Rencontre technique : Experts nationaux et internationaux évaluent la réglementation pharmaceutique en Algérie
L'Algérie s'engage dans le processus de certification ML3 de l'OMS. Pendant cinq jours, les acteurs nationaux de la réglementation des produits pharmaceutiques ont procédé à une autoévaluation du système national de réglementation des médicaments et des vaccins.
Cet atelier a réuni le ministère de l'Industrie pharmaceutique, l'Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP), le ministère de la Santé et ses institutions sous tutelle, l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA), le Centre national de pharmacovigilance et matériovigilance (CNPVM), le Centre national de toxicologie (CNT) ainsi que l'Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS). Cette rencontre technique a été facilitée par des experts de l'OMS et des experts internationaux indépendants qualifiés.
Les principaux objectifs de cet exercice collaboratif étaient l'autoévaluation des neuf fonctions du système de réglementation des médicaments et vaccins en Algérie, avec l'appui de l'OMS, et l'élaboration d'un Plan de Développement Institutionnel (PDI) pour combler les lacunes et renforcer les atouts du système de réglementation identifiés par cette évaluation basée sur des données probantes.
Pour le représentant du ministre de l’Industrie pharmaceutique « le département à durant ces quatre dernières années initié et d'interagi avec tous les départements et secteurs concernés, dans le cadre d'un travail gouvernemental, la mise en place d'un nouveau cadre réglementaire de plus d'une soixantaine de textes encadrant l'activité des Établissements pharmaceutiques, les normes de bonne pratique de fabrication, l’enregistrement des produits pharmaceutiques, la certification des dispositifs médicaux, la fixation des prix des médicaments, et autres aspects afin d'atteindre les objectifs de souveraineté et de sécurité sanitaire. Aujourd'hui notre production couvre les alentours de 79% de besoins en médicaments, et son produit et exporté vers plus d'une dizaine de pays » a déclaré le Chef de Cabinet du ministère de l’industrie pharmaceutique.
Dans son intervention le représentant de l’OMS, Dr HABIMANA Phanuel est revenu sur les capacités de l’Algérie qui « a déjà démontré sa capacité à progresser, avec des avancées notables sous le leadership, de son Excellence Mr le ministre de l’Industrie pharmaceutique. Mais le ML3 exigera une mobilisation accrue pour notamment renforcer les 9 fonctions du Global Benchmarking Tool et capitaliser sur l’expérience des autres pays qui ont déjà atteint le niveau 3. » il a précisé que « Cet objectif n’est pas qu’une formalité : c’est un levier pour attirer les investissements et garantir l’accès aux médicaments essentiels de qualité."
Du 15 au 19 juin 2025, les équipes techniques ont passé en revue les neuf fonctions de l'outil d'évaluation comparative de l'OMS, le Global Benchmarking Tool (GBT). Cet outil est le principal moyen par lequel l'Organisation mondiale de la santé (OMS) évalue objectivement les systèmes réglementaires, conformément à la résolution 67.20 de l'Assemblée mondiale de la santé (AMS) sur le renforcement des systèmes réglementaires pour les produits médicaux. Cette évaluation permettra d'identifier les points forts et les domaines à améliorer, de faciliter la formulation d'un plan de développement institutionnel (PDI) afin de tirer parti des points forts et de combler les lacunes identifiées, de hiérarchiser les interventions du PDI et de suivre les progrès et les réalisations.
La présentation des résultats de l'évaluation, le jeudi 19 juin, aux autorités nationales au siège du ministère de l'Industrie pharmaceutique, a mis en lumière les points forts du système de réglementation des médicaments en Algérie, notamment le cadre réglementaire structuré par des ordonnances, des lois, des décrets et des arrêtés définissant les rôles et procédures des différents intervenants. L'évaluation a également souligné la disponibilité de ressources humaines, financières et d'infrastructures de production et de contrôle, ainsi que l'accès à l'information via des plateformes digitales (sites web) disponibles et accessibles.
À l'issue de cette séance de restitution, les experts et les autorités nationales se sont accordés sur la recommandation principale d'accélérer la mise en œuvre du Plan de Développement Institutionnel (PDI) pour corriger les lacunes existantes et préparer l'Algérie au benchmarking formel de son système de réglementation par l'OMS.