Campagne MenAfriVac Phase 2: Du 23 juin au 02 Juillet

Campagne MenAfriVac Phase 2: Du 23 juin au 02 Juillet

Quel bilan pour la phase 2

Depuis le 3 juillet, les feux se sont éteints sur la vaccination MenAfriVac dans les 4 régions ciblées pour la seconde phase, du moins dans la plupart des localités des 18 DS. Le DS de Laï qui a décalé les activités de 2 jours a du continuer jusqu’au 4 juillet et il est signalé par ci et par là des ratissages dans les poches de faible performance.

La période qui sépare la parution de ce bulletin et le précédent a permis entre autres de récupérer les bases de données et autres supports et produits, de les analyser et de faire une séance de restitution avec les superviseurs du niveau central le 16 juillet. Bien sûr le noyau de coordination a dû participé à plusieurs activités telles que la réunion du Comité Consultatif sur la poliomyélite au Tchad, actualités obligent.

Le présent bulletin se veut un début de bilan de cette phase pour une projection sur les 2 prochaines phases prévues en novembre et décembre 2012.

Pari réussi pour le Tchad qui s’active à préparer les deux prochaines phases

Sur les 2 246 653 cibles visées, 2 136 808 ont été vaccinés dans les 4 régions, avec une couverture vaccinale (CV) de 95%, avec une variation allant de 93% dans Guera et Tandjilé, 95% dans le Logone Oriental et 99% dans le Moyen Chari.

La distribution de cette CV est homogène d’une tranche à l’autre avec 112% pour la tranche 1-4 ans, 84% pour la tranche 5-14 ans (la plus faible) et 98% pour les 15-29 ans.

Les DS à faibles CV sont Melfi (Guera) et Donomanga (Tandjilé) avec 85%, Bessao (Logone Oriental) avec 87%, et ceux à CV élevées sont Danamadji (Moyen Chari) avec 112%, Bere (Tandjilé) avec 108% et Larmanaye (Logone) avec 104%.

Ces résultats sont à la hauteur des efforts consentis et justifient la pertinence des orientations nationales, confortent une certaine maîtrise des acteurs du terrain dans la mise en oeuvre.

Mais des réajustements tactiques qui ont été opérés sur le terrain pour corriger les insuffisances constatées. Certaines ZR sont néanmoins à faibles performance, la plupart à Kelo (14/29), à Donomanga (8/11). La proportion des ZR à moins de 90% ce CV serait autour de 22%. Deux ZR ont des CV inférieures à 50%, dues en partie à l’accès difficile en cette saison des pluies.

Un engagement encore plus marqué des plus hautes autoritées

Merci aux autorités au plus haut niveau pour leur engagement sans faille. En plus des moyens financiers, les autorités au plus haut niveau ont répondu présent aux côtés des acteurs sanitaires durant cette phase, même si elles ont sollicité avec un grand retard. Le noyau de coordination a fait écho de la forte délégation gouvernementale qui a présidé le lancement officiel de cette phase, 6 ministres et 1 Secrétaire d’Etat qui ont accompagné le Premier Ministre à Mongo, 3 à Laï, 2 à Doba et 1 à Sarh, on n’oubliera pas les Gouverneurs, les députés, les préfets et sous-préfets, etc.

Les bulletins précédents ont aussi magnifié les contributions multiformes des préfets et sous-préfets et les responsables des autres secteurs de développement à la mobilisation et suivi des activités sur le terrain. Celui-ci revient sur quelques images du lancement officiel.

Encore des efforts à faire dans le cadre de la pharmacovigilance autour de MenAfriVac

A ce jour, 1086 cas de MAPI ont été recensés, la plupart dans le Logone (444 cas) et le Moyen Chari avec 586 cas. Les DSR de Guera et de la Tandjilé sont silencieuses avec 6 cas et 50 cas respectivement, preuve du mauvais fonctionnement du dispositif mis en place dans ces deux régions. Il faut signaler 2 cas graves à Melfi (Guera) et Kyabe (Moyen Chari). Il s’agit d’un cas de bronchospasme en rémission complète et d’un choc vagal avec chute qui n’a pas eu recours au traitement. Dans tous les cas ces résultats sont de loin meilleurs à ceux de la phase1 durant laquelle 136 cas seulement ont été notifiés.

