Dakar – Derrière chaque mission de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), il y a des femmes et des hommes dévoués. Parmi eux, Malick Ndiaye, qui a choisi de mettre son talent de chauffeur professionnel au service de la santé des populations. Recruté en 1988 par l’OMS, il entame alors une carrière exceptionnelle, jalonnée de kilomètres, de missions exigeantes et de rencontres marquantes, entièrement consacrée à assurer la continuité et la sécurité des opérations de l’Organisation.
A vingt-huit ans, débute son parcours remarquable marqué par une profonde envie de se rendre utile. Sourire bienveillant, poignée de main ferme et rassurante, uniforme toujours impeccablement entretenu : au fil des années, Malick Ndiaye a su dépasser la fonction de chauffeur pour devenir un appui de confiance au sein de l’OMS.
Avant de rejoindre l’OMS, Malick exerçait comme chauffeur de transport scolaire, un métier qui lui a appris la ponctualité, la vigilance et le sens des responsabilités, des qualités qu’il met au service de l’Organisation depuis plus de trois décennies.
Son parcours, c’est aussi celui de souvenirs qui marquent une vie parsemée de défis immenses et de moments de tension extrême. Il se souvient parfaitement de la mission périlleuse lors de l’épidémie de maladie à virus Ebola, en 2016, en Guinée et de ses « routes étroites et dangereuses dans des ravins et des zones à risque » qu'il a dû négocier avec une prudence de chaque instant. Il se rappelle aussi, avec une maîtrise qui force encore aujourd'hui l'admiration, de ce jour critique de 1996 lors d’une cérémonie officielle du Système des Nations Unies, où des manifestants en colère avaient bloqué l'entrée de Mbour, sous une pluie de jets de pierres. « Grâce à mon sang-froid, j'ai pu sortir de la zone dangereuse sans dommages. »
Son collègue et ami Moussa Cissokho, avec qui il a partagé plus de vingt-deux ans de compagnonnage à l’OMS, en parle avec admiration. « Malick, c’est le calme dans la tempête. Même quand tout semblait hors de contrôle, il gardait toujours son sang-froid, on se sentait en sécurité, quoi qu’il arrive. »
Sa carrière a aussi été jalonnée de moments d’honneur et de reconnaissance, comme en témoignent les diplômes et attestations qui lui ont été décernés pour son engament et son expertise. Au fil des ans, son expertise et son intégrité ont fait de lui une personne-ressource incontournable, régulièrement sollicitée pour participer au recrutement et à la formation des nouveaux chauffeurs du bureau. Selon un de ses superviseurs, avec qui il a travaillé entre décembre 2024 et juillet 2025, Malick a servi l’OMS avec une constance exemplaire « Il restera pour nous, un modèle de dévouement », a indiqué le Dr Jean Marie Vianny Yameogo, ancien représentant de l’OMS au Sénégal.
« Chaque trajet, chaque conversation discrète, était pour moi un pan de l'histoire de la santé publique en Afrique qui s'écrivait sur la banquette arrière de ma voiture, et dont j’étais le témoin humble et attentif. »
Au mois de novembre 2025, Malick Ndiaye rangera son véhicule officiel pour la toute dernière fois, fermant un chapitre majeur de sa vie. Passionné d’agriculture, il compte consacrer sa retraite à l’exploitation des terres familiales à Minguegne Boye, où il projette de cultiver l’arachide et l’oignon. « C’est une autre forme de service, confie-t-il, celle de nourrir et de faire vivre la communauté à travers le travail de la terre. »
Merci pour ce long, beau, et précieux voyage, « Père Malick ». Votre route a compté.
Chargée de Communication
OMS Sénégal
Email : sallai [at] who.int (sallai[at]who[dot]int)
