L’OMS renforce les capacités de l’INRB et de trois autres laboratoires africains pour la détection rapide de la poliomyélite

L’OMS renforce les capacités de l’INRB et de trois autres laboratoires africains pour la détection rapide de la poliomyélite
WHO/Eugene Kabambi
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L’OMS renforce les capacités de l’INRB et de trois autres laboratoires africains pour la détection rapide de la poliomyélite

NOTE POUR LES MEDIAS, Mise à jour le 02 mai 2023 

Alors que la République démocratique du Congo (RDC) compte actuellement à peu près 50% de tous les cas de poliovirus confirmés dans la région Africaine, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), en partenariat avec le Réseau mondial de laboratoires de la poliomyélite (GPLN) soutient les pays de la région, entre autres, la RDC, le Cameroun, le Kenya et le Sénégal à renforcer les capacités de leurs laboratoires aux techniques de séquençage des poliovirus. Ce soutien a bel et bien commencé par une formation de cinq jours – du 24 au 28 avril 2023 à Kinshasa - des techniciens de laboratoire des pays susmentionnés, pour les familiariser aux techniques d’analyse rapide des échantillons.  

« Cet effort vise surtout une analyse plus rapide des échantillons de polio et leur séquençage directement dans les pays afin de réduire les délais entre la paralysie de l’enfant et le rendu du résultat par le laboratoire . L'avantage qu'offre cette technique est de repérer et de lever les blocages ayant un impact disproportionné sur les pays qui n'ont pas de capacités d’analyse des échantillons  chez eux », a indiqué le Dr Anfumbom Kitu Womeyi Kfutwah, Coordonnateur du réseau régional des laboratoires de la poliomyélite au Bureau de l’OMS pour l’Afrique.  

A l’heure actuelle, il n'y a que deux laboratoires de séquençage des virus de la polio dans la région africaine dont le NICD - Institut national des maladies transmissibles - de l’Afrique du Sud et le NMIMR – Institut mémorial Noguchi pour la recherche médicale – du Ghana, qui utilisent la plateforme Sanger. Raison pour laquelle le GPLN travaille maintenant à étendre la capacité de séquençage à davantage de laboratoires dans d’autres pays africains.   

La formation de cinq jours à Kinshasa pour les laborantins a utilisé la plateforme MinION, un séquenceur génétique miniature qui se branche directement sur un ordinateur pour détecter les variants. Cette méthodologie pourrait permettre de réduire la charge du travail tout en fournissant les résultats finaux dans des délais raisonnables au niveau des pays. Ce qui permet également de coordonner une riposte vaccinale rapide ainsi que la mise en place d’autres actions de santé publique requises, sans attendre comme par le passé, une confirmation par les laboratoires du réseau situés en dehors des pays. 

« Nous nous réjouissons de l’utilisation de cette technologie de séquençage qui va nous faciliter l’accès à des données génomiques de polio en un temps record. Car avant, la méthode de diagnostic des virus de la polio, avec des microscopes inversés, était trop lourde et trop compliquée’’, a rappelé le Professeur Jean-Jacques Muyembe Tamfum, Directeur général de l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) de Kinshasa.  

Sur la base de cette formation, les apprenants - deux du Cameroun, deux du Kenya, deux du Sénégal et deux de la RDC – ont acquis des connaissances théoriques et pratiques sur le séquençage du poliovirus. Les responsables de l’INRB, qui ont identifié les besoins en équipements et réactifs supplémentaires pour leur laboratoire, disent se préparer déjà à la mise en œuvre des activités post-formation. « L’INRB, qui est un laboratoire P3, deviendra le troisième dans la région africaine à pouvoir désormais faire le séquençage des virus de la poliomyélite sur place », a précisé le Professeur Muyembe.  

« Nous sommes fiers d’avoir formé les candidats sélectionnés sur le séquençage polio avec la plateforme MinION ici à Kinshasa, et nous allons, pour les futurs efforts, étendre progressivement cette expérience à d’autres pays pour élargir les capacités des laboratoires de toute la région grâce à cette technologie », a noté de son côté le Dr Javier Martin de l’Institut national des normes et contrôles biologiques ainsi que de l’Agence de réglementation des médicaments et des produits de santé (MHRA) du Royaume-Uni.  

Il est essentiel de noter que « cette technique est encore en cours de validation par l’OMS et ne sera mise en œuvre que lorsque le feu vert aura été donné par le groupe technique du réseau mondial des laboratoires de la poliomyélite qui est en train d’évaluer les premiers résultats obtenus », a précisé le Dr Ousmane Madiagne Diop, Coordonnateur du réseau mondial des laboratoires de la poliomyélite de l’OMS, basé à Genève.  

« L’expérience a montré qu’avec l’élargissement de la surveillance de l’environnement et des réseaux de surveillance à base communautaire, l’extension des outils numériques, ainsi qu’avec l’apport de cette technologie de séquençage des virus de la polio, nos pays pouvaient s’approprier les préparations requises pour répondre aux menaces des poliovirus, maintenir l’éradication de la polio à l’horizon 2026 et atteindre les jalons majeurs», a déclaré le Dr Boureima Hama Sambo, Représentant de l’OMS en RDC.  

Le Professeur Jean-Jacques Muyembe Tamfum, Directeur général de l'INRB lors de son allocution de clôture de l'atelier à l'INRB, Kinshasa.
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’INRB, qui est un laboratoire P3, deviendra le troisième dans la région africaine à pouvoir désormais faire le séquençage des virus de la polio sur place
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