Soit cash sur le VIH

 
 
 

Non au silence

non à la stigmatisation juste les faits.

Être ‘Cash Sur Le VIH’, c'est partager la vérité sur le VIH et se donner les moyens d'avoir des conversations plus ouvertes et plus honnêtes à ce sujet. 89% des adolescents vivant avec le VIH sont sur le continent africain.

 

C'est un problème, mais nous avons le pouvoir de changer les choses. Nous pouvons travailler ensemble pour faire en sorte que tout le monde ait accès à des soins et à un soutien adapté aux besoins des jeunes et pour stopper une fois pour toutes les nouvelles infections à VIH. Alors, brisons le silence, informons-nous et commençons à en parler.???

 
 
 

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Vous serez peut-être surpris de ce que vous apprendrez !

 
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Allons directement aux faits

 

Human immunodeficiency virus

You CANNOT catch HIV through:

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adolescents en Afrique subsaharienne ont été infectés en 2018, dont 82 %82% de filles et de jeunes femmes.

En l'Afrique, les filles et les femmes sont plus vulnérables au VIH en raison du risque plus élevé de violence sexuelle, des pressions exercées pour avoir des rapports sexuels non protégés, du mariage des enfants et des mariages abusifs.

 
 

1) PARLES-EN À QUELQU'UN

 

Il est très important de trouver quelqu'un à qui parler pour obtenir de l'aide. Dans certains pays d'Afrique, tu dois être accompagné par un parent pour avoir accès aux services, si tu as moins de 18 ans.

2) SUIVRE TON TRAITEMENT

 

Il est important de respecter les consignes du médecin et de toujours suivre ton traitement.

3) INSISTE POUR AVOIR DES SERVICES DÉDIÉS AUX JEUNES ET AUX ADOLESCENTS

 

Les jeunes n'ont peut-être pas d'adulte à qui parler. Acquiers toutes les connaissances pertinentes en matière de santé et rejoins d'autres jeunes pour exiger de meilleurs services de soutien adaptés aux jeunes en matière de VIH.

 
 
 
 

Les détails et les conseils

que vous voulez connaître

La prévention

Les préservatifs (hommes et femmes)

  • Utilisé correctement, le préservatif est un excellent moyen de se protéger du VIH, des maladies sexuellement transmissibles et de la grossesse.
  • Vous ne devez porter qu'un SEUL préservatif entre vous et votre partenaire, car le port de deux préservatifs ou plus peut provoquer une rupture qui vous met en danger.

CIRCONCISION MASCULINE MÉDICALE VOLONTAIRE (VMMC)

    

  • La VMMC peut réduire la transmission sexuelle du VIH (de la femme à l'homme) de60% ! MAIS il est toujours important de toujours utiliser un préservatif pendant l'activité sexuelle.

LES FAITS SUR LA VMMC

    

  • Un exemple de la raison pour laquelle la VMMC est recommandée est que le prépuce est sujet aux déchirures et aux saignements pendant les rapports sexuels, ce qui facilite la pénétration du VIH dans la circulation sanguine.

    

  • Vous devez attendre que votre VMMC soit complètement guérie avant de participer à une activité sexuelle car vous êtes plus à risque de contracter le VIH pendant la guérison.

 

Pour en savoir plus sur VMMC, cliquez ici.

 

Il est important que les mutilations génitales féminines (MGF) ne soient pas comparées aux VMMC. Les MGF ne protègent pas contre le VIH et n'ont aucun effet bénéfique sur la santé.

DES DISCUSSIONS OUVERTES SUR VOTRE STATUT SÉROLOGIQUE

    

  • Parlez ouvertement aux personnes en qui vous avez confiance et, si vous êtes en couple, encouragez votre partenaire à se faire dépister. Cela vous permet à tous les deux de prendre les bonnes précautions, si nécessaire.

UTILISATION D'ANTIRÉTROVIRAUX POUR PRÉVENIR L'INFECTION PAR LE VIH(PrEP (Prophylaxie Pré Exposition au VIH – PrEP est l’acronyme en anglais) AVANT L'EXPOSITION AU VIH )

    

  • La PrEP est une combinaison de médicaments antirétroviraux que les personnes séronégatives doivent prendre pour se protéger du VIH.
  • Il empêche le VIH de se démultiplier dans votre corps et, s'il est pris correctement, peut vous empêcher de contracter le VIH !
  • Vous devez passer un test de dépistage du VIH avant de prendre la PrEP pour vous assurer que vous êtes séronégatif.

 

Dois-je utiliser la PrEP ? C'est une bonne option si vous avez une relation sexuelle continue avec un partenaire séropositif.

PEP (Prophylaxie Post Exposition au VIH)

APRÈS L'EXPOSITION AU VIH - EN CAS D'URGENCE SEULEMENT

    

  • Parfois, même lorsque nous essayons d'être en sécurité, nous pouvons être exposés au VIH.
  • La PPE fonctionne mieux lorsqu'elle est prise dans les 24 heures suivant l'exposition au VIH et ne peut être prise plus de 72 heures après l'exposition.
  • Elle est une combinaison d’antirétroviraux et doit être prise pendant quatre semaines à la même heure tous les jours. Vous pouvez l'obtenir auprès des cliniques de santé et des médecins.

 

La disponibilité et le coût des médicaments dépendent de l'endroit où vous vous trouvez.

 

Qui a besoin d'une PPE ? les personnes qui manipulent des aiguilles ou qui ont des blessures chirurgicales ou celles qui sont exposées sexuellement au VIH, ce qui est courant chez les jeunes, ou celles qui ont subi une agression sexuelle.

Symptômes et tests

Symptômes et tests

  • La plupart des gens n'ont aucun symptôme, c'est pourquoi vous devez faire un test pour connaître votre état.
  • Les tests sont faciles, confidentiels et il n’y a rien à en craindre, c'est la meilleure façon de prendre votre santé en main et d'obtenir les services dont vous pourriez avoir besoin !

