L’Assemblée nationale du Congo s’engage pour la lutte contre les cancers du sein et du col de l'utérus
Brazzaville, 29 octobre 2025 - L'Assemblée nationale du Congo, sur initiative de son Président, a organisé avec l’appui de l’OMS Congo ainsi que du Ministère de la Santé et de la Population, une session parlementaire consacrée à la sensibilisation sur les cancers du sein et du col de l'utérus. Cette journée parlementaire, qui s’inscrit dans le cadre d’Octobre rose, a servi aussi de lancement pour la campagne de dépistage gratuit des cancers du sein et du col de l’utérus pour les femmes travaillant à l’Assemblée nationale. Saluant cette initiative, le Représentant de l’OMS au Congo, le Dr Vincent Dossou SODJINOU a déclaré que « l’OMS, en s’associant à cette campagne vise non seulement à promouvoir le dépistage précoce des cancers du sein et du col de l’utérus mais aussi à faire des députés des ambassadeurs et des relais fiables de l’information juste auprès de leurs communautés ».
Cette session parlementaire a été rehaussée par la présence de Madame Lydie Pongault, ministre de l’Industrie Culturelle, du Tourisme et des Loisirs, représentant le Ministre de la Santé et de la Population. S'adressant aux honorables députés, Madame Lydie Pongault, a réaffirmé l'engagement du gouvernement à faire de la lutte contre le cancer une priorité nationale. « Le gouvernement congolais est pleinement engagé à renforcer nos programmes de dépistage et à garantir que chaque femme ait accès au dépistage et aux soins dont elle a besoin, quel que soit son lieu de résidence. »
Faisant écho à cet engagement, l'Honorable Roland Bouiti Viaudo, deuxième vice-président de l’Assemblée nationale a affirmé « qu’en participant à cette campagne, les Honorables députés affirment que chaque vie compte, et que la santé est un pilier du développement durable de notre pays ». Il a rendu hommage aux femmes qui affrontent la maladie avec courage, dignité et espoir ainsi qu’aux professionnels et partenaires qui œuvrent pour sauver des vies.
Les honorables députés ont été ensuite sensibilisés sur les deux cancers par la Professeure NSONDE Malanda, cancérologue et directrice du programme nationale de lutte contre les cancers et le Professeur Clautaire ITOUA, respectivement sur le cancer du sein et celui du col de l’utérus. Ces présentations ont couvert l'épidémiologie des deux cancers, les facteurs de risque, l'importance du dépistage précoce et les options de traitement disponibles. Les experts ont rappelé que ces cancers sont un véritable problème de santé publique du fait de leur morbidité et mortalité mais qu’ils peuvent être prévenus et guéris lorsque le diagnostic et la prise en charge sont précoces. Les présentations ont suscité un vif intérêt des parlementaires, soulignant leur désir à bien comprendre les messages pour pouvoir aborder ces problèmes de santé avec leurs mandants. Les deux experts ont rappelé l’importance des mesures de prévention comme l'auto-examen des seins, la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV), le recours précoce aux soins en cas de signes d’appels comme les boules dans les seins ou les saignements vaginaux. L’importance et la nécessité d'un système de soins de santé primaires solide et bien financé pour la prévention et le dépistage précoce a été rappelée. Les rôles des députés dans la lutte contre les cancers à travers la législation et la mobilisation sociale ont été aussi rappelés à l’assistance.
Au terme de la séance et des riches débats qui ont suivi, les députés, dans leur ensemble, ont pris l’engagement à servir d'ambassadeurs de la santé au sein de leurs circonscriptions respectives et à encourager le dépistage précoce et le soutien psychosocial aux femmes touchées par les cancers. L’un des effets immédiats de cet engagement fut la réclamation de l’extension du dépistage gratuit aux épouses des députés. Les dispositions pratiques de ce dépistage ont été ensuite expliquées aux bénéficiaires. A travers cette journée parlementaire, l’Assemblée nationale réaffirme son engagement pour la santé et le bien-être des femmes, indispensable pour l’équité en santé et la couverture sanitaire universelle au Congo.
 
 

 
 
 
 
 
