Se rapprocher un peu plus de l’élimination du paludisme

Se rapprocher un peu plus de l’élimination du paludisme

Gaborone ‒ Le fils d’Obolokamang Mahupe a commencé à présenter des symptômes de la grippe, qui se sont ensuite aggravés. Grâce aux leçons apprises de l’équipe d’intervention contre le paludisme dans son village de Kaxwi, dans le district d’Okavango, elle a pu reconnaître les symptômes et rechercher immédiatement une assistance médicale.

Malgré d’importants défis liés à la pandémie de COVID-19, le Botswana a accompli des progrès remarquables dans la lutte contre le paludisme, parvenant à réduire de 40 % le nombre de cas ces 11 dernières années. Dans le district d’Okavango, où l’incidence du paludisme est la plus élevée dans le pays, le nombre total de cas a diminué, passant de 1193 en 2016-2017 à seulement 198 en 2022-2023.

« Mon fils était vraiment malade et j’étais très inquiète, mais vu que l’équipe partageait souvent des infos sur le paludisme, j’ai pu identifier la maladie à temps. Il a immédiatement reçu un traitement et a commencé à se sentir mieux. » Obolokamang Mahupe, habitante du district d'Okavango 

En 2020, le Botswana s’est engagé en faveur de l’initiative pour l’élimination du paludisme à l’horizon 2025, menée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), dans le cadre de laquelle 25 pays susceptibles d’éliminer le paludisme d’ici à 2025 bénéficient d’un appui spécialisé et d’orientations techniques de la part de l’Organisation. Au Botswana, l’OMS a soutenu le processus d’élimination à travers une revue du programme de lutte antipaludique et l’élaboration du nouveau plan stratégique et des orientations normatives connexes.

 En 2021, le pays a enregistré une diminution de 93 % des cas de paludisme. Cette performance résulte directement de l’intensification des efforts en cours pour garantir l’accès à des interventions ciblées fondées sur des données probantes visant à interrompre la transmission du paludisme et à éliminer le parasite du paludisme au sein de la population.

« Avec l’appui de partenaires tels que l’OMS, nous avons fait face à cette menace en améliorant à la fois la surveillance et la prise en charge des cas, associées à la mobilisation communautaire et en menant une action concertée de lutte antivectorielle, notamment des pulvérisations des domiciles », déclare le Dr Malebogo Kebabonye, consultant principal en charge des soins de santé primaires au Ministère de la santé du Botswana.

« L’OMS s’engage à soutenir le gouvernement du Botswana pour qu’il mette à profit les progrès accomplis dans la réalisation du programme d’élimination du paludisme à l’horizon 2025. » Dre Josephine Namboze, représentante de l’OMS, Botswana

Avec 198 cas de paludisme, le district d’Okavango a enregistré près de trois fois plus de cas que le district voisin, Ngami, au cours de la saison de transmission actuelle (2022-2023). La population de cette région vit de l’élevage du bétail pratiquée dans des campements, de la pêche dans le delta et de l’agriculture de subsistance dans les champs, généralement situés à l’écart des villages. Les villageois construisent des structures d’hébergement temporaires qui, parfois, ne sont pas adaptées à la pulvérisation dans les domiciles. Compte tenu du climat et des températures chaudes, ils passent également beaucoup de soirées à l’extérieur, et y dorment souvent, ce qui présente un risque de transmission continue du paludisme. Par conséquent, les activités de pulvérisation intra-domiciliaire à effet rémanent ont atteint 59 % en 2022, en deçà de l’objectif de 84 %. Ce chiffre représente néanmoins un bon résultat au regard des contraintes auxquelles le district fait face.

En ce qui concerne la surveillance fondée sur l’identification des cas, 89 % des cas ont été notifiés dans les 24 heures et 93 % ont fait l’objet d’une enquête, dont 57 % dans les 48 heures. Dans le cadre de services de diagnostic et de traitement efficaces et facilement accessibles, 97 % des cas ont été traités conformément aux lignes directrices nationales et 60 % ont fait l’objet d’un suivi pendant 28 jours. En raison des particularités de la résurgence et de l’augmentation rapide du nombre de cas dans des districts comme celui d’Okavango, le Programme national de lutte antipaludique a également envisagé de procéder à une administration massive ciblée de médicaments afin de réduire rapidement la charge du paludisme et d’accélérer l’action du pays vers l’élimination de la maladie.

guinea

« L’OMS s’engage à soutenir le gouvernement du Botswana pour qu’il mette à profit les progrès accomplis dans la réalisation du programme d’élimination du paludisme à l’horizon 2025 », a déclaré la Dre Josephine Namboze, représentante de l’OMS au Botswana. « L’élan est réel, et l’OMS contribuera à l’ultime effort nécessaire pour franchir cette étape. » 

Selon Obolokamang, les membres de la communauté perçoivent bien les effets du programme. Elle affirme que l’équipe d’intervention contre le paludisme couvrant son village a été extrêmement active dans la diffusion d’informations sur la maladie, sa prévention et son traitement. Cette équipe mène également des activités de prise en charge et d’enquête sur les cas, distribue des moustiquaires et pulvérise les habitations.

« Mon fils était vraiment malade et j’étais très inquiète, mais vu que l’équipe partageait souvent des infos sur le paludisme, j’ai pu identifier la maladie à temps. Il a immédiatement reçu un traitement et a commencé à se sentir mieux », dit-elle.

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Pour plus d'informations ou pour demander des interviews, veuillez contacter :
MACHE Jayne

Botswana WHO country office
Communications officer
Email: machej [at] who.int

Meenakshi Dalal

Chargée de relations avec les média
Bureau Régional de l'OMS pour l'Afrique
Email: dalalm [at] who.int
Tél : +254 703 254 761 (WhatsApp)