L’OMS fait le bilan d’étape de son appui à la riposte à la covid-19 au Sénégal
L’équipe du bureau de l’OMS au Sénégal s’est réunie en téléconférence le 16 juillet 2020 afin de faire un bilan d’étape de son appui au Gouvernement du Sénégal dans la gestion de la riposte à la COVID-19. Les actions menées pour soutenir les interventions prévues dans le plan national de contingence sont énumérées ci-après par pilier de la riposte.
Coordination et planification. Au cours de la phase de préparation à la riposte à la COVID-19, l’OMS a contribué à l’analyse du niveau de préparation du pays pour tous les piliers. Le niveau de préparation estimé à 64% a permis au Ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS) d’élaborer un Plan de préparation et de réponse puis un Plan de contingence, en cours de mise en œuvre. C’est dans ce cadre que l’OMS a accompagné la mise en place de Systèmes de gestion de l’incident (SGI) dans l’ensemble des 14 régions médicales et dans les districts sanitaires.
Surveillance épidémiologique. Un appui a été fourni pour l’évaluation de la capacité de surveillance, le développement des Procédures opérationnelles normalisées (PON) de la surveillance épidémiologique, la formation des agents dans tous les districts sanitaires. Ainsi, une cellule de gestion des alertes a été conçue et mise en place au niveau de la Direction de la prévention (DP) du MSAS, avec l’appui de l’OMS. Un algorithme clarifiant les rôles et responsabilités dans la notification et l’investigation des alertes, l’isolement transitoire et le prélèvement des échantillons, le transport des échantillons vers le laboratoire dédié a été développé. Les capacités du personnel de santé ont été renforcées pour la détection et la notification des cas, la conduite des investigations, l’identification et le suivi des contacts ainsi que la recherche active des cas.
En collaboration avec l’OIM et l’UNHCR, l’OMS a élaboré un plan de renforcement de la surveillance au niveau des frontières terrestres, aéroportuaires et maritimes avec les équipes des régions médicales concernées. Après des formations effectuées au profit des différents agents des points d’entrée, des équipements de protection individuelle et du matériel pour la Prévention et le contrôle de l’infection (PCI) ont été distribués. Une forte participation des acteurs communautaires des villages frontaliers a permis de renforcer l’engagement des communautés pour une meilleure collaboration avec les acteurs de la santé dans la surveillance épidémiologique. Du matériel et des intrants de laboratoire ont été fournis à l’Institut Pasteur de Dakar, ainsi qu’au Laboratoire national de santé publique de Thiès comme contribution à la détection des cas.
Prise en charge des cas. L’accompagnement de l’OMS a permis d’évaluer les capacités et les besoins des structures de santé du pays identifiées pour devenir des Centres de traitement épidémiologiques (CTE), d’assurer la mise aux normes des sites de prise en charge hospitalière et extrahospitalière. Des concentrateurs d’oxygènes ont été offerts pour la gestion des malades dans les structures sanitaires en dehors des CTE et la prise en charge des prestataires des CTE a été soutenue. (suite p.3)
La prise en charge psychosociale a été renforcée à travers la formation de 44 formateurs et de 82 acteurs communautaires de Thiès, Tivaouane et Mbour.
Prévention et contrôle de l’infection (PCI). Les capacités des prestataires de 04 régions médicales ont été renforcées (Dakar, Diourbel, Kaffrine et Fatick), ce qui a permis de contribuer à leur protection, y compris celle des patients et de la communauté. De plus, l’OMS a encadré les équipes PCI de 10 régions médicales (Dakar, Diourbel, Louga, Kaolack, Kaffrine, Fatick, Matam, Kolda, Sédhiou et Ziguinchor) dans les activités de désinfection et de décontamination des domiciles et des points de prestation de soins. Plusieurs dons d’équipements de protection individuelle ont été fournis pour assurer la sécurité du personnel de santé.
Communication sur les risques et l’engagement communautaire (CREC). Dans la perspective d’informer sur les approches et les stratégies de riposte dans la région médicale de Dakar, l’OMS s’est engagée avec les socio-anthropologues dans une recherche-action. Elle a permis de développer une stratégie d’engagement communautaire qui est actuellement en cours de mise en œuvre.
En appui au Service national de l’éducation et de l’information pour la Santé du Ministère de la Santé et de l’Action sociale, l’OMS a facilité la formation des membres des Bureaux régionaux de l’éducation et de l’information pour la santé (BREIPS), des chargés de l’Éducation et de l’information pour la Santé (EIPS) et des membres des Comités Régionaux de gestion des épidémies (CNGE) de 08 régions médicales : Dakar, Thiès, Louga, Saint-Louis, Matam, Fatick, Kaolack et Kaffrine. Par ailleurs, près de 200 journalistes spécialisés sur les questions liées à la santé, ont été formés en communication des risques et engagement communautaire, à Dakar et dans les régions susmentionnées, ainsi que 20 membres de l’Association des femmes médecins du Sénégal (AFEMS).
Continuité des services de santé. L’OMS a contribué à l’évaluation de la continuité des services de Santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile, des adolescents (SRMNIA) et de nutrition dans six régions : Dakar, Thiès, Kaolack, Fatick, Kaffrine et Diourbel. Une contribution a également été fournie pour l’élaboration d’un plan de contingence SRMNIA-Nutrition et d’un guide opérationnel pour la continuité des services SRMNIA-Nutrition.
Telle est la synthèse des résultats de la contribution de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) aux cinq premiers mois de lutte contre la COVID-19 au Sénégal. L’OMS reste mobilisée pour l’éradication de cette pandémie au Sénégal.