Comment se faire dépister ?

Test sanguin ou oral - option 1

    

  • Le VIH peut être diagnostiqué grâce à des tests de diagnostic rapide qui donnent des résultats le jour même. Le test peut être effectué dans un centre communautaire, puis est validé par un agent de santé qualifié ou une clinique.
  • . Ils prélèveront, soit un échantillon de sang en vous piquant le doigt avec une lancette pour obtenir une tâche de sang ou en prélevant un petit échantillon de sang de votre bras, soit des sécrétions buccales ( test oral) en essuyant un tampon dans votre bouche le long de vos gencives pour obtenir un échantillon de sécrétions. Les jeunes peuvent également utiliser les autotests de dépistage du VIH pour le faire le test de dépistage eux-mêmes.
  • Pour trouver le fournisseur de test le plus proche de chez vous, recherchez sur les moteurs de recherche la phrase "test VIH" suivi de votre lieu de résidence ou demandez le à un professionnel de la santé.

Il faut parfois TROIS MOIS pour qu'un test de dépistage montre la présence du VIH, c'est ce que l'on appelle la "période de latence ". Gardez donc ceci à l'esprit lorsque vous obtiendrez les résultats de votre test.

 

La période de latence est le temps écoulé entre l'infection à VIH et la détection des anticorps anti-VIH à l'aide de tests sérologiques. Le délai est de 21 jours (3 semaines).

Comment se faire dépister ?

Autotest - option 2

  • L'autotest est un test de dépistage ; si votre résultat est positif, votre diagnostic doit être confirmé par un agent de santé.
  • Les kits d'autotest ne sont pas disponibles partout, mais on peut les trouver dans les centres de santé et en ligne.
  • C'est simple et rapide ! Vous pouvez prélever un échantillon de sang à l'aide de la technique de piqûre mentionnée ci-dessus OU prélever un échantillon de sécrétions buccales à l'aide de la technique de prélèvement par écouvillon (utilisation de tampon) mentionnée ci-dessus. Vous pouvez envoyer certaines trousses d'autotest à un laboratoire (les résultats peuvent prendre quelques semaines) et d'autres peuvent fournir des résultats rapides (environ 30 minutes).
Les médicaments et traitements

TARV Traitement antirétroviral (TARV)

 

  • Le TARV est une combinaison d'ARV qui agit pour empêcher le VIH de se démultiplier dans votre corps.
  • Le TARV maintient la quantité de VIH dans votre corps (votre charge virale) à un bas niveau permettant à votre système immunitaire d'être fort.
  • Si vous suivez correctement le traitement antirétroviral, vous pouvez obtenir un statut de charge virale INDÉTECTABLE, ce qui signifie que les niveaux de VIH sont si bas (faible charge virale) qu'ils ne peuvent être transmis et n'affectent pas votre santé !

Beaucoup de jeunes à travers l'Afrique sont sous TARV et il est important de respecter le traitement tel que prescrit pour rester en bonne santé. Le non-respect du plan de traitement augmente le risque de pharmacorésistance.

FAIT !

Il n'y a pas de transmission du virus VIH parmi les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) dont la charge virale est supprimée.

Suis né avec le VIH

"Je suis né avec le VIH."

Asiimwe, 21, Ouganda, Championne des jeunes.


"I am HIV-positive. I am not sick. I am not sad. I am not dying. I am just a fabulous host to a tiny virus."

Doreen Moraa, 27., Kenya

Beaucoup de jeunes à travers l'Afrique sont nés avec le VIH, tout comme Asiimwe. Environ deux tiers des adolescents séropositifs vivent avec le virus depuis leur naissance, après l'avoir contracté par transmission de la mère à l'enfant... De nombreux jeunes séropositifs suivent un traitement depuis leur naissance mais ne comprennent vraiment leur état qu'à l'adolescence.

 

Bon nombre d'entre eux sont confrontés à des défis uniques lorsqu'ils passent à l'âge adulte. Cela peut faire peur et susciter des inquiétudes quant à ce que d'autres personnes peuvent penser - ce qui ne devrait pas être le cas.
La stigmatisation empêche de nombreux jeunes d'en parler et d'obtenir du soutien. Voyez comment vous pouvez être un allié et jouer un rôle de premier plan pour mettre fin à la stigmatisation ci-dessous.

 

Des services adaptés aux besoins des jeunes pourraient permettre aux jeunes nés avec le VIH de changer leur vie en leur offrant un soutien adapté. Nous devons créer des communautés qui ne font pas de discrimination, mais qui soutiennent les jeunes et leur donnent les moyens de ne pas avoir peur de parler et d'obtenir du soutien.

les filles et les femmes sont plus à risque
  • Les adolescentes, dans notre région, sont plus exposées au risque de contracter le VIH en raison du risque accru d'être victimes de violence sexuelle, de pressions pour avoir des rapports sexuels non protégés, de mariages d'enfants et de mariages abusifs.

 

  • La discrimination sexuelle, la violence sexiste et les tabous sur la sexualité ont un impact sur la capacité des jeunes filles à éviter de contracter le VIH, à négocier des rapports sexuels protégés et à accéder aux services de santé sexuelle et reproductive et au VIH.

 

  • Nous devons exiger des services adaptés pour les jeunes afin de garantir que les femmes et les filles reçoivent le soutien, la protection et le traitement dont elles ont besoin.

 

  • Des services adaptés pour les jeunes seraient également une excellente plateforme pour entamer des conversations importantes avec les jeunes afin de les éduquer sur ces questions en tant que méthode de prévention contre la violence et les abus basés sur le genre.

 

Pour plus d'informations, consultez le site : https://www.unaids.org/sites/default/files/media_asset/2019_women-and-hiv_en.pdf

En Afrique subsaharienne, 3 nouvelles infections à VIH sur 5 chez les 15-19 ans étaient des filles. (2018)

Services adaptés aux jeunes

L’éducation des adolescents en matière de santé - s'assurer que les adolescents ont les connaissances nécessaires sur leur propre santé et qu'ils savent où et quand obtenir de l'aide en matière de santé.

