’essais vaccinaux en cours en Guinée, ni au Liberia, ni en Sierra Leone. Nous travaillons en étroite collaboration avec Médecins Sans Frontières. L’OMS fait le plaidoyer auprès des autorités guinéennes pour qu’elles autorisent l’essai clinique vaccinal contre le virus Ebola. Ceci nous permettra de voir les insuffisances ou l'efficacité de ces vaccins.

Le Représentant de l'OMS en Guinée : Cette baisse s'explique par la conjugaison des efforts à travers de grandes interventions (suivi des contacts, identification des cas, prise en charge précoce des cas, appui alimentaire, mobilisation sociale, enterrements sécurisés.)

L’engagement des communautés surtout en Guinée forestière est notable; les réticences ont cessé et la réduction du nombre de cas est nette. Le Centre de l’épidémie s’est déplacé en Basse Guinée et hélas, les réticences y sont encore très nombreuses. Il faut réussir le changement de comportements en sensibilisant davantage les populations.

Question : Quelle est l'appréciation de l'OMS par rapport à l'ouverture des écoles alors que l’épidémie n’est pas vaincue ?
Le Représentant de l’OMS : C'est une décision souveraine de l'Etat guinéen qui a associé les partenaires dont l’OMS à la préparation de cette ouverture des écoles. L’OMS y a contribué à travers la formation des enseignants sur Ebola et ses signes; la mise en place des ordinogrammes, la fourniture des kits de lavage des mains, des thermoflash et la sensibilisation des élèves pour relayer les messages.

Question : L’OMS avait annoncé une tendance à la hausse vers fin 2014 ?
La Sous-Directrice de l’OMS : C’était une estimation sur la base des tendances pour sonner l’alerte afin d’intensifier les interventions. C’est comme l’initiative ‘’Zéro cas d’Ebola en 60 jours’’ lancée par la Guinée. C’est un but stratégique qui permet entre autres de renforcer la garde ; mobiliser tous les acteurs et les ressources afin de vaincre l’épidémie.

Pour conclure, la Sous-Directrice générale de l’OMS s’est dit impressionnée par l’intérêt manifeste des autorités guinéennes, de la presse locale et des communautés par rapport à la maladie à virus Ebola, les essais cliniques et le renforcement du système de santé du pays.

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01 Le Représentant de l'OMS lors de la déclaration liminaire

02 Face à la presse

03 Experts en Système de santé, vaccins et Vaccination

04 La Sous-Directrice générale de l'OMS  ''Trouver un vaccin efficace en respectant les exigences scientifiques''