Ouagadougou – Le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Bogodogo entre dans une nouvelle ère de modernisation et de renforcement des soins de santé. Dans un contexte où la qualité et l’accès aux soins restent des priorités absolues, un projet stratégique pour transformer la prise en charge médicale au Burkina Faso vient d’être lancé.

Avec l’appui de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le financement par l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS), ce projet s’inscrit dans une dynamique de soutien aux efforts du gouvernement burkinabé en vue de moderniser durablement les structures hospitalières publiques. Une cérémonie de lancement du projet a été organisée le 5 mai 2025 dans l'enceinte du CHU, en présence du ministre de la Santé et de Représentant de l'OMS.

Plus qu’une simple initiative, il s’agit d’une réponse structurée et multisectorielle impliquant l’UNOPS, l’Université de Padoue, le Collège Universitaire des Aspirants Médecins Missionnaires avec l’Afrique (CUAMM) et l’Institut Supérieur de Santé (ISS). Ensemble, ces acteurs unissent leurs expertises pour garantir une amélioration tangible du système de santé. Un tel projet garantit des bénéfices concrets et durables pour chaque citoyen : un accès simplifié à des soins de qualité et sécurisés, une prise en charge plus rapide et équitable, ainsi qu’une prévention renforcée pour mieux protéger la santé de tous.

Le bureau de l’OMS au Burkina Faso pilote la composante du projet, axée sur le renforcement des capacités du CHU-Bogodogo, la maintenance médico-technique et la lutte contre les hépatites virales. L’OMS s’assurera de la mise en place de services hospitaliers accessibles, équitables et de qualité, l’établissement de normes et stratégies de maintenance des infrastructures et équipements sanitaires, ainsi que l’élaboration d’une stratégie nationale visant l’élimination des hépatites virales. « Je tiens à rassurer la Coopération italienne, le Ministère de la santé et le CHU de Bogodogo de notre entière disponibilité et engagement. Nous mettrons en avant l’expertise technique de l’OMS, notre expérience de terrain et la collaboration avec tous les intervenants pour garantir le succès de cette initiative », a déclaré le Dr Seydou Coulibaly, réaffirmant l’engagement total de l’Organisation dans ce projet. 

Le ministre de la Santé, Dr Robert Lucien Kargougou quant à lui, a salué un partenariat exemplaire entre le Burkina Faso et l’AICS. Il a souligné que, « pendant que plusieurs nations diminuent leur soutien au secteur de la santé, l’Italie intensifie son engagement, apportant une contribution déterminante au système de santé burkinabé ».

La cérémonie a été marquée par la pose de la première pierre de la future banque de sang, qui sera installée au CHU-Bogodogo. Une infrastructure stratégique qui viendra renforcer la prise en charge des patients et garantir la sécurité des réserves sanguines, un élément essentiel pour le bon fonctionnement des services d’urgence et des soins hospitaliers.

Avec ce projet, l’OMS et ses partenaires réaffirment leur engagement à transformer durablement le système de santé burkinabé et à assurer aux populations des soins de qualité accessibles à tous.