 

Soutien communautaire - des établissements de santé qui encouragent la participation des parents, des tuteurs, des chefs religieux et d'autres personnes à comprendre la valeur et l'importance des services adaptés aux jeunes. Sans le soutien de la communauté, les programmes destinés aux adolescents ne peuvent réussir.

 

s'assurer que l'information et les services tels que counselling, le dépistage et le traitement sont accessibles et appropriés.

 

Compétences des prestataires - veiller à ce que les prestataires de soins de santé puissent administrer les meilleurs soins possibles aux adolescents sans jugement, sans discrimination et avec respect..

 

Caractéristiques de l'établissement - un établissement de santé accueillant, propre, entièrement équipé et doté d'heures d'ouverture pratiques.

 

Égalité et non-discrimination - un service pour tous, quels que soient le niveau social ou financier, l'état matrimonial, le sexe, l'âge, le niveau d'instruction, l'origine ethnique ou l'orientation sexuelle du jeune.

 

Amélioration des données et de la qualité - un établissement qui recueille et analyse des données pour améliorer continuellement les soins.

 

Participation des adolescents - les adolescents sont au cœur des services en participant à la planification et au suivi de leurs propres soins.

Dans toute l'Afrique, les jeunes sont les plus susceptibles de ne pas avoir accès à l'information ou aux soins VIH dont ils ont besoin et c'est pourquoi nous avons besoin de services plus adaptés aux jeunes.

Qu'entend-on par services adaptés aux jeunes ?

The L'Organisation mondiale de la Santé a élaboré 8 normes mondiales que nous devrions mettre en oeuvre à travers l'Afrique pour des services de santé de qualité pour les adolescents.

 

Pour plus d'informations, consultez le site :

 

https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/183935/9789241549332_vol1_eng.pdf

 

https://www.unaids.org/sites/default/files/media_asset/2019-global-AIDS-update_en.pdf

Ce dont les adolescents ont besoin, c'est d'attention, d'affection, de patience et d'absence de jugement...[...] Si nous ne prenons pas soin des besoins des adolescents, nous nous retrouverons avec une autre génération qui a échoué. Ce serait catastrophique."

Patrick, 22, Cameroun

Histoires de jeunes champions ci-dessous<

 

L'Afrique a besoin de politiques favorables aux adolescents

Pour accéder aux services VIH, de nombreux pays exigent légalement le consentement parental des adolescents, ce qui est devenu un obstacle. Dans 14 pays de la Région africaine de l'OMS, l'âge d'accès au test du VIH sans consentement parental est de 18 ans.

 

L'OMS recommande aux gouvernements de revoir leurs politiques relatives à l'âge du consentement " à la lumière du droit des adolescents de faire des choix concernant leur propre santé et leur propre bien-être ". Lisez ici pour plus d'informations sur les services conviviaux pour les jeunes :

 

GET #SoitCashSurLeVIH

Le manque d'informations vitales sur la santé sexuelle nuit aux adolescents et aux jeunes. Cela les expose à un risque plus élevé de contracter le VIH et d'autres infections sexuellement transmissibles et, en même temps, perpétue la stigmatisation et les empêche de s'ouvrir à quelqu'un pour obtenir le soutien affectif dont ils ont besoin à cet âge.

 

L'éducation sexuelle et la compréhension du consentement sont essentielles pour donner aux jeunes les outils dont ils ont besoin pour se protéger. C'est pourquoi nous devons exiger des services plus adaptés pour les jeunes.

Comment être un allié !

Comment être un allié !

Combattez la discrimination et la stigmatisation - encouragez l'égalité et l'inclusion !

 

  • De nombreuses personnes en Afrique n'ont toujours pas les connaissances de base sur le VIH, notamment sur la façon dont le virus est contracté. Les idées fausses poussent à la discrimination ; si vous êtes témoin d'un comportement discriminatoire ou d'un jugement, informez les sur le VIH
  • Donnez l'exemple et soyez cet ami ou le membre de la famille que vous auriez vous même recherché dans de pareilles situation. Le début d'une conversation est le début de l'élimination des obstacles qui empêchent les jeunes d'obtenir de l'aide. L'ouverture et l'honnêteté aident à mettre fin à la stigmatisation.

 

Créer des espaces sécuritaires pour l'apprentissage

  • Se faire l'avocat de conversations plus ouvertes et plus honnêtes. Renseignez-vous sur le VIH et encouragez des conversations ouvertes à ce sujet. Cela encouragera un plus grand nombre de personnes à se faire dépister, à prendre les bonnes précautions et à rechercher le bon traitement.

 

Demander des services adaptés aux jeunes

  • Parlez aux membres de votre communauté des 8 normes mondiales qui font des services adaptés aux jeunes. Il faut des alliés comme vous pour faire participer les communautés au succès à long terme.
  • Des services adaptés aux jeunes seraient un grand pas vers l’élimination du sida sur le continent africain.

Les gens me disent : "Vous êtes le leader de demain. Mais nous sommes les leaders d'aujourd'hui parce que si tous les aspects des jeunes ne sont pas touchés, croyez-moi, il y aura encore plus de mal dans l'avenir "

JOY OBOYI, 19 ans, Abuja, Nigéria

Les Faits et statistiques

FAITS

 

Comment contracte-t-on le VIH ?

VOUS NE POUVEZ PAS être infecté en embrassant, en serrant dans vos bras, en serrant la main ou en partageant des objets personnels, de la nourriture ou de l'eau avec les autres. Le VIH ne peut être transmis QUE par le transfert de liquide pré-éjaculatoire, de sperme, de sécrétions vaginales, de sécrétions rectales, de sang et de lait maternel. Un autre fait est que les piqûres de moustiques NE transmettent PAS le VIH !

