16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre : Les Etudiants en Médecine, Pharmacie et Odontostomatologie acteurs importants de la lutte au Togo !

Geste d'engagement des étudiants à la fin de la formation
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16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre : Les Etudiants en Médecine, Pharmacie et Odontostomatologie acteurs importants de la lutte au Togo !

16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre : Les Etudiants en Médecine, Pharmacie et Odontostomatologie acteurs importants de la lutte au Togo !  

Toutes/Tous ensemble pour zéro tolérance de l’exploitation, le harcèlement et les abus sexuels en milieux scolaire et sanitaire ! C’est l’engagement pris par les étudiants en médecine, pharmacie et odontostomatologie de l’Université de Lomé devant les autorités universitaires, sanitaires et la Représentation de l’Organisation mondiale de la Santé Togo, à l’issue de deux jours d’échanges et d’informations sur la Prévention et Riposte au Harcèlement et Abus Sexuels (PRSEAH).

Dans le cadre de la campagne annuelle internationale des « 16 Jours d’activisme contre la violence basée sur le genre à l’égard des femmes et des filles » mise en œuvre chaque année pour la prévention et l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles, la Représentation de l’OMS au Togo a organisé deux jours d’échanges et d’interaction avec une cinquantaine d’étudiants en médecine de l’Université de Lomé, donc 29 garçons et 22 filles. Cette activité est organisée en partenariat avec l’Association des Etudiants en médecine, pharmacie et odontostomatologie du Togo (AEMPO).

Ces séances ont été l’occasion de renforcer les capacités et l’engagement des étudiants futurs médecins sur la stratégie de l’OMS pour la prévention des abus, exploitation et harcèlement sexuels, le mécanisme de signalement mis en place par le Système des Nations Unies au Togo, les stratégies existantes au sein des universités et formations sanitaires au Togo et la prise en charge médicale, psychologique et juridique des victimes. Les échanges ont été animés par les responsables du ministère de la santé et de formations sanitaires publiques, de responsables universitaires, psychologue clinicien, appuyés par les ceux de l’OMS.

Après la présentation générale sur les violences basées sur le genre et sur les abus,  harcèlement et exploitations sexuels, Dr Alassani Issifou, point focal PRSEAH du bureau OMS Togo, a échangé avec les étudiants sur les implications et conséquences possibles de ces violences, notamment l’impact sur la crédibilité et l’image de tous les acteurs humanitaires, la perte de confiance des communautés vis-à-vis du personnel de santé, le frein sur notre capacité d’action et l’impact psychosocial sur les victimes. D’où la nécessité de l’engagement de tous pour protéger les communautés bénéficiaires de nos interventions, protéger les acteurs humanitaires et prévenir la survenue des cas.    

Dr Dusabe Angélique, psychologue clinicienne au CHU Campus, a relevé dans sa présentation, la gravité des conséquences des violences basées sur le genre tant sur les victimes que sur le développement d’un pays. Elle a rappelé que leur prise en charge, « impose de mobiliser des professionnels d’horizons très différentes afin d’accompagner les différents besoins des victimes. La coordination et le partage d’informations sont des éléments clés du succès de cette prise en charge ».

« La législation togolaise a prévu des dispositions dans son nouveau code pénal pour les cas de violences sexuelles en termes de mécanisme de plainte et des sanctions prévues à l’endroit des coupables », a indiqué le Conseiller Juridique du Ministère de la santé, Mr ABALO Kossivi Joel.

« C'est un plaisir de mieux s'outiller en tant que professionnel médical sur notre rôle dans cette lutte commune », se réjouit N’sannoo T. Wake DJIMBARE, étudiant en médecine

« Ces 2 jours de formations étaient très enrichissants, nous remercions la représentation de l’OMS au Togo pour cette initiative et nous espérons qu’elle va appuyer nos autorités pour plus de mesure dans la prévention de ce fléau d'harcèlement, d'abus et d'exploitation sexuels, surtout en milieu estudiantin et dans le domaine médical » a déclaré Ms AMEGNAGLO Akouvi Ahœfa Aimée, étudiante en 3e année de médecine.

Outre la satisfaction d’avoir acquis de nouvelles compétences avec cette formation, les étudiants ont déploré le manque de moyen ou procédure vers lesquels se tourner face à des cas d’abus ou harcèlement durant leur cursus universitaire.

« Il faut que nous sachions à qui nous adresser quand nous sommes victimes de harcèlement …. Nous plaidons pour la mise en place d’une cellule d’écoute a la FSS » ont relevé les étudiants.

 Ms Dorcas ESSILIVI étudiante en 7 année de Médecine d’ajouter « Nous portons le plaidoyer afin que cette formation sur les abus, exploitations et harcèlement sexuel soit élargie aux étudiants de l'université de Kara afin que le phénomène soit pris à bras le corps par toute la population estudiantine » avant de s’engager, au nom de tous les étudiants « à participer activement à toutes les actions entreprises par l’université, les autorités sanitaires et ses partenaires pour la prévention et les répression de tels actes »

Les responsables du ministère de la santé et leur collègues universitaires et sanitaires présents ont tenu à manifester leur disponibilité pour venir à bout de ce fléau, en collaboration avec les étudiants et tous les acteurs impliqués.

Le Pr AMANA Bathokédéou Vice-Doyen de la Faculté des sciences de la Santé de Lomé a rappelé les mécanismes mis en place au sein de l’université, avant d’ajouter « Nous invitons les étudiants victimes de violences basées sur le genre à s'approcher du Comité d'éthique et d'écoute mis en place au niveau de la faculté afin de dénoncer le phénomène ».

Au Médecin Colonel AGBOBLI Yawo, Directeur du CHU Sylvanus Olympio de renchérir « Je vous laisse mon numéro personnel, n’hésitez pas à me joindre si vous êtes confrontés à de telle situation, surtout au sein de l'établissement de santé publique que je dirige » ; avant de poursuivre « Prochainement un service de médecine légale sera ouvert au sein du CHU Sylvanus Olympio avec la présence d'un officier de police et d'un psychologue pour la prise en charge globale des cas de violences basées sur le genre qui arrivent au sein de l'établissement publique de santé »

La Représentante de l’OMS au Togo Dr DIALLO Fatoumata Binta Tidiane a tenu à assurer les autorités universitaires et sanitaires ainsi que les étudiants de la disponibilité de son organisation à accompagner le Togo dans la lutte contre les violences basées sur le genre et à la création d’un environnement favorable pour tous/toutes  « Nous travaillons avec tous les acteurs pour renforcer les mécanismes et réunir tous outils afin que nous arrivions à zéro harcèlement, zéro abus et zéro exploitation sexuelle, surtout dans le domaine de la santé ».

Pour rappel, la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre a été lancée par des activistes lors de l’inauguration de l’Institut international pour le leadership des femmes en 1991. Elle est observée du 25 novembre (Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes) au 10 Décembre, Journée des droits humains, chaque année et est symbolisée par la couleur orange. Le thème de cette année est « TOUS UNiS ! L’activisme pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles »,

Geste d'engagement des étudiants à la fin de la formation
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