L’OMS et la Banque Mondiale en partenariat pour renforcer les compétences du personnel paramédical directement impliqué dans les différents piliers de la réponse à COVID 19 au Togo !
Lomé, Togo – 24 Novembre 2020 : Le contexte sanitaire lié à la COVID-19 engendre des défis complexes pour le système de santé. Malheureusement les armes pour y faire face restent encore limitées. Il est donc indispensable que les systèmes de santé soient mieux préparés afin de faire face aux conséquences de cette pandémie sur la population et particulièrement le personnel de santé qui paye un lourd tribut (Togo : 193 cas dont un décès au 22 novembre 2020).
Dans cette rude bataille, il est évident que le renforcement des compétences en ressources humaines, particulièrement le personnel paramédical constitue un maillon décisif et incontournable.
Ainsi, grâce à l’appui financier de la Banque Mondiale sur le « Pandemic Emergency Financing Facility » et l’accompagnement technique de l’OMS, le Togo par le biais du Ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de l’Accès aux Soins Universels (MSHPAUS), a démarré ce 24 Novembre 2020 à Lomé, un atelier de Formation/Briefing des Enseignants des Ecoles Paramédicales sur la lutte contre COVID-19.
« Le mécanisme de financement d’urgence a été mis en place sous l’impulsion de la Banque Mondiale, en collaboration avec l’OMS et d’autres partenaires, suite à l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest et centrale, pour fournir aux états un financement d’urgence pour une réponse adéquate et appropriée en cas d’épidémie ou pandémie, telle que la COVID-19. A la suite du premier cas d’infection au Coronavirus enregistré par le Togo en Mars dernier, le mécanisme a été déclenché pour le Togo et le pays a sollicité l’appui technique de l’OMS pour l’exécution dudit financement » a expliqué Ms Hawa WAGUE, Représentante de la Banque Mondiale au Togo
Dr DIALLO Fatoumata Binta Tidiane a fait constater que « Les écoles n’ont pas été suffisamment impliquées dans la lutte contre cette pandémie pour jouer pleinement leur rôle, à travers l’appropriation des directives/matériels/outils et accompagner les services techniques pour améliorer les compétences des acteurs de terrain. Pour réduire ce fossé et accélérer la lutte tout en protégeant le personnel de santé, il devient impératif d’intégrer les écoles dans le dispositif de santé publique, notamment de prévention, de lutte contre les épidémies et de contrôle de la maladie. C’est là, toute l’essence de ce projet qui a pour objectifs de renforcer les capacités des paramédicaux des structures sanitaires sur la lutte contre la COVID-19 à travers les formations à distance pour plus d’efficacité et d’efficience. Ce projet vise également le transfert de compétences aux encadreurs en vue de leur appropriation des stratégies, méthodes, outils et matériels sur les piliers de la lutte contre la COVID-19 et sur la Surveillance Intégrée de la maladie et la Riposte (SIMR). Le projet vise enfin le renforcement de la Prévention et le Contrôle de l’Infection (PCI) dans les formations sanitaires, action indispensable pour la sécurité du personnel, des patients et des communautés. »
La Représentante Résidente de l’OMS au Togo a enfin rappelé que le but ultime du projet est l’institutionnalisation des formations continues et le renforcement de la formation initiale dans le domaine de la lutte contre les épidémies. Ce qui va permettre la participation effective des enseignants dans la lutte contre les épidémies et autres urgences de santé, la pérennisation du renforcement des compétences du personnel paramédical tout au long de leur carrière.
Le Professeur Moustafa Mijiyawa, Ministre de la santé, de l’Hygiène Publique et de l’Accès aux Soins Universels a remercié les partenaires de la Banque Mondiale et de l’OMS et appelé les participants à faire preuve d’ouverture d’esprit mais aussi d’esprit critique pour tirer le meilleur de ces échanges : « Vous êtes nantis de compétences, d’expérience, n’hésitez pas à partager et aussi à questionner vos encadreurs. Vous êtes les pions centraux de nos écoles et il faut qu’elles deviennent de vrais centres de formation, aussi bien pour la formation initiale que pour la formation continue.
Nous devons améliorer nos formattions sanitaires dans leur fonctionnement, améliorer les sites de stages, la formation des étudiants, les ressources humaines… Et tout ceci entre dans un mouvement d’ensemble avec les partenaires pour une amélioration globale des ressources financières, humaines … dans la perspective de l’’atteinte de la Couverture Santé Universelle. »
Pour atteindre les objectifs fixés par ce projet, des matériels didactiques et informatiques ont été fournis aux différents centres. Aussi, il est prévu la production locale de solution concentrée d’hypochlorite de sodium (eau de Javel) qui sera mis à disposition des formations sanitaires.
Cette formation qui va durer quatre jours rassemble des médecins, enseignants chercheurs, sages-femmes et autres personnels médicaux et paramédicaux des différentes écoles de formation médicale et paramédicale du Togo.