Renforcer la lutte contre les maladies non transmissibles en Côte d’Ivoire: le projet WICS franchit une nouvelle étape

Renforcer la lutte contre les maladies non transmissibles en Côte d’Ivoire: le projet WICS franchit une nouvelle étape

Depuis son lancement national en octobre 2024, le projet Women Integrated Cancer Services in Africa (WICS) enregistre des avancées significatives. Porté par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en partenariat avec les autorités sanitaires nationales, ce projet vise à améliorer la prévention, le dépistage et la prise en charge des cancers du sein et du col de l’utérus dans une approche intégrée aux autres maladies non transmissibles et la santé mentale dans les soins de santé primaires et centrée sur la femme.

Les 11 et 12 juin 2025, trois événements majeurs ont donné un coup d’accélérateur au projet dans le district sanitaire de San-Pedro : d’une part, la remise symbolique de matériels et de consommables bureautiques, de matériels et de consommables médico-techniques aux laboratoires et aux structures bénéficiaires ; la formation des agents de santé communautaires en vue de leur implication dans la sensibilisation de proximité, et d’autre part, le lancement officiel d’une campagne de dépistage gratuit des cancers féminins. Ces initiatives ont été saluées par les autorités administratives et sanitaires locales, ainsi que par le Représentant de l’OMS en Côte d’Ivoire, Dr Lucien MANGA, qui a effectué le déplacement de San Pedro à cette occasion.

A la PMI du quartier Bardot à San-Pedro, l’un des deux sites de mise en œuvre du projet, les résultats sont prometteurs. En Trois mois seulement après le démarrage effectif des activités en février 2025, plus de 400 femmes ont été dépistées, dont 26 positives aux Papillomavirus à haut-risque et/ou de lésions précancéreuses du cancer du col de l’utérus pris en charge de manière appropriée. « Le projet WICS nous permet d’atteindre des résultats que nous n’aurions pu espérer auparavant », témoigne Mme Touré Safiatou, Sage-femme en charge du projet à la PMI de Bardot.

Cependant, les défis restent nombreux. Les équipes font en effet face à des réticences persistantes, du fait des mythes et de la stigmatisation liés au cancer en général. L’acceptation du dépistage, et plus encore celle des résultats positifs, demeure un obstacle majeur. « Le soutien psychosocial est essentiel pour accompagner les femmes dans leur parcours de soins », souligne Mme Touré, insistant sur l’importance du volet santé mentale fort opportunément intégré au projet.

Dans le but de « ratisser large » et d’atteindre les cibles fixées, le projet s’est récemment établi à Moussadougou comme site satellite de la PMI Bardot, le temps d’une campagne de trois jours. Moussadougou est une localité cosmopolite de 30 000 âmes située à environ 40 kilomètres de San-Pedro. Dans le cadre de cette campagne de dépistage qui a permis de sensibiliser plus de 500 femmes, 357 patientes ont été dépistées, avec des soins immédiats prodigués aux cas simples (lésions précancéreuses, HTA et diabète non compliqués, dépression modérée) et des références vers l’hôpital général de San Pedro pour les cas plus complexes nécessitant des explorations complémentaires, selon le protocole du projet aligné sur les directives nationales.

Le Représentant de l’OMS a salué l’engagement des autorités locales et des communautés, soulignant que « l’appropriation locale est un gage de durabilité ». Il a réaffirmé le rôle de l’OMS dans l’accompagnement du pays vers la couverture sanitaire universelle.

Le projet WICS en Côte d’Ivoire ambitionne de dépister 10 000 femmes d’ici mai 2026 soit en sur une période de 15 mois. À la fin du mois de mai 2025, près de 800 femmes ont déjà bénéficié de ces services. Mis en œuvre dans les districts sanitaires d’Agboville et de San-Pedro, il s’appuie sur le Centre de Santé Urbain (CSU) d’Azaguié dans le district sanitaire d’Agboville et la PMI de Bardot à San Pedro.

Un appel est lancé à l’endroit des donateurs pour soutenir le projet WICS en vue de faire reculer les maladies non transmissibles qui affectent des milliers de femmes en Côte d’Ivoire. Grâce à ces investissements, davantage de vies seront sauvées, davantage de familles protégées, des femmes seront autonomisées, et des communautés entières retrouveront l’espoir. Continuons ensemble à bâtir un avenir plus sain et plus équitable !

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