Spécialiste des maladies tropicales et membre de l’Organisation mondiale de la Santé, Marta Lado a participé à l’élaboration et à la mise en place de nouvelles normes de prise en charge des patients malades d’Ebola. En mission en Guinée, elle raconte comment le taux de guérison est passé de 50 % à 70 %.
Odia Doumbouya travaille dans le domaine de la santé depuis 7 ans, mais jamais on ne lui avait vanté le « nettoyage en S » du sol comme une technique de lutte efficace contre une épidémie d’Ebola. « Cela consiste à mettre la serpillère sur la raclette et à former un S en nettoyant les surfaces », explique la surveillante générale de l’hôpital régional de N’Zérékoré, dans le sud-est de la Guinée, où sévit une épidémie d’Ebola depuis près de deux mois. Ce qui peut sembler un détail permet en réalité de débarrasser les sols du dangereux virus et d’éviter des infections.
« Quatre de mes frères et cousins sont morts d’Ebola en 2015, donc je sais dans quoi je m’engage. » A l’entrée de la mosquée de Gouécké, une localité située dans le sud-est de la Guinée, près du Liberia, El hadj Moussa Soumahoro a la mine grave. Il vient tout juste d’achever son prêche matinal par une tirade sur Ebola et l’importance de la vaccination. Les fidèles s’éparpillent en se saluant à distance, sans se toucher. Une station de lavage des mains a été installée à l’entrée de la mosquée, comme devant tous les lieux de culte.
Des études montrent que le virus Ebola peut persister dans les fluides corporels – comme le sperme ou le lait maternel – des survivants pendant des mois. La récente réapparition d'Ebola en Guinée et en République démocratique du Congo est liée à des fluides corporels de survivants.
Quelques jours après avoir référé un malade à l’hôpital régional, Dr Emmanuel Goépogui, un médecin généraliste à la tête d’une clinique privée dans la commune urbaine de N’Zérékoré, dans le sud-est de la Guinée, a reçu la visite d’une équipe de la surveillance communautaire. « Ils sont venus m’informer que mon patient avait été testé positif à la maladie à virus Ebola et que j’étais un contact direct. » Le Dr Goépogui a finalement été testé négatif. « Puis, j’ai été vacciné avec tous les membres de ma famille qui vivent avec moi. Après 21 jours de suivi, on m’a dit que j’étais indemne. »
Conakry, 20 Mars 2020 : Pour la deuxième fois en une semaine, le Chef de l’Etat guinéen, le Président Alpha CONDE vient de rencontrer les partenaires techniques et financiers autour de la problématique de la pandémie de COVID-19.
Quand on lui a annoncé sa contamination par Ebola, Aminata Milimono s’est crue condamnée. Puis, prise en charge au centre de traitement (CT- épi) de N’Zérékoré, elle a guéri.
Pierre-Jean (*) est le premier guéri de la maladie à virus Ebola depuis sa réapparition en Guinée, le 14 Février 2021. En convalescence depuis deux semaines, le sexagénaire a décidé de raconter son expérience pour sensibiliser la population et éviter que d’autres ne subissent la même épreuve que lui : en moins d’un mois, il a déjà perdu quatre membres de sa famille, dont son épouse.
Conakry, 09 Mars 2020 : A ce jour, la Guinée n’a pas enregistré de cas de Coronavirus 2019 (COVID-19). Cependant, le pays avec l’appui de ses partenaires dont l’OMS se prépare activement à faire face à une éventuelle épidémie de COVID-19.
Les ministres de la Santé de Guinée – qui lutte contre une nouvelle épidémie d’Ebola – et des pays voisins se sont accordés sur un front uni pour combattre le virus qui a resurgi il y a environ trois semaines.