Quelle est la différence entre le VIH et le sida ?

 

Le sida (syndrome d'immunodéficience acquise) est le stade le plus avancé de l'infection à VIH. Le sida est un groupe de symptômes et de maladies causés par le VIH.
Bien qu'il n'existe pas de remède permettant de guérir de l’infection à VIH, il existe un traitement permettant aux gens de vivre longtemps et en bonne santé.

STATS

 

Les adolescents en chiffres

En 2018, près de 1,5 million (89%) des 1,6 million d'adolescents vivant avec le VIH dans le monde étaient en Afrique subsaharienne. Les deux tiers d'entre eux (70%) ont contracté le virus par transmission de la mère à l'enfant. En outre, 157 000 adolescents en Afrique subsaharienne ont été infectés en 2018, dont 82 % de filles et de jeunes femmes.1

 

Alors que les adultes africains meurent de plus en plus d'autres causes de décès, le sida reste l'une des principales causes de décès chez les adolescents dans la plupart des pays les plus profondément touchés par ce fléau...2 Le nombre d'adolescents qui meurent du sida a triplé entre 2000 et 20153

 

Bien que des progrès aient été accomplis récemment en ce qui concerne les décès liés au sida chez les adolescents, la baisse est considérablement plus lente que chez les adultes, ce qui indique que les services de santé ne parviennent pas à fournir aux adolescents des soins de qualité appropriés.

1www.aidsinfoonline.org/gam/libraries/aspx/Home.aspx (18 Nov. 2019).

2 See www.scidev.net/sub-saharan-africa/disease/news/adolescent-health-concerns-attention.html (13 Nov. 2019).

3 See www.unicef.org/media/media_86384.html(13 Nov. 2019).

 
 
 
 
 

Imagines...

 

LE JEUNE

Imagine que tu t'appelles Mary. Tu as 16 ans et tu vis avec ton père et ta sœur aînée.

 

L'ALLIE

Imagine que tu remarques que ton ami(e) se comporte bizarrement et ne se sent pas très bien, mais qu'il/elle te dit qu'il/elle va bien quand tu lui poses la question.

 

L'ÉTUDIANT

Imagines que tu es un jeune étudiant à l’université. Tu as rencontré quelqu'un qui est beaucoup plus âgé que toi et qui est bien connu pour avoir eu de nombreux partenaires.

 

La Jeunesse Championne / Les jeunes champions

JOY OBOYI

19, Abuja, Nigéria

“Les gens me disent : "Vous êtes le leader de demain. Mais nous sommes les leaders d'aujourd'hui parce que si tous les aspects des jeunes ne sont pas touchés, croyez-moi, il y aura encore plus difficultés dans l'avenir.”

 
 

ASIIMWE HAJARAH

21, Kampala, Ouganda

“Mon conseil aux jeunes est d'être égoïstes pour votre leur vie - c'est leur vie, leur responsabilité. Personne ne prendra vos ARV pour vous."”

 
 
 

DOREEN MORAA

27, Nairobi Kenya

“Je suis séropositive. Je ne suis pas malade. Je ne suis pas triste. Je ne vais pas mourir. Je ne suis qu'un fabuleux hôte pour un minuscule virus."

 
 

KIMUTAI KEMBOI

28, Nairobi, Kenya

"DCher ARV, ça fait exactement trois ans que nous nous sommes rencontrés. Le voyage a été incroyable, plus paisible que je ne l'imaginais. Être avec toi a été positif pendant tout ce temps. Vous avez supprimé mon invité, le VIH, et m'avez donné la force de le gérer.”

 
 
 

VIMBAI JAZI

21, Morondera, Zimbabwe

“Ma force est dans mon histoire. J'ai toujours été aussi audacieux, ça m'a juste pris du temps pour le voir. Zvandiri m'a sorti ça de là. Je suis confiant, je suis fort”

 
 

PATRICK

FOUDA

22, Yaoundé, Cameroun

“Je n'avais personne à qui parler de mon statut, jusqu'à ce que je trouve d'autres personnes comme moi. Maintenant, c'est à mon tour d'aider les autres : J'ai co-fondé une association pour les jeunes séropositifs.”

 
 
 
 
 
 

être un champion

Mettre fin au VIH dans toute l'Afrique est une mission importante, mais pas impossible. Nous pouvons commencer à en parler, nous soutenir les uns les autres et créer le changement.

 

Renseignez-vous

 

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RESSOURCES TÉLÉCHARGEABLES

 
 

LIENS DE MÉDIAS SOCIAUX#SoitCashSurLeVIH

Pas de silence, pas de stigmatisation, juste des faits.

 
 
 
 
 
 
 

UNE JEUNE PERSONNE

Imagine que tu t'appelles Mary. Tu as 16 ans et tu vis avec ton père et ta sœur aînée. Depuis toujours, tu prends des médicaments tous les jours, mais souvent tu les a oubliés ou jetés. Ta mère est décédée quand t’avais trois ans et récemment tu as commencé à te demander pourquoi tu devais prendre ces pilules. C’est là que tu as découvert que les pilules sont pour le VIH. Tu comprends maintenant que la prise de ce médicament te permet de mener une vie heureuse et normale tout en étant en bonne santé. Tu ne te sens pas bien depuis un certain temps et tu sais maintenant que c’est parce que tu n’as pas pris tes médicaments correctement.

Des histoires comme celle de Mary sont une réalité pour les jeunes Africains ; 70% des adolescents vivant avec le VIH en Afrique ont été transmis le virus par leurs parents. Beaucoup de jeunes n'ont pas quelqu'un à qui parler et beaucoup n’ont pas suffisamment de connaissances quand il s’agit de vivre avec le VIH. Sais-tu, par exemple, qu'avec le bon traitement, tu peux vivre une vie longue, heureuse et pleine de santé ? Et qu'il existe de nombreuses idées fausses sur la façon dont on peut contracter le VIH ? De tels faits changent la vie et nous avons besoin de services conviviaux pour les jeunes afin de partager ces faits et de créer plus de soutien par les pairs sur le thème du VIH. Plus nous en savons sur le VIH, moins cela est effrayant et plus nous pouvons travailler ensemble pour soutenir ceux qui en sont atteints et pour prévenir sa transmission.


