La République démocratique du Congo lance une campagne de vaccination préventive contre la fièvre jaune visant 17 millions de personnes
Kinshasa/Lubumbashi – Avec le soutien de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et de Gavi, l’alliance du vaccin, les autorités sanitaires de la République démocratique du Congo (RDC) lancent aujourd’hui une vaste campagne de vaccination préventive contre la fièvre jaune dans le sud-est du pays. Cette campagne, qui s’étendra du 07 au 12 octobre 2025, cible les provinces du Haut-Katanga, du Haut-Lomami, du Lualaba et du Tanganyika. Il s’agit du 6ᵉ et avant-dernier bloc de provinces d’une campagne lancée en 2021.
L’objectif est de protéger, dans les 4 provinces du bloc 6, plus de 17,3 millions de personnes âgées de 9 mois à 60 ans contre cette maladie potentiellement mortelle, en renforçant à la fois l’immunité individuelle et collective, avec un accent mis sur les zones caractérisées par une intense activité minière. La fièvre jaune est une maladie virale transmise à l’homme par la piqûre de moustiques, principalement du genre Aedes et Haemagogus, et peut être efficacement prévenue par la vaccination.
D’après les données issues de la surveillance épidémiologique nationale couvrant les années 2024 et 2025, la République démocratique du Congo a enregistré un total de 4 143 cas suspects de fièvre jaune, dont 117 décès, soit un taux de létalité estimé à 2,8 %. En 2025, un total de 667 cas ont fait l’objet d’une investigation, dont aucun cas confirmé.
Les activités de vaccination en cours s’alignent sur la stratégie globale EYE (Eliminer les Epidémies de Fièvre jaune), une initiative mondiale lancée en 2017 par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), en collaboration avec l’UNICEF et Gavi, l’alliance du vaccin à laquelle la RDC a adhéré, ayant pour objectif l’élimination des épidémies de fièvre jaune d’ici 2026.
Le vaccin antiamaril (VAA) qui sera administré au cours de cette campagne est un vaccin, sûr et efficace, offert en une dose unique qui offre une protection à vie. En l’absence de traitement curatif, la vaccination demeure la principale méthode préventive contre cette maladie potentiellement mortelle.
Au cours de cette campagne, la vaccination sera faite gratuitement à toutes les personnes âgées de 9 mois à 60 ans, y compris dans les zones reculées. Une approche combinée, mobilisant à la fois des équipes fixes et mobiles permettra de vacciner le plus grand nombre que possible. Dans les quatre provinces ciblées, 10 947 sites accueilleront des équipes de vaccination. Une attention particulière sera portée à la qualité et à la sécurité de l’intervention avec notamment une supervision renforcée à tous les niveaux (central, provincial et local) pour garantir la formation du personnel et des acteurs communautaires, un respect strict des normes de sécurité vaccinale, la sensibilisation de la population, ainsi que la gestion correcte des déchets médicaux.Se faire vacciner, c’est se protéger soi-même, protéger sa famille et sa communauté en limitant la circulation du virus.
NOTE AUX REDACTEURS – Dans de nombreux pays touchés, notamment la République démocratique du Congo, les capacités de surveillance de la fièvre jaune nécessitent un renforcement continue. Ces efforts visent à augmenter la performance des systèmes de surveillance pour la détection précoce des cas et pour améliorer la notification et pour diminuer la mortalité. Face à ce contexte, la vaccination s’impose comme une réponse importante pour protéger les populations à risque.
En 2023, près de 62 millions de personnes ont été vaccinées à travers l’Afrique, illustrant l’ampleur des efforts déployés. Parmi elles, 57,2 millions onret bénéficié de campagnes préventives de masse menées au Nigéria, en Ouganda et en République démocratique du Congo. En parallèle, 686 405 personnes ont été vaccinées dans le cadre de campagnes réactives ciblant les districts de Dabola et Dinguiraye en Guinée, Gazaoua au Niger, et Mbaïki en République centrafricaine. Enfin, environ 4 millions de personnes ont été atteintes par des campagnes de rattrapage au Soudan, renforçant ainsi la couverture vaccinale dans les zones les plus vulnérables.
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