Le président Robert Mugabe exhorte les pays africains à accorder la priorité à la santé dans les programmes nationaux de développement

Le président Robert Mugabe exhorte les pays africains à accorder la priorité à la santé dans les programmes nationaux de développement

Victoria Falls, Zimbabwe, 28 août 2017 – Le Président de la République du Zimbabwe, Son Excellence Robert Mugabe, a appelé les États africains à donner la priorité à la santé dans leurs programmes nationaux de développement. Il a déclaré que des efforts concertés sont nécessaires pour surmonter les problèmes de santé qui se posent dans la Région, notamment les maladies transmissibles, la mortalité maternelle et infantile et les maladies non transmissibles.

« Nous devons donc donner à la santé toute la place qu’elle mérite dans nos programmes et dans nos regroupements sous-régionaux, au niveau de l’Union africaine, et bien entendu à l’échelle mondiale », a indiqué le président zimbabwéen à l’ouverture de la soixante-septième session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique, qui se tient à Victoria Falls.

« L’adage selon lequel "la vie c’est la santé, et la santé c’est la vie" est bien vrai », a rappelé le président. Avant d’ajouter que « nous sommes tous conscients de l’interaction entre la santé et le développement ».

Le président Mugabe a aussi relevé que l’Afrique ploie sous une charge extrêmement lourde due aux maladies transmissibles et aux maladies non transmissibles. « Nous devons nous poser la question de savoir pourquoi il en est ainsi et, mieux encore, ce que nous pouvons faire pour interrompre et inverser cette tendance », a-t-il affirmé.

Selon le président Mugabe, une partie de la solution à ces problèmes de santé réside dans la capacité à évoluer et à consolider les systèmes de soins de santé formels pour qu’ils puissent répondre aux problèmes de santé actuels au sens large. Il a indiqué que cela passe par l’action sur les nombreux déterminants de la santé, grâce à l’adoption des politiques d’appui judicieuses et à des interventions dans les secteurs non sanitaires.

Le président Mugabe a rappelé certains déterminants de la santé, à savoir la jeune fille, la construction de meilleures routes, la planification des établissements urbains, l’autonomisation des communautés et le changement climatique. « Nous devons par conséquent trouver des solutions dans tous ces secteurs pour obtenir de meilleurs résultats sanitaires et, en tant que dirigeants, il est de notre devoir d’adopter une approche élargie à tous les acteurs concernés », a-t-il encore souligné.

Lors de son discours, le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a indiqué aux délégués que la mission de l’Organisation, qui consistait à « préserver la sécurité du monde, améliorer la santé et être au service des personnes vulnérables », s’exerçait dans le contexte des objectifs de développement durable, qui guident le développement mondial, notamment de la santé publique. Il a également exposé les cinq priorités qui définiront l’action de l’OMS pendant la période 2019-2023, et permettront de mener à bien cette mission.

Ces priorités sont la capacité à prévenir, détecter et riposter aux épidémies, notamment les flambées de poliomyélite et la résistance aux antimicrobiens ; la prestation de services de santé lors des situations d’urgence et la reconstruction des systèmes de santé dans les États fragiles, vulnérables et en proie aux conflits ; l’apport d’une aide aux pays afin qu’ils renforcent leurs systèmes et avancent vers l’achèvement de la couverture sanitaire universelle ; la stimulation des progrès vers la réalisation des cibles des objectifs de développement durables spécifiques à la santé ; et la fourniture d’une plateforme de gouvernance de la santé.

Selon le Dr Tedros, l’OMS devra changer et mener son action différemment si elle veut mettre en œuvre pleinement ces priorités. Elle mettra tout d’abord l’accent sur les résultats et l’impact, de manière à ce que les résultats finaux de son action soient « les personnes dont la santé a été protégée ou promue par l’action de l’Organisation ». Il est également nécessaire que l’OMS se montre plus opérationnelle, en particulier dans les pays vulnérables et en situation de conflits, tout en poursuivant ses activités d’élaboration de normes. « Nous sommes réunis ici car nous nous soucions de la santé des peuples du monde », a conclu le Directeur général. « Ils doivent être au premier plan de nos préoccupations au cours de cette semaine. Les défis que nous devons relever sont considérables. Nos ambitions doivent l’être également. »

S’adressant aux participants, le Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, a remercié le gouvernement du Zimbabwe d’accueillir la soixante-septième session du Comité régional. Elle a attiré l’attention sur la convergence de vues croissante quant à la nécessité de renforcer la sécurité sanitaire et les systèmes de santé, qui a été transposée en mesures par la communauté mondiale.

« La mise en place de systèmes de santé plus solides, résilients et adaptés, qui atteignent toutes les localités et tous les citoyens constitue le meilleur moyen d’empêcher les flambées de devenir des épidémies », a-t-elle déclaré. « Il s’agit là de la meilleure manière de fournir des soins de santé équitables à toutes les populations africaines. »

Soulignant quelques progrès réalisés dans la lutte contre les maladies dans la Région, la Directrice régionale a noté que les nouvelles recommandations de l’OMS préconisant de « Traiter tout le monde » avaient élargi la couverture du traitement antirétroviral pour les patients séropositifs, et plus de 13,8 millions de personnes en bénéficiaient actuellement dans la Région. Le Projet spécial élargi pour l’élimination des maladies tropicales négligées (ESPEN), mis en place l’année dernière afin d’éradiquer les cinq maladies à chimioprévention, a mobilisé des dons de médicaments en vue de l’administration massive de médicaments, et a atteint des millions de personnes au cours de sa première année de fonctionnement. Le Dr Moeti a également insisté sur l’importance d’une approche globale pour s’attaquer aux déterminants sociaux de la santé, en faisant observer que la santé était influencée par plusieurs facteurs qui ne relevaient pas du secteur de la santé. De plus, la Région fait déjà état de ripostes plus rapides et plus efficaces aux épidémies, et une évaluation du programme de réforme lancé au Secrétariat de l’OMS montre des progrès significatifs dans les domaines de la responsabilisation, de la conformité et de la gestion des risques.

Dans sa déclaration, la Commissaire de l’Union africaine chargée des affaires sociales, Amira Elfadil, a souligné l’importance de nouer des partenariats forts et de travailler de concert pour permettre aux Africains de jouir d’un niveau de vie élevé, d’une bonne qualité de vie, d’une bonne santé et d’un bien-être véritable, tel qu’énoncé dans les aspirations de l’Agenda 2063.

« L’Afrique que nous voulons est à portée de main et en tant qu’Africains, nous devons simplement renforcer nos partenariats et faire de nos aspirations à la santé une réalité », a-t-elle précisé.

La soixante-septième session du Comité régional de l’OMS pour l’Afrique est la réunion annuelle des ministres de la Santé des pays de la Région africaine de l’OMS, au cours de laquelle ces personnalités débattent d’une série de stratégies et d’actions visant à améliorer la santé et le bien-être des populations de la Région. Le Comité régional est l’organe décisionnel suprême de l’Organisation dans la Région et au fil des ans, ses décisions ont apporté une contribution remarquable au développement sanitaire de la Région.

Cette session d’une semaine est organisée par l’OMS dans la Région africaine et accueillie par le Gouvernement du Zimbabwe. Parmi les dignitaires présents à la réunion, l’on compte le Directeur général nouvellement élu de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, la Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, le Dr Matshidiso Moeti, des représentants des organisations, fonds et programmes des Nations Unies, de la société civile, d’organisations bilatérales et multilatérales, ainsi que d’autres partenaires au développement.

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