Des aspects à renforcer dans les prochaines phases

La mise en oeuvre de cette phase a connu deux contraintes majeures que sont la saison pluvieuse avec les travaux champêtres, et les vacances scolaires qui ont empêché de profiter des établissements scolaires comme lieux de vaccination. Ceci étant la contribution énergique des autorités politico administratives au niveau opérationnel a été d’un atout pour surmonter ces contraintes.

Les orientations nationales sur cette campagne se sont avérées pertinentes et valides surtout en ce qui concerne les paramètres de micro planification (y compris les données démographiques du dernier recensement), les circuits d’équipes, les plans spécifiques de la logistique et de la communication et mobilisation sociale, les structures de gestion des MAPI, la gestion des déchets, etc.; Parmi les points d’amélioration, l’accent sera mis sur:

  • la distribution des intrants dans les districts qui n’a pas respecté le tableau de répartition nationale, le lieu de répartition et le bundling; un accent devrait mis sur un meilleur choix des convoyeurs et la nécessité d’impliquer les acteurs à différents niveaux, les DSR et MCD devant être plus responsabilisés); les équipes cadres des districts devraient être mieux sensibilisées à mieux suivre la disponibilité des intrants dans leurs localités
  • La répartition des intrants aux équipes qui n’a pas été au début en cohérence avec les besoins pourtant prédéfinis des circuits de progression des équipes
  • Une meilleure gestion des véhicules d’appui envoyés du niveau central aux DS qui n’ont pas parfois été utilisés à bon escient par les équipes cadres des DS alors qu’elles en avaient besoin;
  • Le renforcement de la communication entre les différents niveaux, car certains dernières consignes données par le niveau central portant sur le volet communication ne sont pas parvenues aux DS.
  • Un meilleur choix et un contrat de performance seraient nécessaire pour responsabiliser d’avantage les superviseurs à tous les niveaux
  • Le renforcement de la compréhension des directives nationales sur la mobilisation sociale et surtout l’utilisation efficiente des ressources humaines et financières; les relais communautaires et les crieurs devront travailler plus en cohérence avec les circuits de progression des équipes de vaccination que d’être utilisés à un nombre de jours fixe.
  • La mise en oeuvre des orientations est maîtrisée par les acteurs du terrain, avec respect des circuits des équipes, le monitorage au quotidien et des prises de décisions appropriées; toutefois l’utilisation des masques de saisie des données de vaccination, est à renforcer afin d’aider les équipes cadres des DS à tirer profit des analyses systématiques générées pour un meilleur suivi des performances par ZR et de l’utilisation des vaccins et autres intrants.

On devrait communiquer d’avantage sur les lots de vaccins et diluants distribués

En ce qui concerne la gestion des vaccins, aucun flacons viré n’a été retrouvé sur le terrain malgré l’attention particulière portée sur le suivi au regard des défis logistiques du Tchad (déjà abordés dans les préparatifs). Quelques ruptures de stocks ont affecté le début de cette phase dans quelques rares DS (Bessao dans le LOR), dues au manque de suivi. Dans le DS de Laï 13 lots de vaccins ont été recensés, alors que la directive a insisté sur un minimum pour ne pas affecter la qualité de leur traçabilité.

Cela a suscité une certaine panique de certains acteurs du terrain surtout que l’information n’a pas été donné par le niveau central. Il s’agit de quelques flacons des anciens stocks de la phase1 et des stocks mobilisés d’autres pays pour les ripostes conduites dans quelques DS ayant connu des épidémies.

Campagne MenAfriVac Phase 2: Du 23 juin au 02 Juillet

Pour toutes informations:

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barrys [at] td.afro.who.int

kandolop [at] td.afro.who.int;

gbedonoup [at] td.afro.who.int

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