MDO, les médecins de l’espoir au Mali

MDO, les médecins de l’espoir au Mali

Bamako – L’accès aux services et aux soins de santé de qualité constitue l’un des piliers de la Couverture sanitaire universelle. C’est pourquoi en 2017, le gouvernement du Mali, appuyé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), avait recruté et formé 30 médecins d’appui, qui ont par la suite été déployés dans toutes les régions du pays. Les Médecins d'appui de l'OMS (MDO) fournissent des services de santé de qualité aux populations, en intervenant essentiellement dans les domaines de l’information et des urgences sanitaires, mais aussi dans l’appui à la mise en œuvre des programmes de santé.

« Conscientiser les communautés à prendre en main leur santé est l’une des meilleures choses que j’ai réalisée dans ma carrière de médecin », se félicite le Dr Issa Ibrahima Coulibaly, un médecin d’appui (MDO) dans le district de Bamako. Il fait partie de la première cohorte des MDO déployés au Mali, qui ont permis de faciliter l’accès aux services de santé dans les zones périurbaines et rurales du pays.

En cinq ans de présence sur le terrain, les MDO ont eu un impact significatif sur la délivrance des soins, la prise en charge des patients et la sensibilisation pour une meilleure santé et le bien-être.

Le déploiement des MDO a permis d’améliorer les conditions d’hygiène et de sauver des vies dans sa communauté, estime Abdoulaye Fofana, président de l’Association de santé communautaire de Guarantiguibougou, dans la commune 5 de Bamako. Il se souvenait de la manière dont un enfant amené au Centre de santé communautaire de Guarantiguibougou avec une anémie légère et des œdèmes aux pieds avait été rapidement pris en charge et évacué au centre de santé de référence par le chargé de nutrition appuyé par un MDO. « L’enfant souffrait de la malnutrition, son cas aurait pu se dégrader, mais grâce à l’expérience du MDO, nous avons connu un dénouement heureux », témoigne le leader communautaire. « Les MDO apportent l’espoir. » 

Le travail des MDO consiste essentiellement à appuyer le Ministère de la santé dans le renforcement du système de santé au niveau des districts sanitaires à travers la contribution dans la surveillance des maladies à potentiel épidémique, l’investigation des alertes épidémique,  la planification des activités de vaccination, la réponse aux épidémies et aux urgences de santé publique, la facilitation de collecte et de transport d’échantillons, la facilitation dans l’acheminement de stocks de médicaments, de vaccins et de divers intrants.

Dès lors, la présence des Médecins d’appui de l’OMS dans les districts de santé a contribué à l’amélioration de certains indicateurs de santé. Dans le Centre de santé communautaire de Guarantiguibougou, le taux de couverture de la vaccination de routine qui était inférieur à 80 % est passé à 96 % et le pourcentage de la consultation prénatale s’est nettement amélioré à 98% pour le CPN1 et 67% pour le CPN4. 

La contribution des MDO au renforcement du système de santé est salutaire, reconnait le Ministère de la Santé. « Les MDO nous ont aidé à mieux comprendre comment nous pouvons prévenir les épidémies comme le choléra en misant sur l’hygiène et l’assainissement ou encore la polio par la vaccination. Ils ont également montré à nos équipes sur le terrain les actions prioritaires à prendre pour riposter contre une épidémie », a indiqué Dr Boubacar Niaré, Chargé des Soins essentiels de la communauté (SEC) et point focal des visites techniques à la direction régionale de la santé du district de Bamako.

L’avènement de la COVID-19 a été un autre tournant dans l’intervention des MDO. Leur intégration au sein des communautés bénéficiaires a été un atout car les populations ont confiance en eux. « Ils ont été d’un appui capital lors de la riposte contre la pandémie de COVID-19 », souligne Dr Niaré. « Les MDO nous permettent de faire le lien entre les crises sanitaires mondiales et la réémergence de certaines maladies infectieuses ».

Les MDO sont en effet au sein de tous les piliers de la riposte, notamment la surveillance épidémiologique, le suivi des contacts, la Prévention et le contrôle des infections (PCI) et le diagnostic. 

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CISSE Abdoulaye

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Kayi Lawson

Chargée de communication 
Bureau régional pour l'Afrique
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