Le 19 juin 2025, la République du Cameroun et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont franchi une étape déterminante avec la validation officielle de la Stratégie de Coopération Pays (SCP) 2025–2029, lors d’un atelier national présidé par le représentant du Ministre de la Santé Publique. Cet événement a réuni l’ensemble des parties prenantes clés du secteur de la santé : ministères sectoriels, partenaires techniques et financiers, agences des Nations Unies, société civile et représentants du secteur privé. À l’issue des travaux, l’ensemble des parties prenantes ont unanimement adopté la nouvelle stratégie, marquant ainsi un engagement collectif fort pour sa mise en œuvre.

Une démarche stratégique initiée en contexte de crise, fondée sur les leçons du passé. Entamée dès 2021, en pleine pandémie de COVID-19, la révision de la SCP a été guidée par les résultats de l’évaluation de la stratégie précédente (2017–2020), achevée en 2022. Ce processus, conduit dans un esprit d’inclusivité et de transparence, a permis de tirer les leçons du cycle précédent tout en adaptant les priorités à un environnement sanitaire en constante évolution. 

Des étapes majeures ont marqué l’élaboration de la SCP sur la période de 2024 à 2025: la définition des priorités stratégiques basée sur le 14^ème Programme générale de travail, les concertations nationales multisectorielles, visant à confirmer les approches stratégiques, la théorie du changement et le cadre de résultats, et enfin la réunion de validation du 19 juin 2025. Cette dernière étape a permis d’asseoir un large consensus sur les priorités de coopération avec l’OMS, tout en réaffirmant son rôle moteur dans la coordination de l’appui au secteur de la santé, en particulier dans un contexte mondial de réduction de l’aide publique au développement. 

Une stratégie alignée sur les priorités nationales, régionales et globales. La SCP 2025–2029 constitue le cadre stratégique de collaboration entre l’OMS et le Cameroun. Elle vise à accélérer les résultats du 13e Programme général de travail de l’OMS (2024–2025), notamment les objectifs du triple milliard, et contribuer à l’atteinte des six résultats stratégiques du 14e Programme général de travail (2025–2029). Elle est pleinement alignée sur la Stratégie Sectorielle de Santé 2020–2030, mise en œuvre à travers le Plan National de Développement Sanitaire (PNDS), ainsi que sur les engagements du Plan-cadre des Nations Unies pour le développement durable (UNSDCF) 2022–2026 et les objectifs de l’Agenda 2030, en particulier l’ODD 3.

Quatre priorités stratégiques pour transformer la santé au Cameroun. Dans un contexte marqué par des défis persistants — double fardeau des maladies, crises sanitaires et humanitaires, accès limité aux services (42 %) et résilience encore faible du système de santé (33 %) — la stratégie s’articule autour de quatre priorités : le pilotage du secteur de la santé, l’extension de la couverture en services de santé essentiels, à travers les soins de santé primaires et communautaires, la préparation et réponse aux urgences de santé publique, en lien avec les menaces récurrentes et émergentes et l’action sur les déterminants de la santé et promotion du bien-être, avec une attention accrue à l'équité.

Un engagement collectif pour des résultats mesurables. La SCP 2025–2029 repose sur une théorie de changement robuste, qui sera traduite en programmes biennaux, et mise en œuvre selon les principes d'efficacité, de redevabilité et de transparence. Son cadre de résultats permettra d'assurer un suivi rigoureux des progrès et de l’impact.

L’atelier de validation a été l’occasion de confirmer que cette stratégie prend en compte les priorités actuelles du Cameroun, tout en capitalisant sur les domaines où l’OMS dispose d’un avantage comparatif reconnu. Les participants ont salué la clarté des orientations stratégiques et ont unanimement adopté la SCP 2025–2029, réaffirmant leur volonté de renforcer la coordination des efforts, sous le leadership de l’OMS, pour une synergie accrue des appuis en faveur de la santé au Cameroun, dans un contexte de transition de l’aide publique au développement.