Une riposte rapide met fin à l’épidémie de choléra

Une riposte rapide met fin à l’épidémie de choléra

Pretoria ‒ Tebogo Hlongwane, une habitante de Hammanskraal, était terrifiée lorsqu’elle a emmené Agisang, son fils de trois ans, aux urgences de l’hôpital du district de Jubilee. « J’ai eu peur, car j’ai cru qu’il allait mourir », se souvient-elle. Agisang, qui présentait une diarrhée aiguë, des vomissements et une léthargie, a été admis dans un service spécial et traité pour le choléra. Cinq jours plus tard, il est sorti de l’hôpital. 

Malgré les 1 290 cas suspects de choléra signalés dont 199 confirmés, et 47 décès dont 20 parmi les cas confirmés, au niveau national depuis le 1er février 2023, l’intervention du ministère sud-africain de la santé, soutenue par l’Organisation mondiale de la Santé et d’autres partenaires, a permis d’endiguer rapidement l’épidémie.

« L’hôpital de campagne nous a soulagés de la pression liée à l’afflux de patients à l’hôpital. » Engelina Masemene, infirmière à l’hôpital du district de Jubilee 

Trois jours après la détection du premier cas à Hammanskraal, une ville du nord de la province de Gauteng, le 19 mai 2023, l’équipe d’intervention a installé un centre de triage pour les cas de choléra dans les locaux de l’hôpital de Jubilee. Quelques jours plus tard, un hôpital de campagne a été installé à Kanana, l’épicentre de l’épidémie, en seulement six heures. Le soir même, les travailleurs de la santé ont pris en charge leur premier patient. 

« L’hôpital de campagne ayant été installé à proximité de la communauté, les patients qui devaient être référés étaient déjà sous perfusion au moment de leur admission ici », explique Engelina Masemene, infirmière au service des urgences à côté de l’hôpital de Jubilee,. « L’hôpital de campagne nous a soulagés de la pression liée à l’afflux de patients à l’hôpital. » 

Des équipes d’intervention ont été immédiatement envoyées dans toutes les communautés où un cas suspect a été signalé. Tout en vérifiant leur statut, les membres de l’équipe ont profité de l’occasion pour prélever des échantillons, identifier les cas potentiels dans les environs et mener des actions de promotion de la santé sur l’utilisation d’eau potable et d’aliments sains et sur l’hygiène des mains auprès des membres de la communauté. Des supports d’information sur le choléra et des kits d’hygiène ont été distribués à tous les ménages dans un rayon de 100 à 250 mètres autour d’un ménage où un cas de choléra a été détecté.

« L’OMS était présente sur le terrain, aux côtés du ministère de la santé, pour sensibiliser la population à cette terrible maladie, qui a coûté la vie à tant de personnes. » Adam Mashaba, conseiller municipal de Kanana

« Le nombre de cas a commencé à diminuer grâce à l’intensification de la recherche active de cas dans les communautés, à la mobilisation sociale et à la sensibilisation que nous avons mises en place », souligne Refilwe Mokgetle, directeur de la santé publique au sein du département de la santé de la province de Gauteng.

Engelina reconnaît que l’éducation à la santé a joué un rôle clé pour pouvoir contenir rapidement l’épidémie. Au plus fort de l’épidémie, la dernière semaine de mai 2023, le nombre de cas signalés s’élevait à 392 par semaine, mais un mois plus tard, au 21 juin, on n’enregistrait plus que 6 cas par semaine.

« Nous avons sensibilisé toutes les personnes qui viennent à l’hôpital au lavage des mains et à la manière de s’assurer que leur repas et leur eau n’étaient pas contaminés. De cette façon, on ne traite pas seulement un patient, on éduque aussi toute une famille », ajoute-t-elle.

guinea

L’OMS a déployé une équipe d’experts pour former les spécialistes nationaux des neuf provinces d’Afrique du Sud à tous les aspects de la riposte. Dans le cadre du système de gestion des incidents de l’OMS, l’équipe a fourni un soutien pour les principaux piliers de la riposte, notamment la surveillance, la prise en charge des cas, la prévention et la lutte contre les infections, l’eau, l’assainissement et l’hygiène, ainsi que la communication sur les risques et l’engagement communautaire.

L’Organisation a également conduit des évaluations sur l’état de préparation des principaux établissements de santé afin d’identifier les domaines nécessitant une attention urgente pour garantir le renforcement des capacités dans la prise en charge des cas de choléra, ainsi que la formation des travailleurs de la santé à la prévention des infections.

« L’OMS était présente sur le terrain, aux côtés du ministère de la santé, pour sensibiliser la population à cette terrible maladie, qui a coûté la vie à tant de personnes », a déclaré Adam Mashaba, conseiller municipal de Kanana. 

Au lendemain de l’épidémie, l’OMS soutient le gouvernement dans l’organisation d’ateliers de préparation au choléra dans les neuf provinces, afin de garantir une vigilance constante. 

Après l’avoir surveillé de près à son retour de l’hôpital, Tebogo est soulagée qu’Agisang soit complètement guéri. « Il était encore un peu faible pendant deux jours, puis il a commencé à aller mieux, j’étais si heureuse », dit-elle en riant. 

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