Atelier de formation des points focaux de la surveillance sanitaire frontalière sur le RSI

Atelier de formation des points focaux de la surveillance sanitaire frontalière sur le RSI

Nouakchott, Mauritanie, le 29 septembre 2015 : la cérémonie de lancement de l’atelier de formation des points focaux de la surveillance frontalière sur le Règlement sanitaire International (RSI), s’est ouvert ce Mardi 29 septembre 2015 à l’Hôtel Wissal à Nouakchott, sous la présidence effective du Secrétaire Général du ministère de la Santé. C’était en présence du Secrétaire général du Ministère de Jeunesse et des Sports, du Représentant de l’OMS, du Directeur Adjoint de l’Autorité Nationale de l’Aviation civile (ANAC) et d’un parterre de hauts cadres du ministère de la Santé.

Cette formation comprend deux volets : l’un portant sur le briefing  des formateurs qui a été effectivement tenu le 28/09/2015 au siège de l’OMS et l’autre volet concerne la formation des points focaux de la surveillance frontalière avec la participation du personnel de l’autorité nationale de l’aviation civile. Ce dernier volet durera quatre jours et profitera à une trentaine de personne dont 21 personnels de santé venus des postes frontaliers. La formation est encadrée par le Dr. Luis Menucci Daniel, expert de l’OMS en RSI appuyé par le Staff local de l’OMS et par celui du Ministère de la Santé.

Le Dr. Jean Pierre Baptiste, Représentant de l’OMS en Mauritanie, a prononcé un discours à cette occasion  dans lequel il a rappelé les efforts entrepris par le Ministère de la santé avec l’appui des partenaires pour se préparer à une arrivée éventuelle de la maladie à Virus Ebola (MVE) dans le pays. Il a cité, parmi les mesures prises dans ce sens, l’ouverture de 21 postes de surveillance frontaliers aussi bien terrestres, aériens, maritimes que fluviaux et cela dans le cadre du renforcement du système de surveillance épidémiologique en application du Règlement sanitaire international (RSI). Toutefois,  le  fonctionnement de ces postes  présente des lacunes sérieuses liées à l’insuffisance des compétences des personnels de santé en matière d’application des dispositions du RSI, a-t-il poursuivi.  

En parlant du RSI le Représentant de l’OMS a dit, notamment, « qu’il  est un cadre juridique  adopté en 2005  et entré en vigueur le 15 juin 2007 par lequel les États Parties et l’OMS peuvent mener une action concertée pour prévenir, déceler et maîtriser les risques pour la santé publique à leur source avant qu’ils ne se propagent au-delà des frontières. Aussi les États Parties sont tenus de notifier tout événement "pouvant constituer une urgence de santé publique de portée internationale". Cette dernière notion est fondamentale dans le cadre de la mise en œuvre du RSI. Elle est à la fois large pour prendre en charge tout risque sur la santé humaine et précise pour exclure tout abus ». Après avoir défini la notion « urgence de santé publique de portée internationale », il a précisé que la circulation des personnes et des biens constitue un domaine essentiel pour prévenir,  contenir et gérer  une urgence de santé publique de portée internationale. C’est pourquoi le RSI accorde une importance primordiale au renforcement de la sécurité sanitaire en matière de voyages et de transports internationaux.

En effet les points d’entrée internationaux par voie terrestre, maritime ou aérienne se prêtent à l’application de mesures sanitaires pour éviter la propagation internationale des maladies. Les États Parties sont tenus de désigner les ports et les aéroports internationaux ainsi que les postes-frontières qui doivent acquérir les capacités indispensables à l’application des mesures de santé publique requises pour faire face à différents risques pour la santé publique. Ces capacités comprennent l’accès à des services médicaux appropriés, le transport des voyageurs malades, un personnel qualifié pour l’inspection des navires, des aéronefs et autres moyens de transport, l’hygiène des services, des plans et des installations pour appliquer les mesures d’urgence telles que la mise en quarantaine.

Le Dr. Baptiste a souligné que cette formation est la première d’une longue série que nous devons coûte que coûte effectuer si nous voulons être bien préparés pour toute éventualité. Il a rappelé que la Mauritanie est à son dernier tour de prorogation du délai pour le renforcement des capacités nationales pour l’application du RSI. La dernière échéance étant juin 2016, il est impératif que le Gouvernement engage des actions concrètes pour être au rendez-vous et pour participer à la sauvegarde de la santé mondiale. Il a enfin réitéré le soutien de l’OMS  à l’action du Ministère de la Santé et a formulé le souhait que cette formation induise aux cadres qui vont en bénéficier, un comportement compatible avec les dispositions du RSI et que le changement soit réel, évident et visible à leur poste de travail.

Il faut signaler que le Secrétaire Général a donné des instructions sur place  au   Directeur de la lutte contre la Maladie pour répertorier les retards et les mesures à prendre pour que la Mauritanie soit au rendez-vous de 2016. 

 

Dans son discours d’ouverture M Ahmed Ould Sid Ahmed Ould Die,  Secrétaire Général du ministère de la Santé a indiqué que l'organisation de cet atelier s'inscrit dans le cadre des efforts continuels déployés par le département de la santé pour limiter les répercussions des maladies épidémiologiques sur la santé des citoyens, conformément aux instructions des hautes autorités du pays. Le Secrétaire Général  a précisé que l'atelier permettra aux participants de se doter des connaissances théoriques et pratiques pour améliorer la coordination entre les différents intervenants et prendre en charge les maladies épidémiologiques jugées graves au niveau des zones d'entrée. Il s'est, à cette occasion, félicité de l'appui continuel apporté à son pays par l'OMS dans tous les domaines, notamment en ce qui concerne la lutte contre les épidémies.

Les participants ont ensuite suivi une vidéo portant sur le RSI.

Cette formation sera le point de départ d’activités visant à redynamiser la préparation à la riposte à la MVE et aux  épidémies en général

Il est prévu pendant l’atelier, que les participants visitent les deux Aéroports de Nouakchott et le port Autonome de Nouakchott dit « Port de l’Amitié » afin d’apprécier les capacités existantes au niveau de ces principaux Points d’Entrée.

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Medellah Ould Bellal, HIP, Mail :ouldbellalm [at] who.int, Tél : 00 222 22 62 08 74 ; 00 222 46 42 08 74

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