Produits d’importance vitale pour la santé de mère, du nouveau-né et de l’enfant

Produits d’importance vitale pour la santé de mère, du nouveau-né et de l’enfant

Huit pays de la Région africaine de l’OMS consolident leur plan d’action national pour améliorer la disponibilité et l’accessibilité

Dakar a abrité du 02 au 04 juillet 2013 la Conférence internationale de suivi des recommandations d’Abuja d’octobre 2012 sur les produits d’importance vitale pour la santé de mère, du nouveau-né et de l’enfant.

La Conférence a regroupé les représentants de la Sierra Leone, de l’Ouganda, du Malawi, de la Tanzanie, de la République démocratique du Congo, de l’Ethiopie, du Nigeria et du Sénégal, des représentants de l’Equipe de coordination au niveau global de la « Stratégie Every Woman, Every Child », des membres de la Commission des Nations Unies de suivi des recommandations d’Abuja, le Représentant de l’Envoyé spécial des Nations Unies pour le financement des OMD, des représentants du Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, de l’OMS/Siège et du Bureau OMS/Sénégal ainsi que des partenaires techniques et financiers.

Les objectifs de la rencontre étaient de partager les expériences des pays, de leur permettre de recueillir des suggestions en vue de finaliser leurs plans d’action national et de les soumettre pour financement au Fonds global qui a été mis en place pour appuyer la mise en oeuvre de la « Stratégie Every Woman, Every Child ».

Les travaux de la Conférence, ont été ouverts, au nom du Ministre de la Santé et de l’Action sociale, par Monsieur Moussa Mbaye, le Secrétaire général du département de la Santé, en présence du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour le financement des OMD, du Représentant de l’OMS, le Dr Alimata Jeanne Diarra-Nama, du Représentant de l’UNICEF, du Représentant de l’UNFPA et de la Directrice adjointe de l’USAID. A cette occasion, le Secrétaire général a souligna la nécessité de mettre en place des mécanismes efficaces pour rendre disponibles et accessibles les produits d’importance vitale pour la santé de mère, du nouveau-né et de l’enfant.au cours des dernières années d’ici l’échéance de 2015 et même au-delà.

Le Représentant de l’Envoyé spécial des Nations Unies pour le financement des OMD a rappelé le contexte et la justification de la mise en place de la « Stratégie Every Woman, Every Child ». Selon lui, Secrétaire général des Nations Unies ayant fait le constat des difficultés pour les femmes et les enfants d’accéder aux médicaments et produits d’importance vitale pour la santé de mère, du nouveau-né et de l’enfant, a appelé la communauté internationale à s’unir et à agir pour sauver des millions de vies d’ici 2015.

A l’issue de la réunion tenue à Abuja au Nigeria, en octobre 2012, 13 médicaments et produits ont été retenus pour faciliter leur accès aux femmes et aux enfants et dix recommandations adoptées pour appuyer le processus visant à rendre ces produits accessibles géographiquement et financièrement.

Le Coordonnateur de la Commission des Nations Unies de suivi des recommandations d’Abuja a insisté sur la nécessité de bâtir un cadre d’harmonisation et de coordination des différentes initiatives lancées au niveau international en faveur de la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant. C’est la raison d’être du Comité qu’il dirige et est composé de représentants de Gouvernements, d’agences du Système des Nations Unies, de partenaires bilatéraux, d’ONG, etc.

Mr Pascal Bijleveld a précisé que sa mission est d’identifier des goulots d’étranglement et de développer des outils qui pourraient aider chaque pays à mettre en place des plans nationaux et assurer le passage à l’échelle de l’accès aux produits d’importance vitale pour la santé de mère, du nouveau-né et de l’enfant.

Il a dressé un bilan d’étape satisfaisant des actions menées par les différentes parties prenants au processus, y compris par les 08 pays africains de la Région africaine de l’OMS.

Cette appréciation positive des progrès réalisés au niveau national a été confirmée au cours du panel auquel ont participé les représentants de la Sierra Leone, de l’Ouganda, du Malawi, de la Tanzanie, de la République démocratique du Congo, de l’Ethiopie, du Nigeria et du Sénégal pour partager leurs expériences en matière de promotion de la disponibilité et de l’accessibilité des produits d’importance vitale pour la santé de mère, du nouveau-né et de l’enfant.

Les bonnes pratiques présentées vont de l’amélioration de la convivialité de l’utilisation de certains produits pour les enfants, de la collaboration avec le secteur privé pour faciliter la distribution, à la mise en place de kits familiaux pour le traitement de la diarrhée dans des zones éloignées ou d’accès difficile, la mise en place d’initiatives de gratuité des soins pour les femmes enceintes, allaitantes et les enfants, l’octroi de facilités par l’Etat au secteur privé

pour l’inciter à investir dans la fabrication locale de certains produits, l’utilisation des technologies de l’information et de la communication pour améliorer le système de gestion des médicaments et produits et assurer la décentralisation, la mise en oeuvre d’une stratégie communautaire de santé néonatale.

Sur la base des commentaires et suggestions faites par les participants à la Conférence, les représentants des huit pays présents à Dakar ont consolidé leurs plans d’action nationaux.

C’est un panel ministériel qui a mis fin aux travaux de la Conférence de suivi des recommandations d’Abuja sur les produits d’importance vitale pour la mère, le nouveau-né et l’enfant. Panel qui a enregistré la participation du Ministre de la Santé de Sierra Leone, Mme Miatta Kargbo, du Ministre de la Santé de l’Ouganda, Mme Sara Opendi Oshieng, du Ministre de la Santé du Malawi, Mme Halima Daud, et du Ministre de la Santé du Sénégal, le Pr Awa Marie Coll Seck.

Au cours de leur panel, les Ministres de la Santé ont fait les recommandations suivantes concernant les mesures à prendre par les Gouvernements et les Partenaires techniques et financiers pour accompagner l’exécution des plans d’action des pays :

  • Renforcer le plaidoyer auprès des décideurs, la sensibilisation des prestataires et des populations
  • Harmoniser et coordonner les différentes initiatives lancées au niveau international et les sources de financement
  • Renforcer davantage le système de santé
  • Affecter des personnels de santé en quantité et en quantité, en particulier dans les zones difficiles
  • Veiller à la qualité des médicaments et produits destinés à la mère, au nouveau-né et à l’enfant et à leur coût abordable
  • Décentraliser le système d’approvisionnement pour rapprocher les produits des populations
  • Assurer le suivi-évaluation par des indicateurs concernant les progrès accomplis
  • Développer des outils pour le suivi de la disponibilité et l’accessibilité et de l’utilisation des 13 produits d’importance vitale pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant
  • Réaliser la documentation et le partage des expériences et des bonnes pratiques entre les pays
  • Impliquer les communautés économiques régionales
  • Renforcer la communication en direction des populations
  • Préparer la relève des bailleurs de fond, les Etats devant mobiliser des ressources locales, notamment par la mise en oeuvre de stratégies de financement innovantes

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