Du 11 au 15 juin 2025, une campagne de vaccination de riposte contre la fièvre jaune a permis d’immuniser 206 463 personnes dans les districts de santé de Kette dans la région de l’Est et Maga dans la région de l’Extrême-Nord, au Cameroun.  Cette activité a été mise en œuvre sous l'égide de la stratégie mondiale pour éliminer les épidémies de fièvre jaune (stratégie EYE) par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), l'UNICEF et Gavi, et conduite par le ministère de la Santé Publique. 
Cette intervention ciblée répond à un risque épidémique élevé dans ces deux districts, qui n’avaient pas bénéficié de campagne de vaccination depuis 2015 et où des cas confirmés de fièvre jaune ont été enregistrés en 2024. La forte mobilité humaine et la présence de populations vulnérables (réfugiés, déplacés internes, travailleurs miniers, nomades, habitants des zones inondées et transfrontalières) ont renforcé la nécessité d’une réponse rapide et coordonnée.
La campagne a permis d’atteindre :  
•    35 204 réfugiés
•    17 458 déplacés internes
•    4 994 travailleurs miniers
•    5 252 nomades
•    41 119 personnes vivant dans des zones inondées
•    298 personnes dans les zones transfrontalières
•    198 personnes dans l’île de « Off » dans l’aire de santé de Pouss
•    101 940 personnes de la population générale
Malgré des taux de couverture vaccinale globalement satisfaisants en 2024 (113,2% à Kette et 87,5% à Maga), les zones autour des cas confirmés affichaient des taux préoccupants (33% à Kette et 60% à Maga), justifiant pleinement cette campagne de riposte. 
En complément de la vaccination, des actions de lutte antivectorielle ont été mises en œuvre à savoir la sensibilisation des populations sur les comportements à adopter pour éviter les piqûres de moustiques (vêtements couvrants, répulsifs, etc.) et l’éducation des communautés à la gestion de l’environnement domestique pour susciter la participation communautaire à la lutte antivectorielle, éviter la prolifération des moustiques et limiter la propagation du virus. Cette approche multisectorielle illustre l’engagement du Cameroun à éliminer la fièvre jaune et protéger les populations les plus exposées.