 
 
 
 

L'ALLIE

Imagine que tu remarques que ton ami(e) se comporte bizarrement et ne se sent pas très bien, mais qu'il/elle te dit qu'il/elle va bien quand tu lui poses la question. Un jour, cette personne s'ouvre et te dit qu'elle a le VIH et qu'il/elle n'a pas pris les médicaments qu'on lui a donnés parce qu'il/elle est en état de choc et dans le déni. Tu en sais beaucoup sur le VIH parce qu'un membre de ta famille vit avec le virus et tu vois que c'est une excellente occasion d'avoir une conversation ouverte et honnête à ce sujet. Tu leur expliques pourquoi les médicaments sont si importants, que la personne vivant avec le VIH n'a pas à avoir honte et tu la prends dans tes bras pour la rassurer. Ton ami est très reconnaissant de ton soutien et reprend peu à peu confiance en lui.

Que tu sois directement affecté par le VIH ou non, c'est une occasion incroyable de mener des conversations ouvertes et honnêtes sur le virus. Avoir le VIH ou vouloir en savoir plus à son sujet n'est pas une raison d'avoir peur ou d'avoir honte. Il est important d'avoir plus de conversations sur le VIH et, dans certains cas, cela peut sauver des vies. En savoir plus sur le virus te permettra d’être autonome et d'aider les jeunes de ton entourage à mettre fin à la stigmatisation. Brisons le silence sur le VIH et faisons passer le message.


 
 
 
 

L'ÉTUDIANT

Imagines que tu es un jeune étudiant à l’université. Tu as rencontré quelqu'un qui est beaucoup plus âgé que toi et qui est bien connu pour avoir eu de nombreux partenaires. Ton cousin, un ainé, te dit d'être prudent et que si tu veux avoir des rapports sexuels, il faut utiliser un préservatif. Tu es encore vierge, mais tu ressens de la pression de la part de cette personne. Quelques jours après avoir eu des rapports sexuels sans préservatif, tu découvres qu'il est séropositif. Tu trouveras en ligne une source fiable qui explique que tu peux prendre une prophylaxie post-exposition (PPE) dans les 72 heures suivant ton exposition au VIH afin de prévenir l'infection. Tu le dis à ton cousin, qui te soutient et qui t’encourage à toujours utiliser des préservatifs à l'avenir, à parler à quelqu'un si tu te sens poussé à quelque chose et surtout à ne jamais avoir honte de parler du VIH.

Dans notre région, les adolescentes courent un risque plus élevé de contracter le VIH en raison du risque accru de violence sexuelle, de pressions pour avoir des rapports sexuels non protégés, de mariages d'enfants et de mariages abusifs. Des histoires comme celle-ci se produisent tous les jours et soulignent la nécessité d'avoir des conversations plus ouvertes et plus honnêtes sur le VIH et la prévention. C’est comme ça que tu peux en apprendre davantage sur le VIH, encourager tes amis à se faire dépister, partager des conseils de prévention et t’assurer que les gens reçoivent le bon traitement, lorsque cela est nécessaire. Tout le monde devrait pouvoir parler du VIH de façon ouverte et honnête.


 
 
 

JOY OBOYI, 19, Abuja, Nigeria

Elle espère s'inscrire à l'université pour étudier la paix et la résolution des conflits et souhaite un jour avoir sa propre ONG dédiée aux jeunes.

J'ai perdu ma mère quand j'étais encore jeune - 4 ans. J'ai grandi avec mon père. En gros, j'étais sous traitement, mais je ne savais pas pourquoi je prenais ces médicaments. Je n’en connaissais pas l'importance. J'en suis arrivé à un point où j'ai évité de prendre les médicaments. Parfois, je les jetais. Mon père voyageait, et j'étais responsable de moi-même pour prendre le traitement. Je n'étais pas vraiment régulier. Quand je suis allé à mon rendez-vous suivant [ils ont pu noter], j'ai vraiment manqué plusieurs prises du médicament. La prestataire de soins était en colère. Elle a dit : "Si tu ne prends pas tes médicaments, tu vas mourir. Tout a changé quand elle a dit ça.

MMes parents ne pouvaient pas me le dire parce qu'ils pensaient que j'étais trop jeune. Quand j'ai découvert que c'est pour cette raison que je prends ce médicament, que je suis séropositive, j'ai été dévastée. J'ai fait de l'auto-stigmatisation.

Mais ensuite, j'ai commencé à travailler bénévolement avec EVA - Education as a Vaccine. Je suis également membre de SOWCHAN : Society of Women and Children HIV-Positive Network. EVA travaille avec les adolescents et les jeunes pour un changement durable chez les adolescents et les jeunes. Quand je suis arrivé, je me suis senti chez moi. Travailler avec les jeunes m'a donné de la force. Quinze d'entre nous ont reçu une formation sur le plaidoyer. Nous travaillions sur trois choses : Premièrement, abaisser à 14 ans l'âge du consentement pour un accès complet au traitement. À l'heure actuelle, une personne de moins de 18 ans doit être accompagnée d’un parent pour obtenir des services de santé. Deuxièmement, nous préconisons la suppression des frais d'utilisation pour les personnes vivant avec le VIH ou le sida. Les personnes vivant avec le VIH et le sida doivent payer de leur poche pour avoir accès à leur traitement. C'est censé être gratuit pour les tests de charge virale, mais il y a des gens qui paient pour cela. Troisièmement, nous préconisons l'application de la loi anti-stigmatisation. En fait, cette loi existe déjà, mais les gens n’en savent rien.

