Les animaux domestiques, certains fruits comme les mangues, se baigner dans une piscine, les regroupements à la plage peuvent-t-ils transmettre la maladie ? Comment peut-on guérir d’Ebola alors qu’il n’y a pas de traitement ? Peut-on effecteur un dépistage volontaire ? Ce sont là quelques-unes des questions qui ont été posées au Dr Tshioko Kweteminga Florimond du Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, qui séjourne actuellement au Sénégal dans le cadre de l’appui apporté par l’OMS au pays dans la riposte nationale contre la maladie à virus Ebola. Il animait la séance d’information et d’échanges avec le staff du Système des Nations Unies (SNU), organisée le 16 septembre 2014 au Siège du PNUD, en présence du Directeur du PNUD/Sénégal, du Représentant de l’OMS, du Conseiller pour la Lutte contre la Maladie et des Responsables de la Sécurité du SNU.

La séance d’information a permis au Dr Thsioko de répondre à de nombreuses interrogations du staff concernant la maladie à virus Ebola et de dissiper certaines rumeurs. Une troisième séance d’information aura lieu ce jeudi.

Auparavant, il avait, dans sa communication, fait l’historique de l’apparition de la maladie à virus Ebola, passé en revue les signes et les mesures de prévention. Il a ensuite décrit la situation de l’épidémie qui sévit actuellement en Afrique de l’Ouest et le contexte de sa survenue : faiblesse du système de santé, période de post-conflit avec la fragilité de l’environnement économique et social et méconnaissance de la maladie par les professionnels de la santé.

Le Spécialiste de l’OMS/AFRO a aussi parlé des différentes actions en cours pour assurer le contrôle de l’épidémie : l‘information sur les modes de contamination, la sensibilisation sur les mesures de protection individuelle, la surveillance et la notification des cas, le diagnostic et la prise en charge précoces. Il a mis un accent particulier sur l’importance, en présence de signes de la maladie d’alerter la structure de santé la plus proche ou d’appeler au numéro vert du Service national de l’Education et de l’Information pour la Santé (SNEIPS) : 800 00 50 50.

Afin de faire face à l’épidémie à virus Ebola, les pays touchés et la communauté internationale se sont mobilisés et ont mené des actions visant à protéger les populations et à sauver le maximum de vies.

C’est ainsi que l’OMS a déclaré l’épidémie à virus Ebola comme une urgence de santé publique de portée internationale et a élaboré une Feuille de route, s’étalant sur une période de 6 mois, d’un coût de 490 millions de dollars.

Le Secrétaire général des Nations Unies a désigné un Coordonnateur de la lutte contre Ebola. D’autres partenaires apportent également leurs contributions technique et financière. « Cependant, la situation est préoccupante, l’épidémie n’est pas encore contrôlée et les besoins en experts, en moyens logistiques, financiers, en laboratoires et en centres de traitements sont très importants », a souligné le Dr Thsioko.

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