Nouakchott, Mauritanie, le 28 juillet 2015: La cérémonie de lancement des activités marquant la célébration de l’édition 2015 de la journée mondiale de lutte contre l’hépatite s’est déroulée ce Mardi 28 juillet 2015 à Nouakchott, sous la présidence effective du Ministre de la Santé, en présence de celle des Affaires Sociales, de l’Enfance et de la Famille, du Représentant de l’OMS et d’un parterre de hauts cadres et de dirigeants des institutions sanitaires du pays.

L’Institut National d’Hépato virologie (INHV) a été le fer de lance de cette célébration avec l’appui de l’OMS. Le thème retenu cette année est « prévenir l’hépatite, agir maintenant ».

Le Dr. Zombré Daogo Sosthène, Représentant ai de l’OMS a, dans un discours qu’il a prononcé à cette occasion, indiqué que « le thème retenu cette année met l’accent sur l’importance de la prévention et l’urgence de faire face à cette maladie qui se propage rapidement surtout dans les pays en développement, les pays à économie en transition et les régions où les conditions sanitaires sont variables. Environ deux milliards de personnes sont infectées dans le monde et près de 350 millions vivent avec une atteinte hépatique chronique. 1,4 millions de personnes environ en meurent chaque année »

Le Représentant ai de l’OMS après avoir parlé du mode de transmission de la maladie a insisté sur les aspects relatifs à la prévention en soulignant qu’ « il est important de connaitre le risque car quelques deux millions de personnes contractent chaque année une hépatite à la suite d’injections à risque. Ces infections peuvent être évitées si les seringues utilisées sont stériles et si elles sont conçues pour un usage unique ». Il a ensuite insisté sur les avantages de la vaccination en rappelant que le vaccin contre l’hépatite B administré selon les normes, peut protéger à vie contre ce virus. « Par ailleurs, a-t-il dit,  il existe maintenant des médicaments capables de guérir la plupart des personnes atteintes d’hépatite C et de maîtriser l’hépatite B. Les personnes qui bénéficient de ces médicaments ont beaucoup moins de risques de mourir des suites d’un cancer du foie ou d’une cirrhose et il est beaucoup moins probable qu’elles contaminent d’autres personnes. Aussi, l’OMS recommande-t-elle aux personnes qui pensent avoir été exposées à l’hépatite, de se soumettre à un test pour savoir si elles ont besoin d’un traitement afin d’améliorer leur santé et de limiter le risque de transmission à d’autres personnes. »

Le Dr Zombré a salué les efforts entrepris par la Mauritanie pour lutter contre ce fléau qui constitue un véritable problème de santé publique, le pays faisant partie des pays à forte endémicité. Il a cité plusieurs mesures prises dans ce sens notamment la création de l’Institut National d’Hépato Virologie, l’adoption de la stratégie nationale de lutte contre les Hépatites, la sécurisation des injections. Il a enfin félicité le Ministère de la Santé et l’Association Mauritanienne de lutte contre les hépatites pour la constance et la vivacité avec lesquelles ils organisent cette journée et maintiennent vivante la flamme du combat contre les hépatites virales dans notre pays.

Le Ministre de la Santé SEM. Ahmedou Ould Hademine Ould Jelvoune a rappelé dans son discours de lancement  que l'hépatite constitue un problème de santé publique réel, en particulier l'hépatite B qui connaît selon des études récentes, un accroissement alarmant du fait du nombre élevé des personnes atteintes.

Il a souligné également que la contamination parallèle par le virus B et les virus D, très répandue en Mauritanie, constitue un facteur aggravant le risque d'hépatite. M. Ould Hademine Ould Jelvoune a indiqué également que le département de la santé a pris  un ensemble des mesures pour lutter contre l'hépatite. Il a cité l’adoption d’une stratégie nationale de lutte contre les hépatites, la création d’un institut spécialement chargé de la prévention, de la prise en charge et de la recherche dans ce domaine.

Le Ministre de la Santé a rappelé qu’un vaccin contre l’hépatite B a été introduit dans le programme de vaccination de routine (PEV de routine) depuis 2004. Il a parlé aussi dans le même ordre d’idées  de la vaccination en octobre 2014 de  tout le personnel sanitaire sur toute l'étendue du territoire national. Il a abordé les recherches en cours en collaboration avec des partenaires sur la coïnfection VIH/Delta.

Le Pr. Kane Boubacar, Directeur de l’INHV, a auparavant souhaité la bienvenue aux participants tout en les remerciant pour avoir répondu nombreux à son invitation. Il a ensuite introduit la séance des conférences.

Les participants ont ainsi suivi les conférences suivantes :

• Prise en charge des hépatites en Mauritanie, par le Dr. Mohamed Ould Hemeyene,  gastro-entérologue
• Intérêt de la gastro-entérologie interventionnelle par le Dr. Khaled Ould Bouh Assistant en gastro-entérologie
• Orientations thérapeutiques du patient infecté en Mauritanie, par le Pr. Mohamed Aye
• Réalisation et perspectives de l’INHV, par Pr. Alain Carayon, Conseiller Technique
• Coinfection VIH/Delta par le Dr. El Bara de l’Institut National de la Recherche en Santé publique
• Synthèse des résultats obtenus par INHV, par le Dr. Wafi de l’INHV.

Ces conférences ont été suivies par des débats modérés par le Pr. Mohamed Aye.

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Medellah Ould Bella, HIP, Email : ouldbellalm [at] who.int, Tél : 00 222 22 62 08 74 ; 00 222 46 42 08 7 ___________________________________________ Ci-dessous: 1. SEM Ould Hademine Ould Jelvoune prononçant son discours 2. Le Dr. Zombré prononçant son discours