Former les cadres et techniciens africains francophones a l’évaluation de la vulnérabilité et a l’adaptation aux changements climatiques

Former les cadres et techniciens africains francophones a l’évaluation de la vulnérabilité et a l’adaptation aux changements climatiques

Une vingtaine de spécialistes du climat et de l’environnement liés à la santé formée  à Cotonou

(Cotonou, le 14 avril 2016). Un atelier sous-régional s’est tenu du 12 au 14 avril 2016 dans un grand hôtel de la place sous l’égide de l’OMS sur les changements climatiques et leurs conséquences sur la santé collective et celle des individus.

L’objectif général de cet atelier est de renforcer les capacités nationales pour la réalisation des évaluations de la vulnérabilité et de l’adaptation aux changements climatiques. Cette mise à niveau contribuera à assurer une mise en œuvre efficace des plans d’adaptation nationaux ainsi que des projets connexes sur des bases factuelles. Les participants/tes sont venus des pays suivants : Bénin, Burkina Faso, Guinée et Mali composés des représentants des Ministères de la Santé, de ceux des équipes techniques venues d’institutions de recherche et de différents centres collaborateurs de l’OMS.

Encadré  aux plans technique et organisationnel par l’OMS, l’atelier de Cotonou est financé avec les fonds de la Coopération allemande, GIZ. Au nombre de quatre (4), les facilitateurs ou experts internationaux viennent des Bureaux (Général/HQ et Régional) de l’OMS et de différents pays ou Institutions de recherche dont un climatologue et un statisticien. C’est à la 61ième session du Comité Régional de l’OMS pour l’Afrique  qu’a été adopté le Cadre d’adaptation de la Santé publique aux changements climatiques appelé « PAN-Santé ». il sert à guider les pays africains dans la formulation et la  mise en œuvre de la composante « santé » de leurs plans d’adaptation nationaux aux changements climatiques.

A ce jour, l’OMS a soutenu 42 pays de la Région africaine à entreprendre l’élaboration de leurs « PAN Santé ».  La mise en œuvre  efficace  de ces plans fait face à une série de défis dont notamment : la faiblesse des capacités techniques et institutionnelles en matière de gestion des liens entre le changement climatique et la santé, la  faible collaboration intersectorielle, le manque de ressources financières adéquates, et l’insuffisance de plaidoyer sur l’impact du changement climatique sur la santé.

Au cours de cet atelier, les participants ont reçu une formation pratique sur le processus d’élaboration d’un protocole d’évaluation de la vulnérabilité  et l’adaptation aux changements climatiques, y compris la conception de l’étude, la collecte, la gestion et l’analyse de données. Ils ont élaboré le protocole d’étude détaillé de chacun de leurs pays incluant les objectifs, la méthodologie et  la portée de l’enquête, ainsi que les parties prenantes et le chronogramme d’exécution.

A l’ouverture officielle de cet atelier, le Chef de Bureau de l’OMS, Dr Raoul SAÏZONOU a,  au nom du Dr Pierre MPELE-KILEBOU, Représentant de l’OMS au Bénin,  exhorté les participants à redoubler d’ardeur et d’initiatives pour rendre concrètes, les décisions et résultats de cet atelier. « En votre qualité, d’experts de chacun des pays représentés ici, a-t-il souligné, je vous invite à  mesurer la responsabilité qui est la vôtre dans ce projet. Vous êtes pour vos pays respectifs, les recours pour les connaissances indispensables à la maîtrise des dégâts que produisent les changements climatiques sur la vie des populations exposées de nos pays. Cette formation initiale, a-t-il expliqué, vise à harmoniser la méthodologie et à standardiser les techniques de recherche au plan des différentes phases à adapter à chacun des pays ».

A la fin des travaux, les participants venus  de quatre (4) pays francophones de la sous-région : Bénin, Burkina Faso, Guinée et Mali ont élaboré les grandes lignes de leurs plans d’action santé adaptés aux changements climatiques.

Ils ont adressé plusieurs recommandations aux autorités sanitaires et environnementales chargées des changements climatiques de chacun de leurs pays. Il s’agit de :

Finaliser et soumettre les protocoles d’études détaillés avec les budgets – 31 mai 2016.
Formaliser les liens entre les EVA et le processus PAN à travers l’implication du PF national Changement climatique  (durant tout le processus  d’EVA-Santé) – 31 mai 2016 ;
Soumettre les rapports finaux d’évaluation – 31 octobre 2016 ;
Participer et présenter les résultats de l’évaluation nationale à la réunion annuelle du réseau international Clim Health Africa – 31 octobre 2016 ;
Inclure les résultats de l’évaluation dans les Contributions prévues déterminées au niveau national  (CPDN ou INDC) - 31 octobre 2016 ;
Faire ressortir dans le rapport final, les prochaines étapes du processus d’adaptation au changement climatique du secteur de la santé – 31 octobre 2016 ;
Intégrer la dimension changement climatique  et santé dans les politiques et programmes de développement prioritaires, y compris les cadres stratégiques de croissance et de réduction de la pauvreté.

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