La Namibie lance la vaccination contre le virus du papillome humain pour mettre un terme au cancer du col de l’utérus

La Namibie lance la vaccination contre le virus du papillome humain pour mettre un terme au cancer du col de l’utérus

 

Windhoek – Andra Chigova, une fillette âgée de 10 ans, originaire de Windhoek, la capitale de la Namibie, encourage d’autres filles à se faire vacciner contre le virus du papillome humain (VPH), responsable de la plupart des cancers du col de l’utérus. « J’ai été vaccinée aujourd’hui contre le virus du papillome humain. N’ayez pas peur – le vaccin contre le VPH nous protégera, à terme, contre le cancer du col de l’utérus », a-t-elle indiqué.

Andra fait partie des milliers de jeunes filles ayant reçu le vaccin contre le virus du papillome humain dans le cadre de la campagne nationale initiée en août 2025 par le ministère de la santé et des services sociaux, avec le soutien de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et d’autres partenaires. La campagne cible environ 232 000 filles âgées de 9 à 14 ans dans les 14 régions que compte la Namibie. Au cours des deux premières semaines de la campagne, qui s’est déroulée du 4 au 15 août 2025, environ 65 000 filles ont été vaccinées.

Les parents d’Andra l’ont sensibilisée à l’importance du vaccin et à la manière dont il la protégera contre le cancer du col de l’utérus dans l’avenir. « Rien ne me rend plus heureuse que de savoir que ma fille est désormais protégée contre le cancer du col de l’utérus », explique sa mère, Temptation Chigova. « J’ai été témoin des effets dévastateurs de cette maladie sur les femmes, leurs familles et des communautés tout entières. Je suis profondément reconnaissante envers le Gouvernement de la Namibie d’avoir permis que nos filles n’aient pas à endurer la même souffrance », a-t-elle ajouté.

À l’échelle mondiale, le cancer du col de l’utérus est le quatrième cancer le plus courant chez les femmes, le nombre de nouveaux cas ayant été estimé à 660 000 en 2022. Cette même année, près de 94 % des 350 000 décès dus au cancer du col de l’utérus sont survenus dans des pays à revenu faible ou intermédiaire.

Le cancer du col de l’utérus reste un problème de santé publique urgent en Namibie, avec environ 350 nouveaux cas et plus de 200 décès chaque année. Pour y remédier, la Namibie a souscrit à la Stratégie mondiale de l’OMS visant à accélérer l’élimination du cancer du col de l’utérus, laquelle fixe des objectifs ambitieux, notamment de vacciner 90 % des filles contre le virus du papillome humain avant l’âge de 15 ans, de dépister 70 % des femmes avant 35 ans et 45 ans, et de veiller à ce que 90 % des femmes atteintes du cancer du col de l’utérus reçoivent un traitement en temps voulu. La campagne nationale de vaccination contre le virus du papillome humain est un élément clé de la stratégie de la Namibie pour réduire le fardeau que représente le cancer du col de l’utérus.

Selon Ramona Mbadeka, infirmier à la clinique Groot Aub, dans la banlieue de Windhoek, les professionnels de santé contactent les parents pour les sensibiliser et réfuter toute désinformation sur le vaccin. « Certains parents, qui ont d’abord refusé que leurs filles se fassent vacciner, ont ensuite accepté après avoir assisté à une séance d’information sur le vaccin », a-t-il laissé entendre. « La vaccination est volontaire et j’encourage les parents à se renseigner auprès de sources fiables. »

La Dre Esperance Luvindao, Ministre namibienne de la santé et des services sociaux, réaffirme que le vaccin est sûr et efficace. « Nous voyons beaucoup trop de femmes souffrir de cette maladie qui pourtant est évitable. Les chiffres parlent d’eux-mêmes », affirme-t-elle. « Nous sommes ouverts aux questions et sommes là pour fournir des informations précises afin que les familles puissent prendre des décisions éclairées, fondées sur des données factuelles, et non sur la peur ou de fausses informations. »

Avant et pendant la campagne de deux semaines, l’OMS a collaboré avec les autorités sanitaires pour assurer un encadrement bienveillant, de manière à suivre les progrès accomplis dans les points de prestation de services, y compris les établissements de santé et les écoles. L’Organisation a soutenu une mission technique visant à renforcer la planification, la logistique, la formation et la participation communautaire, en répondant à la désinformation et aux lacunes opérationnelles. De plus, l’OMS a contribué à l’élaboration du plan national d’introduction du vaccin contre le virus du papillome humain et à la stratégie de communication sur la vaccination.

Dans le cadre des efforts déployés en matière de communication sur les risques et de participation communautaire (CREC), l’OMS a apporté son appui à l’élaboration de supports d’information, à la surveillance des médias et à la mise en œuvre de modules de formation destinés aux professionnels de santé, aux responsables régionaux de la CREC et aux agents de santé communautaires.

« La campagne de vaccination en cours contre le virus du papillome humain vise à prévenir les infections, à protéger la santé et à sauver la vie de nos jeunes filles du cancer du col de l’utérus dans les années à venir », déclare le Dr Richard Banda, Représentant de l’OMS en Namibie. « Je félicite le Gouvernement de la Namibie pour cette étape importante de son parcours en santé publique. »

Pour Andra, la campagne n’est pas seulement une question de chiffres, mais bien la promesse d’un avenir en meilleur santé pour elle-même et pour ses pairs. « Maintenant, je suis heureuse, car je sais que je suis protégée », conclut-elle.  

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