Gestion internationale des produits chimiques

Gestion internationale des produits chimiques

L’OMS a participé aux travaux de l’atelier de validation du Plan de mise en oeuvre de l’Approche Stratégique de la Gestion Internationale des produits chimiques (SAICM)

Libreville. L’OMS a participé aux travaux de l’atelier de validation de la base des données sur la sécurité chimique et du plan de mise en oeuvre de l’Approche Stratégique de la Gestion internationale des Produits chimiques (SAICM) organisé par le Centre National Anti-pollution avec le concours du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) et de l’Institut des Nations Unies pour la Formation et la Recherche (UNITAR), le 13 décembre 2013 dans les locaux du Ministère des Eaux et Forêts.

L’atelier s’inscrivait dans le processus de clôture du projet intitulé « Renforcement des capacités pour la mise en oeuvre de l’Approche Stratégique de la Gestion internationale des Produits chimiques (SAICM-Gabon). Les experts du ministères compétents, les fabricants et vendeurs des produits chimiques ainsi que des représentants de la société civile ont assisté à la cérémonie d’ouverture.

Lors de son intervention, le Dr Boureima Sambo a déclaré que la gestion des produits chimiques a été identifiée comme un des dix domaines prioritaires de mise en oeuvre de la Déclaration de Libreville lors de la deuxième conférence sur la santé et l’environnement tenue à Luanda en Angola qui permis l’adoption de l’Engagement de Luanda. Il a relevé que l'existence inéluctable d'événements graves et inattendus dans le domaine des maladies infectieuses, des évènements chimiques et de radiation ont amené l’OMS à travailler avec tous les Etats membres et à adopter le règlement sanitaire international en 2005. Le Dr Boureima Sambo a attiré l’attention de l’assistance sur les risques encourus en cas de mauvaise manipulation. Les cas de morbidité voir de mortalité dus à certains produits chimiques (plomb, mercure,…) à travers le monde et en Afrique ont été recensés. Il est donc nécessaire, selon lui, de disposer d’un plan de mise en oeuvre de la SAICM qui doit permettre au Gabon de corriger, étape par étape, les difficultés en matière d’information sur les cas de pollution ou d’empoisonnement aux produits chimiques.

Une étude menée en 2011 par l’OMS sur les maladies consécutives aux expositions aux produits chimiques, révèle que 54% des dégâts liés aux substances chimiques sont supportés par les enfants de moins de 15 ans, souvent exposés aux polluants chimiques évitables tels que le mercure, le plomb, les produits d’entretien, les médicaments et les morsures d’animaux dangereux.

Le Dr John Haines, consultant de l’UNITAR a déclaré que les projets pilotes nationaux pour SAICM aident les pays à développer un programme national intégré pour une gestion rationnelle des produits chimiques et des déchets. Le Gabon engagé dans ce processus est au stade d’examen final des résultats du projet. Il a souligné la nécessité de fournir au Centre National Anti-Pollution des informations fiables adaptées au besoin du pays pour la gestion des produits chimiques et des déchets dangereux. Pour ce faire, il est nécessaire a-t-il ajouté de tenir compte de la cohérence du plan SAICM-Gabon avec la politique gouvernementale en matière de développement durable.

En ouvrant les travaux, Mr Moulomba Nziengui, Secrétaire général adjoint du Ministère de l’Economie, de l’Emploi et du Développement durable a rappelé que le Protocole d’Accord pour l’exécution du projet SAICM-Gabon, signé le 11 mars 2011, réaffirme l’engagement du Gouvernement à rendre opérationnel le système de gouvernance des produits chimiques conformément à la Déclaration adoptée lors de la première conférence Internationale sur la Gestion des Produits chimiques en février 2006 à Dubaï (Emirats Arabes Unis). Le projet s’intègre, a—t-il dit dans le processus de définition des procédures devant permettre au Gabon d’anticiper les impacts négatifs des pollutions qui pourraient résulter de la manipulation des produits chimiques. Il a été élaboré sur la base des priorités identifiées par toutes les parties prenantes à la problématique des produits chimiques au Gabon lors du Forum national en aout 2012.

La contribution de l’OMS pendant les travaux ont porté sur la création et la mise en place des centres anti poison dans les pays. Dr Hawa Senkoro, chargé de la Santé et de l’Environnement à l’Equipe Inter pays pour l’Afrique Centrale, a présenté l’expérience des pays de l’Afrique de l’Est dans ce processus. Elle a assuré toute la disponibilité de l’OMS à apporter son concours au Gabon dans ce cadre.

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