TCHAD : RAPPORT ANNUEL PRSEAH 2024 - Prévenir l’exploitation, les abus et le harcèlement sexuels (PRSEAH)
Le Tchad est un pays continental d’Afrique central et fragilisé par une crise humanitaire majeure : 7 millions de personnes nécessitent une assistance, dont plus de 1,3 million de déplacés et réfugiés, notamment dans l’Est, soumis à la pression d’un afflux soudanais massif. Cette crise a exacerbé la pression sur les systèmes de santé dans les provinces du Ouaddaï, Sila, Wadi-Fira et Ennedi Est, et a élevé les risques de violences sexuelles, en particulier envers les femmes et les enfants. Souvent les réfugiés sont exposés à l’exploitation et aux abus dans un contexte de pauvreté, absence de services protecteurs et tensions communautaires.
L’OMS au Tchad adopte une politique de tolérance zéro envers l’exploitation sexuelle, les abus et harcèlements (SEAH), fondée sur six standards minimums : renforcement des capacités, mise en place de points focaux, engagement communautaire, intégration dans la réponse d’urgence, coordination inter-agence et suivi évaluation plaçant les personnes victimes et survivantes au cœur de la réponse et renforçant signalement, enquêtes, et culture institutionnelle.
En 2024, l’OMS au Tchad a renforcé la lutte contre l’exploitation, les abus et le harcèlement sexuels (EAHS) en formant 3 821 personnes, dont 122 agents OMS, 2 944 autorités et agents sanitaires et 384 partenaires. Treize localités ont bénéficié de missions de terrain et plus de 1 100 supports de communication ont été produits en français et en arabe local, rendant les messages accessibles à tous.
L’OMS a mis en place un réseau de 24 points focaux (centrale, urgence Est, terrain), renforçant la coordination. Quatre localités à haut risque ont vu 143 leaders communautaires formés, et 400 affiches déployées ont touché environ 20 000 personnes. Cette approche intégrée a consolidé l’ancrage de la tolérance zéro dans la réponse sanitaire et communautaire.
L’OMS a également assuré l’intégration de la PRSEAH dans la réponse d’urgence dans les zones d’accueil à Adré, Goz Beida, Farchana et Amleyouna, avec des mesures de mitigation des risques et des déploiements supervisés.