Le Mali célèbre la 10ème Journée Africaine de la Médecine Traditionnelle, Cinq pays de la sous-région prennent part à la manifestation

Le Mali célèbre la 10ème Journée Africaine de la Médecine Traditionnelle, Cinq pays de la sous-région prennent part à la manifestation

Bamako, 4 Septembre 2012 -- Le Mali a célébré le 31 Août dernier la 10ème Journée africaine de la Médecine traditionnelle au Palais de la Culture à Bamako, au Mali, en marge de la tenue de la Semaine internationale de la Médecine traditionnelle initiée par la Fédération Malienne des Thérapeutes Traditionnels et Herboristes (FEMATH).

« Décennie de la Journée africaine de la médecine traditionnelle: quel impact ? ». C’est sous ce thème que se sont retrouvés pour réfléchir à la question décideurs et acteurs concernés.

Au nombre de ceux-ci, on comptait les professionnels de la médecine traditionnelle en provenance cette année du Mali mais aussi du Bénin, Burkina, Ghana et du Nigéria, les autorités nationales représentées notamment par le Directeur général de l’Institut national de recherche en santé publique (INRSP), le Pr Flabou Bougoudogo, et les partenaires dont l’OMS représentée par Dr Minkaïla D. Maïga, en charge des médicaments essentiels au Bureau OMS Mali.

Dans le mot prononcé devant cette importante audience, Dr Maïga a, au nom de Mme le Représentant de l’OMS au Mali (Dr Fatoumata Binta Diallo Tidiane) rappelé que, depuis 1976, l’OMS a établi un programme en charge de la Médecine traditionnelle. Il a insisté sur le fait que même si les populations se sont toujours soignées auprès des spécialistes de cette médecine (80% des populations africaines y ont recours), c’est la Déclaration de Alma Ata de 1978 qui a mis en relief l’importance de la médecine traditionnelle et qui a fait des tradipraticiens des « éléments catalyseurs pouvant permettre d’atteindre la santé pour tous ».

Bien entendu, la Décennie de la Médecine traditionnelle africaine, adoptée le 31 août 2000 à la 50ème session du Comité Régional tenue à Ouagadougou, au Burkina Faso, et validée en 2003 par l’Union Africaine a davantage permis de donner à la médecine traditionnelle une place centrale dans le système de santé des pays africains.

A l’heure du bilan, Dr Maïga souligne que « plusieurs pays ont créé des associa-tions de tradipraticiens et mis au point des programmes pour la formation et l’éducation permanente des tradipraticiens »; toutefois, il faut regretter, note il, que « peu de pays ont élaboré une politique nationale, des réglementations, un cadre juridique et un code de déontologie pour l’exercice de la médecine traditionnelle ».

Pour sa part, le Pr Flabou Bougoudogo, DG de l’INRSP, a indiqué que la médecine traditionnelle fait partie du patrimoine national et que son exploitation peut valablement contribuer à l’amélioration de la santé des communautés. A ce sujet, il faut noter que le Mali dispose au sein de l’INRSP d’un département en charge de la médecine traditionnelle. Par ailleurs, au moins 7 produits dérivés de la médecine traditionnelle sont régulièrement vendus dans les officines au même titre que les produits de la médicine moderne.

La commémoration de cette 10 ème Journée s’est poursuivie avec une exposition de médicaments par les 5 pays participants à la Semaine internationale de la Médecine traditionnelle ainsi que des communications ayant porté notamment sur la drépanocytose et la stérilité du couple.

 

Le Mali célèbre la 10ème Journée Africaine de la Médecine Traditionnelle, Cinq pays de la sous-région prennent part à la manifestation

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