Un engagement de longue date pour sauver des vies

Un engagement de longue date pour sauver des vies

Kigali – Chaque année, la Journée mondiale du donneur de sang est célébrée le 14 juin. C’est l’occasion de sensibiliser le public à la contribution essentielle des donneurs de sang volontaires et bénévoles pour booster les services nationaux de transfusion sanguine et sauver des vies. Le thème de cette année, « Donner son sang : un acte de solidarité. Rejoignez le mouvement et sauvez des vies ! », a été entendu par Alphonse, un donneur de sang régulier au Centre national de transfusion sanguine de Kigali, la capitale du Rwanda.

La quarantaine passée et la barbe grisonnante, Alphonse Nkuranga se sent comme investi d’une mission. C’est par un parcours de circonstance qu’il est devenu donneur de sang : « C’était il y a 22 ans, je n’étais alors qu’un jeune étudiant curieux de connaître son groupe sanguin. J’ai fait quelques tests et j’ai appris que je suis du groupe « O - », c’est-à-dire un donneur universel dont le sang peut sauver tous les autres groupes. »

Pour lui, la signification était de taille. « C’était très symbolique ! Je me suis senti porteur d’une très grande responsabilité envers les autres. J’accordais déjà beaucoup de valeur à la santé et à la vie, mais ce jour-là, j’ai vraiment pris conscience que ma vie n’appartenait pas qu’à moi. »

Depuis ce jour, Alphonse donne de son sang autant de fois que cela lui est permis, c’est-à-dire quatre fois par an. « Je ne reçois rien de matériel en contrepartie. Ce que cela m’apporte, c’est intangible mais précieux ! Je joue le même rôle qu’un secouriste après un accident : je sauve des vies, en utilisant ce qui se trouve à ma portée. »

Alphonse s’inscrit dans la dynamique numérique pour rallier les autres à sa cause. A chaque don de sang, il partage l’information via ses comptes sur les réseaux sociaux et encourage les autres à faire comme lui. « J’ai déjà convaincu plein de gens à le faire aussi ! Il arrive souvent que des inconnus m’identifient sur leurs publications en ligne en mentionnant que je les ai influencés positivement à donner de leur sang. Des notifications comme celles-là, j’en ai déjà reçu des centaines, des quatre coins du pays. J’en suis très fier ! »

Comme ailleurs, plusieurs mythes et fausses informations circulent aussi autour du don de sang. Alphonse est au courant de ces Fake News propagées pour décourager les donneurs de sang. « Par exemple, certains disent : « Le sang que tu donnes tu ne le récupéreras jamais », ou « Tu vas perdre tout ton poids », ou encore « Ton sang ne sauve pas des vies, il sert juste à des recherches scientifiques. » ». Toutefois, sa détermination reste sans faille : « Il faudra plus pour me décourager ! » dit-il, amusé. « J’effectue mes propres recherches et les Fake News ne m’affectent pas », dit-il, en haussant les épaules.

Avant de quitter le centre ce jour-là, il note soigneusement la date de son prochain don de sang : « Je veille à ce qu’elle soit correctement marquée dans mon calendrier », précise-t-il, serein, avant de conclure : « Cette action d’offrir de mon sang et de sauver ainsi des vies apaise mon âme ». « Si je pouvais, j’en donnerais plus ! Tant que quelques gouttes de mon sang peuvent sauver une vie, tant que j’en ai la capacité, alors je ferai don de mon sang sans aucune hésitation » lance-t-il, avec un grand sourire.

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RUTAREMARA Alice

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Kayi Lawson

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Bureau régional pour l'Afrique
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