PLes gens me disent : "Vous êtes le leader de demain. Mais nous sommes les leaders d'aujourd'hui parce que si tous les aspects concernant les jeunes ne sont pas touchés, croyez-moi, il y aura encore plus de mal à l'avenir. Les jeunes sont sexuellement actifs, et ils le font à l'insu de quiconque, à l'insu de leurs parents. Vous voyez des jeunes filles qui doivent abandonner l'école à cause d'une grossesse et certaines avortent dans des conditions dangereuses et y perdent la vie, et pourtant vous voyez que les jeunes n'ont pas accès à un traitement. Mais pourtant, ces choses sont en train de se passer. Alors, va-t-on se taire et faire comme si de rien n'était ? Nous ne sommes pas trop jeunes pour décider par nous-mêmes - la personne qui porte les chaussures sait où elle fait le plus mal."

 
 
 
 
 
 

ASIIMWE HAJARAH, 21, Kampala, Ouganda

Elle a été la première finaliste de la région de l'Ouest dans le concours de beauté Y+ pour les jeunes séropositifs, 2018-2019.

Quand je me réveille le matin, je lis un chapitre du Coran sur mon téléphone, puis je dis mes prières. Je me lave le visage, me brosse les dents, prépare le petit-déjeuner. Après le petit-déjeuner, je prends une douche, puis je regarde un bon film ou j'affiche quelque chose sur Internet. Je suis né avec le VIH. Quand j'étais en troisième primaire, j'ai appris mon statut sérologique par un pair éducateur de notre hôpital à Kabale. Je n'ai pas été surpris parce que j'étais trop jeune pour savoir ce que cela signifie d'être séropositif et à quel point cela peut être grave. Il m’était difficile de partager l’information de mon statut sérologique avec ma meilleure amie. J'avais peur de perdre mon amitié parce qu'à l'école, on nous disait souvent que le VIH tue et qu'il n'y avait pas de remède. Cela m'a rendu la tâche plus difficile, mais maintenant que j'en sais plus sur le VIH, il m'est facile de le dire aux autres. Je ne dirais pas qu'il aurait été facile de mener une vie normale, même si je n’étais pas née avec le VIH, parce que même les personnes normales qui ne sont pas séropositives ont d'autres problèmes qui rendent leur vie plus difficile que la mienne, moi qui vis avec le VIH. J'ai maintenant beaucoup d'amis qui vivent avec le VIH. J'encourage tous les jeunes à faire un test de dépistage du VIH, parce que lorsque vous avez le VIH et que vous ne connaissez pas votre statut sérologique, vous risquez d'infecter d'autres personnes et cela peut conduire au sida et d'autres maladies, qui affaiblissent votre système immunitaire, comme la tuberculose, entraînant ainsi la mort. Tout cela peut être évité si les jeunes apprennent à connaître leur statut.

Je conseille aux jeunes d'être égoïstes à propos de leur vie - c'est leur vie, leur responsabilité. Personne n'avalera vos ARV pour vous - je sais ce que cela signifie pour votre vie de dépendre de médicaments. Abstenez-vous de faire l'amour si vous êtes encore à l'école. Évitez les choses gratuites, comme les cadeaux que vous paierez plus tard sous forme de sexe. Et si les choses deviennent incontrôlables, UTILISER LES PRÉSERVATIFS"

 
 
 
 
 
 

DOREEN MORAA, 27, Nairobi, Kenya

Travaille comme responsable du service à la clientèle et a une page YouTube intitulée " Je suis une belle histoire " où elle partage ses expériences en tant que jeune personne vivant positivement avec le VIH.

Quand j'avais 13 ans, mes parents m'ont expliqué que j'étais né avec le VIH, et ils m'ont promis de me soutenir pour que je continue à prendre mes médicaments et à chercher rapidement un traitement pour toute infection. Mes parents sont aussi un couple discordant. Lorsqu'il était temps d'entrer dans un pensionnat secondaire, je devais être discrète au sujet de mes médicaments à prendre au quotidien pour éviter le ridicule et la stigmatisation. J'ai fait très attention pour prendre mes ARV deux fois par jour parce que certains de mes amis avaient des pensées très négatives sur le VIH. Chaque fois qu'ils m'interrogeaient sur ces médicaments que je prenais chaque jour, je leur mentais en disant que c'était pour un problème cardiaque.

Plus tard, lorsque je suis entrée à l'université, je me suis impliquée activement dans des campagnes de sensibilisation sur le VIH pour encourager plus de jeunes à faire le test du VIH. J'ai grandi en voyant ma mère participer activement à des campagnes publiques de plaidoyer sur le VIH parmi les enseignants, au cours desquelles elle partage son expérience personnelle de vie positive. En 2015, j'ai rendu public mon statut VIH en écrivant un article dans l'un des principaux journaux du Kenya. J'ai reçu plus de 1 000 réponses, en particulier de personnes séropositives qui avaient été humiliées et rejetées par des amis et des membres de leur famille informés déjà leur statut VIH. J'ai réalisé que nous avions besoin de plus d'histoires édifiantes.

J'utilise Facebook et ma page YouTube (je suis une belle histoire) pour partager mon expérience personnelle. C'est l'un des moyens de normaliser le VIH. Sur ma page Facebook (Doreen Moraaa Moracha), j'ai déclaré : Je suis séropositive. Je ne suis pas malade. Je ne suis pas triste. Je ne vais pas mourir. Je ne suis qu'un fabuleux hôte d'un minuscule virus.

Je parle aussi de mon expérience de la prise d'ARV au cours des 15 dernières années. Cette pilule m'a maintenu en vie pendant 14 ans, m'a maintenu en état de suppression virale, m'a rendu une meilleure santé et plus belle chaque jour, et cela signifie que je ne peux pas infecter mon partenaire. Mon petit invité[VIH] est dans mon corps, mais il n'est pas actif. Je suis fière d'accueillir un petit invité, mais le virus ne me définit pas. Partager pour donner de L’ESPOIR à une vie. Si vous êtes séronégatif, maintenez ce statut. .

