7 avril 2025 : Célébration de la Journée mondiale de la Santé à l’Université des Comores

7 avril 2025 : Célébration de la Journée mondiale de la Santé à l’Université des Comores

Moroni, le 7 avril 2025 – L’Université des Comores a marqué la Journée mondiale de la Santé avec un événement de sensibilisation majeur, en partenariat avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). La célébration s’est déroulée au sein de l’École de Médecine et de Santé Publique (EMSP), réunissant étudiants, enseignants et autorités sanitaires pour débattre du thème de cette année : « Une bonne santé à la naissance pour un avenir plein d’espoir ». Le réseau des « Journalistes de la Santé » était aussi représenté en leur qualité de partenaire du bureau de l’OMS Comores.

L’initiative, portée par le ministère de la Santé et de la Protection sociale à travers la Direction de la Santé familiale, visait à souligner l’importance de la santé maternelle et infantile. La Dre Hissani Abdou Bacar, responsable du programme SRMNIA au bureau de l’OMS aux Comores, a captivé l’audience avec une présentation détaillée sur les causes des décès maternels et néonatals. Elle a insisté sur la nécessité d’actions concertées et d’engagements forts, déclarant que « le 7 avril n’est pas seulement une commémoration, mais une interpellation collective pour accélérer les efforts. »

Reconnaissant les difficultés persistantes du système de santé, le directeur de la santé familiale, le Dr Soilihi Abdoul Madjid, a tenu à rassurer les participants sur les efforts en cours. « Les recommandations de l’OMS sont prises en compte et nous œuvrons à inverser la courbe de mortalité maternelle et néonatale sur l’ensemble du territoire national, » a-t-il affirmé.

Ce dialogue entre experts et futurs professionnels de la santé réaffirme l’importance de la sensibilisation et du renforcement des politiques publiques pour un avenir où chaque mère et chaque enfant bénéficient de soins de qualité. À Moroni, comme ailleurs dans le monde, cette Journée mondiale de la Santé rappelle que la vie commence avec l’espoir, et qu’il revient à tous d’en faire une réalité.

Toujours en marge de la célébration, un concours a été organisé sur le thème du 7 avril afin de renforcer la sensibilisation à la santé maternelle et infantile au sein de l’EMSP. Dix lauréats, issus de trois niveaux de Licence, ont été récompensés pour leur engagement en recevant des attestations de mérite ainsi que des t-shirts de sensibilisation à la sécurité routière. 

Il faut savoir que malgré des avancées médicales et sanitaires significatives au fil des décennies, la mortalité maternelle et néonatale demeure un défi criant, en particulier en Afrique. C’est l’alerte lancée par le directeur régional par intérim de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique, Dr Chikwe Ihekweazu, dans un message qui souligne l’ampleur de la crise. Un message partagé aux étudiants et aux professionnels de la presse pour large diffusion.

Chaque année, près de 300 000 femmes meurent des suites de complications liées à la grossesse ou à l’accouchement. À cela s’ajoutent 2,3 millions de décès de nouveau-nés au cours de leur premier mois de vie et 1,9 million de cas de mort-nés. Ces chiffres sont particulièrement préoccupants dans les pays à faible revenu et les zones vulnérables, majoritairement situés en Afrique.

Dans la Région africaine de l’OMS, ce sont 20 mères et 120 nouveau-nés qui perdent la vie chaque heure, soit un total annuel de 178 000 décès maternels et un million de décès néonatals. Plus accablant encore, toutes les sept secondes, une femme ou un enfant succombe à une cause qui aurait pu être évitée selon toujours le Dr Chikwe Ihekweazu.

Les nouvelles données publiées montrent que la situation est loin de s’améliorer : quatre pays sur cinq ne sont pas en voie d’atteindre les objectifs de réduction de la mortalité maternelle d’ici 2030. De même, 65 pays risquent de ne pas atteindre les cibles pour la survie des nouveau-nés, tandis que 60 autres, principalement des États membres de l’OMS en Afrique, sont en retard sur les objectifs de réduction de la mortalité infantile.

« Ces chiffres ne se réduisent pas à de simples statistiques, ce sont des vies brisées, des familles endeuillées et des futurs interrompus », alerte le directeur régional par intérim. Un appel urgent est ainsi lancé à la mobilisation des gouvernements, des acteurs de la santé et des communautés pour intensifier les efforts et garantir à chaque femme et à chaque enfant le droit de survivre et de s’épanouir.

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Pour plus d'informations ou pour demander des interviews, veuillez contacter :
Abdillahi Ben Charafaine

Chargé de communication
OMS/Comores
Email : bena [at] who.int (bena[at]who[dot]int)
Tél : +269 3397565