Si vous êtes séropositif, acceptez-le, ayez une attitude positive et prenez religieusement vos ARV." Je suis un ambassadeur de L’ESPOIR. Je partage ouvertement ma séropositivité avec mes partenaires potentiels parce que je veux commencer par la confiance. Cependant, certaines personnes disent que je mens parce qu'elles ne croient pas que je puisse être en aussi bonne santé et remettent en question mon ouverture d'esprit sur mon statut VIH.”

 
 
 
 
 
 

KIMUTAI KEMBOI, 28, Nairobi, Kenya

Un étudiant de quatrième année en informatique dans une université de Nairobi qui se décrit comme un ambassadeur de la divulgation du VIH.

Je crois que discuter ouvertement de ma séropositivité est une occasion d'éliminer la stigmatisation et la discrimination. Ma page Facebook (Kimutai Kemboi) est une lettre ouverte à mes amis sur mon style de vie et un choix pour être un ambassadeur de l'optimisme. Récemment, sur Facebook, j'ai parlé de mon parcours depuis le début de mon traitement antirétroviral. Cher ARV, cela fait exactement trois ans que nous nous sommes rencontrés. Le voyage a été incroyable, plus paisible que je ne l'imaginais. Être avec toi a été positif pendant tout ce temps. Il n'y a pas de jour où je me suis plaint ou ai envisagé de mettre fin à notre relation. Au cours des trois dernières années, tu as été fidèle et merveilleux. Tu as supprimé mon invité, le VIH, et m'as donné la force de le gérer. "Je t'en serai à jamais reconnaissant.

 

Voici ma brève histoire : « J'ai abandonné l'école par manque de moyens pour le paiement des frais de scolarité. Je suis allé en ville où j'ai trouvé un emploi de travailleur domestique et j'ai ensuite eu des relations sexuelles avec mon employeur, qui m'a promis de payer mes frais de scolarité en retour. Ça n'est arrivé qu'une fois, mais ça a fait toute la différence dans ma vie. Travailler pour elle n'a pas duré longtemps, parce qu'elle a perdu son emploi et mené une vie désespérée et déprimée. J'ai dû partir, car il n'y avait aucun espoir d'obtenir à nouveau son soutien. Une fois de plus, j'étais bloqué dans la grande ville de Nairobi, à la recherche d'un emploi occasionnel afin de pouvoir économiser pour payer mes frais de scolarité. Les emplois étaient dispersés et mal payés. Pendant une de mes journées libres, j'ai repéré un centre mobile de conseil et de dépistage volontaire dans notre quartier et j'ai été attiré par la curiosité de faire un test VIH. Les résultats des tests étaient assommants. Comment était-il possible que j’ai le VIH ? J'étais trop jeune. J'ai fait de nombreux tests de dépistage du VIH à différents endroits. Mais les résultats étaient les mêmes. J'étais séropositif.

 

J'ai été dans le déni pendant un an et je n'ai parlé à personne de mon statut sérologique. Mais que ce soit à l’est ou à l’ouest, l’on est mieux que chez soi. Je suis rentré chez moi et j'ai confié à mon frère que je vivais avec le VIH. Il a été choqué, mais il m'a beaucoup soutenu et m'a promis de discuter avec mes autres frères et sœurs et avec notre mère. La famille était très compréhensive, j'étais submergé par leur amour. Aujourd'hui, nous prenons souvent les nouvelles des uns et des autres, et je remercie toujours Dieu pour le soutien des membres de ma famille. Ils ont redonné espoir à ma vie. Ils m'ont rassuré de leur amour inconditionnel, et aujourd'hui, je n’ai plus honte de vivre avec le VIH.

 

L'étape suivante consistait à mettre le monde au défi de changer sa perception des jeunes vivant avec le VIH. Il y a deux ans, j'ai rendu public mon statut sérologique pour encourager les jeunes à prendre des décisions éclairées sur leur vie. La séropositivité n'est pas la fin du monde. Les jeunes devraient connaître leur statut afin d'avoir une base solide de leurs relations, fondées sur la confiance. Je ne sors pas avec quelqu'un en ce moment. Mon objectif est de terminer mon cours d'informatique à l'université au début de l'année prochaine. J'ai quelques mots à dire aux jeunes : Si vous êtes séronégatif, maintenez ce statut. Si vous êtes séropositif, il est important de commencer à prendre des ARV pour obtenir une suppression virale et apprendre comment protéger votre partenaire de l'infection.”

 
 
 
 
 
 

VIMBAI JAZI, 21, Marondera, Zimbabwe

Elle travaille à plein temps en tant que conseillère pour les pairs de Zvandiri et rêve d'ouvrir une fondation d'ici 10 ans pour aider les personnes vivant avec le VIH et pour offrir un toit aux orphelins - un foyer pour se soutenir mutuellement en famille, car sans soutien, on ne peut aller nulle part.

“Sooo, je suis née le 6 avril 1998 dans une famille de quatre personnes, nous étions deux enfants. Ma mère est morte quand j'avais 9 ans, mon père quand j'avais 3 ans et puis mon frère quand j'avais 7 ans. Je ne suis pas sûre pour mon père, mais affirmative pour mon frère et ma mère, ils sont morts de maladies liées au sida. J'ai été mise sous traitement à 11 ans. Personne ne me l'a dit - ils pensaient que j'étais très jeune et ne comprendrais pas ce qu’est être séropositive. Ma mère adoptive avait l'information et m'a seulement dit de prendre des médicaments. Je l'ai découvert tout seul à 14 ans.

Ce fut une surprise, un choc pour moi. Pourquoi ne m'ont-ils rien dit ? Je vivais seule à l'époque, et c'est maintenant moi qui me rendais à la clinique pour prendre mes médicaments. C'est là que j'ai réalisé que mes médicaments étaient des ARV. J'étais en colère. Quand ma mère adoptive est revenue, on a eu une discussion. Elle m'a dit : " J'avais peur et je ne savais pas comment te le dire. Je connaissais toute la douleur que tu avais endurée ; je pensais garder ça pour moi et te le dire quand tu serais plus âgée.

Je voulais garder le secret. Je savais ce que dirait la communauté. J'avais peur de l'impact négatif. Ma meilleure amie le savait depuis le début, je ne lui ai jamais dit en tant que telle. Sa mère prenait les mêmes médicaments. Elle l'a ouvertement dit à la communauté. Lorsque mon statut a été révélé, j'ai perdu tous les amis qui m'entouraient - les gens que je croyais être mes amis à l'époque ne voulaient pas être associés à moi. Pour beaucoup d'adolescents, c'est très difficile. Ils jugent et pensent que le sexe, c'est comme ça qu'on l'a eu.

Quand j'avais 15 ans, je me suis dit, à quoi bon continuer à prendre les médicaments ? Alors, j'ai arrêté. J'ai tout abandonné dans la vie. J'ai ressenti la douleur de perdre à nouveau ma mère, mon père et mon frère. J'ai arrêté pendant presque trois ans. Ouais, je suis une championne du VIH ! J'ai commencé mon voyage avec une charge virale à 2 millions d'exemplaires[particules de VIH] et maintenant j'en ai moins de 30 exemplaires, ce dont je suis vraiment fière.

Pour de nombreux jeunes, en particulier ceux qui ne sont pas inclus dans le programme Zvandiri, la stigmatisation est toujours la même que lorsque j'avais 14 ans. La stigmatisation va au-delà de la perte d'amis. Certaines personnes qui ne sont pas avec leurs parents biologiques souffrent - elles doivent avoir une literie et une vaisselle séparées.

Ma force réside dans mon histoire. J'ai toujours été aussi audacieuse, ça m'a juste pris du temps pour m’en rendre compte. Zvandiri me l'a révélé. Je suis confiante, je suis forte. Par rapport aux adultes, nous, les adolescents et les jeunes, avons tendance à garder les choses pour nous. Nous perdons des jeunes à un âge précoce, et le gouvernement doit donc se rappeler que nous, les jeunes séropositifs, sommes là et que nous avons nos besoins. Plus tôt vous connaîtrez votre statut, mieux ce sera pour vous. Il y a un moment où vous devez vous engager parce qu'il y a plus de plaisir dans une vie positive - il y a une famille qui vous attend là-bas. Alors, va te faire ton test.""

 
 
 
 
 
 

PATRICK FOUDA, 22, Yaoundé, Cameroun

Il poursuit des études universitaires en sciences politiques et en philosophie et est récemment devenu père de famille.

J'avais 12 ans quand j'ai appris que j'étais séropositif. C'était lors d'une visite médicale que mon médecin en a parlé - il ne savait pas que je n'étais pas au courant de mon état. Je ne savais pas ce que cela signifiait, mais quand j'ai vu que ma mère se battait contre les larmes, je ne pouvais pas lui demander. Depuis ce jour-là, nous n'avons jamais discuté de mon statut.

J'ai contracté le virus par transfusion sanguine à l'âge de 4 ans, et comme j'étais en si mauvaise santé, je n'ai pas pu aller à l'école. Mes parents m'ont donné un ordinateur pour que je puisse avoir une fenêtre sur le monde. C'est devenu ma bouée de sauvetage. J'ai appris tout ce que j'ai pu sur le VIH et le sida. Je n'avais personne à qui parler de mon statut, jusqu'à ce que je trouve d'autres personnes comme moi. Maintenant, c'est à mon tour d'aider les autres : J'ai cofondé une association pour les jeunes séropositifs.

I fought hard to recover from serious illness as a child, but other people my age were letting themselves be defeated by this virus. I felt that if I was able to surmount my obstacles, I could help others to do the same. The association began as a way to communicate information about HIV and AIDS and as a place where youth could get together. But our primary purpose is to advocate for the needs of adolescents living with HIV. The association has grown, and today it is part of RECAJ+, a national network of adolescents living with HIV that has more than 600 members.

J'ai lutté avec acharnement pour me remettre d'une maladie grave quand j'étais enfant, mais d'autres personnes de mon âge se laissaient vaincre par ce virus. Je sentais que si j'étais capable de surmonter mes obstacles, je pourrais aider les autres à faire de même. L'association a commencé comme moyen de communiquer de l'information sur le VIH et le sida et comme lieu où les jeunes pouvaient se rencontrer. Mais notre but premier est de défendre les besoins des adolescents vivant avec le VIH. L'association s'est développée et fait aujourd'hui partie de RECAJ+, un réseau national d'adolescents vivant avec le VIH qui compte plus de 600 membres.

En tant qu'adolescents, nous avons l'impression d'être oubliés. On accorde beaucoup d'attention aux adultes et aux enfants, mais nous, au milieu, on nous oublie. Les informations nous concernant sont noyées dans les statistiques. Le problème est qu'il y a trop d'adolescents, pas assez de personnel. Ici à Yaoundé, il y a un écart important entre les besoins et les compétences disponibles. Pour les 1200 adolescents vivant avec le VIH à Yaoundé, il n'y a que six personnes pour fournir une aide psychosociale.

La plupart des prestataires de services n'ont pas les connaissances ou les compétences nécessaires pour aider les adolescents. Ce sont des agents de santé communautaire qui n'ont jamais reçu de formation supplémentaire sur les besoins psychosociaux des jeunes. Ce dont les adolescents ont besoin, c'est : de l'attention, de l'affection, de la patience et l'absence de jugement. Si nous ne prenons pas soin des besoins des adolescents, nous nous retrouverons avec une autre génération échouée. Ce serait catastrophique, surtout pour ceux qui se sont battus si longtemps pour mettre fin au sida." "